Errances

22 février 2019

on y voit les empreintes des tracteurs, des camions dans une terre encore humide. à quelques endroits, des meutes de plantes demeurent et semblent s’être agglutinées les unes aux autres, comme un repli, un rempart, une sécurité. entourées de grillages, les structures en béton s’élèvent. je me sens moi même étrangère à ce lieu. les insectes semblent même avoir désertés alors que non loin de là, fredonne la douce mélodie de bourdons. à première vue, ces façades me semblent austères, grises, marrons, ternes. on y aperçoit leurs boyaux se disperser sur le sol. la terre, à un nouvel habillage : jaunâtre. pas la moindre once de verdure à un mètre, comme une frontière entre l’ancien et le nouveau. peut-être même les ouvriers s’emploient à dénicher les quelques pousses qui restent, afin de les empêcher de se frayer un chemin et de ramper le long des murs.

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 17:38

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