quelle joie de pouvoir les toucher
caresser leurs têtes amoureuses
« et puis tant pis on le dira pas »
et il m’a serré dans ses bras
une vague de souvenir est venue s’écraser sur mon visage
l’odeur de la caravane
la peau rêche d’une homme qui travaille la terre
la chaleur de son corps est différente de tous les autres corps
lui ça fait plus de 80 ans que son corps il chaud
plus de 55 ans qu’il aime un corps aussi chaud
leurs pulls sont comme des caresses
leur amour vivifie
pendant un instant
situation familiale impérieuse
je suis devenue coiffeuse
j’ai envie que leur cheveux retombe sur leur yeux