31 janvier 2019
grosse tornade
très grosse tomate coincé sur le bord de la porte
c’est une tomate qui n’arrête pas de grossir
pourtant elle rêve juste d’une chose qui est de disparaître, que personne ne la regarde
mais elle grossit encore
encore encore encore
encore encore
encore
et pouf elle se transforme en petit oignon coincé dans un bocal de cornichons
bim ça revient
plus vite qu’un cheval au galop
la gorge nouée
et pourtant rien n’est encore arrivée
ça tétanise
oh qu’esquej’mesenscon
c’est pourtant rien
mais j’ai peur
j’ai l’impression d’être un pauvre tétard qu’on a mis sur la terre ferme beaucoup trop tot
i feel as if my movements control the flow of the waves
but also the waves control the flow of my boy
30 janvier 2019
Sur la grand-place on a allumer un feu.
Sur la grand-place on a allumé un feu.
Tous, on a amené une bûche ou deux et on les a brûlé en tas, au milieu de la grand-place.
Il fait froid dans les rues, des gens en meurent. Alors on a fait un feu.
Toute la ville est venue. Il ne manquait personne. Et tout le monde a eu bien chaud sur la grand-place.
Quand la nuit est tombée, le brasier a attirer des papillons de nuit.
Ils sont arrivés par milliers, ils masquaient la lune et les étoiles.
Ils dansaient autour des flammes. Il y en avait tellement !
Puis leurs grandes ailes noires ont pris feu. L’essaim entier c’est allumé comme on craque une allumette. Et il y en avait tellement…
Ils se sont envolés dans la nuit, ils ont remplacé les étoiles par leur petit corps incandescent.
Alors les restes de leurs ailes sont tombés en pluie de cendres sur la ville et la ville a brûlé.
Ce soir, la ville fait silence. Les lumières se sont éteintes.
Phebe en est absente.
Les cloches retentissent au loin, laissant supposer une présence humaine,
Inscrivant le temps qui semble loin des étoiles.
J’ai allumé ce feu sorti de la pénombre, je me suis sentie observée.
Comme troublant le noir de l’obscurité.
Enivrée par le pouvoir de la nuit.
poemood n°15 feat LIO
eh toi dis-moi que tu m’aimes
même si c’est un mensonge
et qu’on a pas une chance
la vie est si triste
dis-moi que tu m’aimes
tous les jours sont les mêmes
j’ai besoin de romance
eh mec j’ai trouvé la faille
de ce que tu racontes
regarde tes écailles
de ce que tu racontes
la vie est si triste
je t’ai dit que je t’aime
brillantes sont les miennes
j’ai besoin de romance
Toute petite –
« Elle est vraiment petite, toute petite. Comme un caillou au milieu de tous ces arbres. Rapide coup d’oeil périphérique, rien de séduisant. A part sa taille, vraiment petite… »
« Fluides intimes », « Tirer un homme de sa torpeur »
derrière ses airs de muet
les chevaux font la course
se comparent les crinières
et ne mangent plus d’avoine
« Je suis méprisante, méprisable, arrogante, exécrable, odieuse, désintéressée, partiellement provocante et j’en passe. Oui, le mystère est enfin levé : ils avaient tous raison. C’est exactement moi, ça. Je suis aussi dénuée d’affect et d’émotions, mon Essence même, est celle d’un monstre détestable. »
29 janvier 2019
en replantant mes doigts dans le coton je m’y suis egratigné
ça pu le fromage
ça sent la sardine
j’ai les oreilles qui sifflent
ils me maintiennent la tête sous l’eau
les bulles sortent mais n’éclatent pas
il n’y a plus de surface
je n’ai plus rien
plus rien
plus rien à part ma tête
et même ma tête n’est pas complète
je n’ai plus de bouche
les bulles sortent par le nez