Errances

18 avril 2020

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 16:09

quelle joie de pouvoir les toucher

caresser leurs têtes amoureuses

« et puis tant pis on le dira pas »

et il m’a serré dans ses bras

une vague de souvenir est venue s’écraser sur mon visage

l’odeur de la caravane

la peau rêche d’une homme qui travaille la terre

la chaleur de son corps est différente de tous les autres corps

lui ça fait plus de 80 ans que son corps il chaud

plus de 55 ans qu’il aime un corps aussi chaud

leurs pulls sont comme des caresses

leur amour vivifie

pendant un instant

situation familiale impérieuse

je suis devenue coiffeuse

j’ai envie que leur cheveux retombe sur leur yeux

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