Errances

19 novembre 2011

Filed under: charmilles — Étiquettes : — errant @ 14:48

Nous égarons nos âmes dans la douceur de la nuit, funambules tremblant sur leur fil, des instants évaporés, des supplices illusoires. Nous espérons que la sagesse nous mèneras vers quelques chaleurs et quelques espoirs, mais dans la beauté du noir tout se consume. Nous ne sommes plus qui nous étions et, passant devant les miroirs, l’on ne reconnais plus notre âme, notre corps, tout est recouvert d’un voile, et nos esprits deviennent flous. Les larmes ne viennent plus, emportées par la rage, et cet espoir, qui nous faisait autrefois vibrer, vacille. Les vagues se brisent dans des éclats somptueux, dans une élégance orageuse ; l’on verrait de la beauté dans toute les tempêtes.

Tu pleures à cet instant parce que tu as peur, parce que la réalité vient s’ancrer en toi, tu n’enterreras jamais les blessures. Elles sont là. Chaque jour, elles te poursuivent. Elles laissent aux sourires des cicatrices imparfaites.
Nous parlions de la tristesse, l’éblouissement de la mélancolie, la symphonie de la nostalgie, restant éveillés tard dans la nuit, entre deux cigarettes, entre deux vodkas. Mais tremper nos lèvres dans ces poisons n’enlevait pas l’amertume de nos lèvres, ce goût acide sur nos langues. L’on restait sans rien dire. Le silence devenait naufrage.

On reste à la merci d’une douleur endormie, d’un chaste spleen, d’une étincelle quelque part…

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