Errances

18 octobre 2020

Père

Filed under: musardises — Étiquettes : — Zel @ 20:56

Parfois duper, mon paternel

maquette un monde sempiternel

peu dupe d’cette sale réalité, s’applique,

à parfaire son ère d’avions d’plastique.

Insuffle vie et offre voix,

le nerf d’la guerre aux Hommes-mastiques

qui livrent aveuglément leur foi

puis au pas, périssent

lui adressant l’ultime prière,

l’dernier « Pater ».

 

Dans tes bras, j’reste un poupon perché

l’esquisse d’un sourire perdu

qu’expert t’esquives sous quelques coups cachés.

Sans m’disperser : j’ai peur du pire…

Fébrile.

T’es ce qui permet d’éviter l’perceptible péril.

Appât des maux, pleine d’amertume

Tu m’en remet aux muses du noir.

Sans dire un mot

maudits les monstres du placard.

 

T’aurais su m’envoyer paître

Et j’aurais pu faire la pitre.

J’mériterais bien une paire de claques

pour mes paresses.

J’hériterais bien d’tes dantesques frasques

pour espérer.

 

Un jour peut-être on sera pair.

(On jouera à chasser les papillons d’nos têtes.)

Te perpétuer dans toute ma chair, dans tous mes pores

mon père.

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