Errances

16 février 2021

Tympœur expérience n°2.1

Filed under: musardises — Étiquettes : — errant @ 22:44

2-« Égo »

Au fond de la cité Python, il s’était gouffré dans un trou en métal où l’aération de la tour B1412 le réchauffait. Il n’avait rien d’autre que ce trou bien trouvé et tant convoité par les oubliés de la ville niché dans la cité Python. En haut, des tours les vermines du bas peuple observaient ceux qui l’étaient encore plus s’entre-tuer et s’autodétruire. Pour oublier son quotidien et la douleur de son bras en nécrose, après avoir égorgé un pauvre type qui voulait voler son trou, il se brancha sur le cyberspace en piratant son implant neuronal pourtant dysfonctionnel. Rien ne marchait comme il le devrait mais il put au moins découvrir ce que nul n’avait atteint auparavant. Un monde à travers l’espace et le temps. Son implant le propulsa dans son propre esprit, dans ses rêves.

Il se retrouva à pénétrer dans une des tours en passant par une fenêtre du 15ème étage qu’il avait atteint en escaladant la gouttière. À l’intérieur (de l’autre côté de la fenêtre) il se retrouva dans une salle de bain donnant sur un couloir et une autre salle de bain. Dans cette autre salle de bain, il vit une personne pénétrer par une fenêtre, dans la tour, en même temps que lui. Il pensait à un effet miroir mais rien de cela car quand il regarda l’autre personne dans les yeux, ils comprirent tous les deux ce qui se passait. Un couloir les séparait. Ils étaient la même personne et n’auraient jamais dû se rencontrer. Comment ils le savaient ? Ils ne le savaient pas encore à vrai dire. Ils repartirent par leur fenêtre en voulant bien faire mais cela les emporta droit dans le métro des « Égos ». Un métro qui traversait son esprit ou plutôt l’esprit de tout ce qu’il était, est et sera, à travers le temps et l’espace. À chaque arrêt de cette station se trouvait des facettes de sa personnalité qu’il incarnait, qu’il incarne ou qu’il incarnera tel un comédien. Chaque nuit, seulement une de ces personnalités avait le droit de sortir sur scène au bon vouloir de son subconscient. La haine se ressentait fortement dans le RAM de métro dû à la concurrence d’Égo. Puis arriva une station…

La station Python qui le réveilla par un mal de crâne qui le fit gerber dans son trou de métal. Même dans ses rêves il n’était pas le bienvenu mais pour une fois il avait vécu quelque chose qui lui rappela qu’il existait. Un rat reste un rat, il le savait que même s’il avait repris conscience sa vie avaient ses limites. Le seul moyen de sortir de ce trou serait de voler la station de métro d’un de ses Égos.

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