Errances

14 avril 2020

Hospitalisation

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 14:15

Le pronostic vital est enclenché. Asphyxie quasi-complète. Il me reste juste de quoi respirer pour ne pas succomber. La noyade est longue et, comme lesté au fond de l’étang l’homme se met dans tout ses états. Il se tue pour ne pas mourrir. Dans le réflexe de vie, ouvre sa bouche grand pour inonder jusqu’au fond de ses alvéoles pulmonaires.

On est comme des patients cancéreux, aux poumons suppurants et nécrosés, qui entre deux toux fume un paquet entier de cigarettes au pétrole. On repousse inexorablement une fin inéluctable. Toute une population hospitalisée. Ironie d’une civilisation suffocante. Incapable de faire face à ses propres réactions médiocres.

On manque de respirateurs, accusez qui vous voulez, trouvez le bouc émissaire de votre pauvre conscience. Ce manque est le symptôme des additions de nos choix.

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