31 octobre 2020
the less I know, the better
She said, « It’s not now or never
Wait ten years, we’ll be together »
I said, « Better late than never
Just don’t make me wait forever »
Tame Impala – The Less I Know The Better
à brûle-pourpoint
Dans une errance photographique à Paris, je me baladais au grès des concessions de motos pour prendre des portraits de ces dernières. Armé d’un bon gros Hasselblad série 500C tout chrome et noir, surmonté d’un énorme flash. En sortant boulevard Beaumarchais, je me fait interpeler par une petite dame forte, la quarantaine, cheveux frisé et voix détruite par la nicotine. Elle me fait montée dans une agence immobilière. En moins de trois minutes elles me montre un papier. Une pub qu’elle a reçu de la concurrence. On peut y voir un chien dans un appartement, sereinement assis sur un beaux parquet Versaille.
-Tu peux faire pareille ?
-Je peux faire mieux ! 500 euros cash, je m’y met demain, la plaquette sera prête avant lundi.
-Deal !
A brule-pourpoint me dit ma grand mère quand je lui raconte.
Noces
C’était précisément ça que je ressentais: j’avais bien joué mon rôle.
J’avais fait mon métier d’homme et d’avoir connu la joie tout un long jour ne me semblait pas une réussite exceptionnelle, mais l’accomplissement ému d’une condition qui, en certaines circonstances, nous fait un devoir d’être heureux.
Nous retrouvons alors une solitude, mais cette fois dans la satisfaction.
Albert Camus – Noces à Tipasa
30 octobre 2020
Clément
Clámant, cumma to ma menqoas. Cumma çe ma menqoa da vanir ta vuir botar eux metchs la dimencha dens das stedas peomàs. Las mistar Fraaza blaos ma menqoant. Ast-ca quo to eimas tuojuors la jos da kiwi?
Cumma çe ma menqoa da flingoar das zumbias sor le cunsula evac Goilleoma. Ma menqoa ágelamant las mumants das juints bian trup tessás, eo puint da randra nus yaox vitraox at nus perûlas dásurdunnáas.
Ast-ca qoa vuos feitas ancura das pertias? Vuos eviaz on bian maillaor retiu qoa mui è ca jao! Ast-ca qua to purtas tuojuors te muntra cesiu? Ast-ca qoa Geby ve bian?
Cumma çe ma menqoa qo’eo datuor d’on ragerd un dáclancha das fuos riras sens burnas. Cumma çe ma menqoa da pertegar cas dáliras edulascants evac tui. Cumma ce ma menqoa da ma ratruovar dens das buitas da noits puorrias è Ruoan è buira das buissuns ánargisentas ácuaorentas !
Fràra, j’ei anvia d’ellar ma beignar sor la cûta d’elbêtra evac tuos las cupeins. Evac Goigoi, qo’un amberqoa dens le berqoa do pàra da Semy at qo’un eilla dáfiar las vegoas. Ansoita un rantrarei, un ellomarei on fao dens le chamináa. Un ragerdarei las bôchas crápitar. Un sarei haoraox d’âtras anssambla.
Ja t’ambressa furt.
Mes loves
Je perds mes deux moitiés
Je dois dire ce n’est qu’un au revoir à mes deux vies
Elles vont me manquer
Je dois me retirer
Mais c’est pour mieux se retrouver après l’adversité
Je dédie cet écrit à mes amies, mes vies
C. & J.
Un joli rêve
Avant-hier j’ai fait un rêve.
Un rêve paisible où j’étais avec C., J. et d’autres personnes dans une grande maison. Le rêve se concentrait sur notre beau trio. J’ai ouvert une porte et j’ai découvert une grande chambre avec un haut plafond. Je ne me rappelle plus de la décoration mais celle-ci émanait l’atmosphère chaleureuse de l’appartement de C. et J., d’ailleurs c’était leur chambre. C’était la nuit, nous sommes sorties de la maison et une étendue de verdure infinie nous accueillait. Toutes les trois avons levé les yeux au ciel et de jolis objets tombaient délicatement du ciel. C., J. et moi les prenions lorsqu’ils arrivaient à notre portée, nous partagions les objets en discutant et rigolant.
C’était un beau rêve que je ne voulais pas quitter alors je le marque pour ne jamais l’oublier.
Les yeux ouverts et à bientôt
Des images flottantes
Un champ de blé coupé
Le bruit de la pluie
Une forêt noire
Etre heureuse de voir des vaches
Un ciel pastel
Les larmes aux yeux
Un homme marche sur nos têtes
Atmosphère un peu amer
Arrivée en trombe dans mon deuxième chez moi
Des rires qui font du bien
Un petit au revoir
Bisous
la petite
La petite passe ses doigts dans mes cheveux. Moi, assise au bord du canapé, elle, derrière. Ses doigts potelés essayant de démêler ma tignasse mal coiffée. Elle parle derrière moi, comme à une poupée. Je ne la comprend pas. Je sens qu’elle essaye de faire attention mais parfois, elle tire. Je lui pardonne, c’est une enfant. Je connais cette fascination pour les longs cheveux, j’avais la même.
Une rare éclaircie illumine le salon d’un grand rayon de soleil. Alors pendant quelques minutes je ferme les yeux et me laisse bercer par ces petites mains d’enfant dans mon dos.
J’en viens a penser qu’écrire nan c’est vraiment pas pour moi. Les mots m’échappent, ils ne s’alignent pas vraiment les uns derrière les autres. Enfin si, mais peut être trop grossièrement et comme j’aime la subtilité ça ne va pas me convenir en fait. De toute façon rien ne me conviens vraiment c’est toujours approximatif, c’est jamais assez ou c’est peut être un peu trop. J’aime les justes milieux dans à peu près tous, je sais pas y’a toujours quelque chose de préférable dans la nuance, et qui dis recherche de nuance dit un propos réfléchi, qu’on a pesé le pour et le contre et qu’on a écarté la radicalité. J’ai déjà perdu le fil. Un jour j’écrirai un vrai truc structuré sur les justes milieux.
Le problème quand on manque cruellement de concentration c’est que le million d’idée qui te traverse l’esprit est avorté a la seconde, c’est logique, sans concentration on peut pas en piocher une dans la panier et la pousser jusqu’au bout, en faire une idée solide, vous savez celles qui sont assez solides qu’on peut même les partager aux autres et qu’ils les comprennent. Je vais pas vraiment finir ce texte parce que j’ai 4 fenêtres ouvertes de travaux différents sur mon ordinateur, j’ai la cocotte au bord de l’implosion. Je sais pas si ça se dit.
Hiroshima Mon Amour
Marguerite Duras
Je te rencontre.
Je me souviens de toi.
Qui est tu ?
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
Comment me serais je doutée que cette ville était faite à la taille de l´amour ?
Comment me serais je doutée que tu étais fait à la taille de mon corps même ?
Tu me plais. Quel événement. Tu me plais.
Quelle lenteur tout à coup.
Quelle douceur.
Tu ne peux pas savoir.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
J´ai le temps.
Je t´en prie.
Dévore-moi.
Déforme-moi jusqu´a la laideur.
Pourquoi pas toi ?
Pourquoi pas toi dans cette ville et dans cette nuit pareille aux autres au point de s´y méprendre ?
Je t´en prie…
Last glauquster
Ça dance sous les arbres et les aparts.
avec une boîte de fryskass dans la poche je suis safe et sans Lois
la fin du monde dans l’est c’est nimp
Compte à rebours
J’ai dit à voix haute ce qui me passait par la tête: rien de sensé.
« …………………….. »
Plus aucune pensée claire, seules, rampantes, des bribes de Chaos.
Mais le Chaos ça me connaît, j’ai déambulé en panique, puis retrouvé mes esprits, je me suis rappelée que tout va bien jusqu’ici.
C’est valable jusqu’à demain, déjà ça de pris.
29 octobre 2020
Velocité
Si vous cherchez ce qu’il y a de plus rapide sur terre, une balle de 9mm est presque ce qu’il y a de plus rapide.
Partis entre père et fils, comme de bons ricains armés d’un glock 19, on a fait mouche ! Un défoulement qui fracasse les tympans et qui vous fait ressentir l’odeur de la poudre noire et de la folie des hommes. Pas de morts, seulement des fibres de papier déchirées et quelques douilles au sol, que j’ai ramassé encore chaudes et que j’ai glissé dans ma poche.
Bang Ban
Elle guette la nuit bleu contre rouge
Je l’aime quand elle est en bleu. Il m’embrasse d’un rouge sang et m’envoie rêver d’un coup de batte de base-ball. Elle avait tout vu derrière les larmes. Je croyais aimer ça mais depuis elle ne porte plus de bleu. Il s’est emparé de moi… D’elle… Mais m’a séparé d’elle. Elégant et suave, c’est comme ça qu’il semblait être. Je suis repassé devant chez lui un soir et elle chantait pour lui . J’ai vu une hibou s’étirer sur son toit. Le journal annonce la mort, elle me rappelle et me dit qu’on peut rêver à nouveau ensemble. Elle arrive donc chez moi, tout en bleu. La hibou me surveille par la fenêtre mais je sais que mon feu n’est plus en moi. Nous faisons l’amour toute la nuit. C’est charnel, je la connais à peine.
Dans ce salon, il fait sombre. Quelques livres dans une bibliothèque sont rangés au cordeau. Les rideaux sont tirés, opacifiants la lumière. Une méridienne, en bon état, me fait comme des clins d’œil pour que j’aille m’y étendre. Je m’y étends. La suite m’a semblé étrange.
Ça a démarré avec un craquement. Alors forcément, je suis alerte, pas sur mes gardes mais aux aguets. J’entends des gens qui s’esclaffent, des verres ballons qui trinquent. Comme si c’était la fête à l’étage. En retrait, sur la méridienne, je me serai bien assoupie. Mais c’était sans compter l’arrivée d’une bande de vers de terre bruyants. Ils sont trois, mesurent deux ou cinq centimètres tout au plus. Ils pénètrent dans le salon, bras dessus bras dessous, hilares, guillerets. J’esquisse un sourire. Tous les trois sont endimanchés dans des smokings trois pièces très bien taillés, probablement italien. Ils ôtent tour à tour leurs chapeaux pour me saluer. Je ne discerne pas la langue qu’ils parlent. Si ils sont espagnols ou si ils sont portugais. Un des trois lombrics s’approche et me tends de sa main un bout de papier. Il me fait signe de l’ouvrir. Précautionneusement je le déplie et lis : « estàs soñando sobre tu meridiano ».
à Š.K
Si tu savais comme ton message me fait du bien
Ici c’est la détresse.
Rester chez mes parents, les haïr, ou rester seul, et dépérir. J’étais dans une telle montée d’euphorie depuis la rentrée, la nouvelle me met face au mur.
En attendant de trouver une solution (qui n’existe pas), merci de te signaler, j’ai hâte d’échanger mes détresses avec toi pendant ce mois d’enfer qui nous attend.
J’espère que cette boutique ne dépérira pas (comme nous)
J’espère que Rennes te retrouvera
Je ne suis pas mort, je n’ai pas le temps, j’en aurais bientôt, je vais te tuer, tu me tueras aussi
Bisous