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-« Oh moi monsieur? Je suis souriante.

Mais attention, je ne le suis pas comme la plante verte du salon ou comme l’amie de votre grand mère qui dodelinais de la tête aux tea-party, un sourire béat aux lèvres.

Oh non, moi je suis souriante pour éviter d’avoir à sans cesse froncer les sourcils devant les conneries de ce monde voyez-vous? »

Reprenons avec elle.

« Oh bien sur vous pouvez rire de mon aigreur et dire de moi que je suis bien pessimiste.

Néanmoins sachez pourtant que je ne suis pas pince sans rire et qu’un petit rien me déride!

Ainsi, je parle à mes petits pois avant de les manger, pour m’excuser à l’avance de la douleur que je vais leur infliger.
D’ailleurs je le confesse, j’essaye toujours d’abréger leurs souffrances et je m’arrange systématiquement pour bien les mâcher.

Quoique, je crois qu’il s’agit ici du reste d’un précepte d’une affiche de l’infirmerie du collège.
Elle nous intimait l’ordre de mâcher avant d’avaler vous comprenez, et cette image m’a toujours fichu une trouille bleue!  »

Elle continue de parler toute seule.

« Ceci dit, cela ne m’empêche jamais de m’adresser à eux avec le sourire.
On en revient toujours à cela n’est ce pas?
A mon humble avis, un doux masque hypocrite préserve de leur fuite.

Ça alors, il est déjà si tard!

Arrêtons donc la ces jérémiades et passons à table, le poulet et les carottes ne sauraient se passer de leurs acolytes! »

3번 밖에 출석 안했다고 ????

3번만 결석 한거야 !!!!

스타쥬 끈나고 출석부에 서명 해야 한다는 걸 까먹은거 뿐이라고, 당신이 나더러 넌 누구냐고 처음 봤다고 한 그 날 부터 난 5분 10분 늦었지만 항상 그자리에 있었어!  당신 수업 들었다고 !! 어느날 어디 앉았는지도 난 기억 할수 있어 !!!

Je devais dire comme ça. Mais c’est ma faute.

« Le rire nous a appris Bergson, est une catégorie de l’esprit critique ! Il en va non seulement de la liberté humaine, mais de la puissance d’affirmation de l’être humain face à ce qui le tétanise, le sacré et la mort.
Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là on arrête de rire.
Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. Ce qui est en jeu, c’est bien le choix qu’on fait de notre humanité.
… »

Abdennour Bidar Philosophe

et pourtant ce n’est pas la faim qui me tiraille.

Dans les villes aussi spacieuses que les grandes avenues de Berlin et aussi aseptisées que possible pour des espaces extérieurs, elle évitait de se promener. Elle n’aimait pas voir les  rangées de gens assis. Leurs minerves bien en place et leurs cous de girafes enserrés dans des colliers de fer lui faisaient penser à sa propre situation. Elle devait y remédier, mais comment? Plusieurs idées venaient de germer dans son esprit. Elle allait les mettre à exécution, mais d’abord il lui fallait des schémas, pour acquérir la vision d’ensemble qui lui manquait.

« Vous vous promenez dans une ville, et vous regardez ce que vous voyez. Les gens, les trottoirs, les murs, les maisons, pas forcément les monuments, hein, les choses ordinaires. Les choses ordinaires et même très ordinaires. Les chiens qu’on croise ou… tout ça. Voilà. »