Errances

27 octobre 2020

Filed under: musardises — Étiquettes : — errant @ 17:19

J’ai passé une semaine avec un soleil dans ma poche.

Il s’est importé de lui même, de là ou je l’avais laissé en septembre.

Comme un rayon, il n’est resté suffisamment que pour me bruler la rétine.

Une fois le moment de son départ venu j’ai fermé les yeux. Je les fermaient si fort, qu’il me semblait apercevoir son ombre dans l’obscurité de mes paupières.

Le lit était froid et sentait encore le faux sang sucré qu’il avait versé sur moi. Plus de dos gigantesque accueillant mon souffle froid. Plus d’immenses jambe qui s’enroulent autours des miennes. Le duo des peaux est terminé, le rideau se baisse, mais la nuit se fait tout de même, sans spectacle. Sereine.

Le géant de soleil, je l’ai cette semaine gardé pour moi. Peut-être avais-je peur qu’il éblouisse d’autre lune. Il me fallait cette fois être la seule surface à se nourrir de sa lumière, pour voir si elle m’était indispensable.

Rien n’est au final aussi indispensable que la lumière. Néanmoins, je me pense capable, privée de la lumière du géant de soleil.

La nostalgie prime sur l’amertume, la jalousie, et l’envie.

Cette histoire ne suit pas la mécanique froide des hommes de métal, elle est en son propre sens simple, seine, in- corrompue.

J’ai passé une semaine avec un soleil dans ma poche.

Les soleils ne sont pas fait pour vivre dans les poches.

Essayer de les domestiquer reviendrait à les priver de leur propre lumière.

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