Errances

25 avril 2019

boule piquée

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13 mars 2019

Une ville idéale

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Au centre de ma ville il y a un gigantesque immeuble. Droit et rectangulaire, en acier brillant, il domine toutes les autres structures. C’est là qu’habitent tous les citoyens de la ville. Chaque famille a un appartement carré avec une fenêtre carrée.
J’y entre par de grandes portes coulissantes. Puis, je traverse un immense hall vide jusqu’à un ascenseur. J’appuie sur le gros bouton pour l’appeler quand j’entends le concierge crier de l’autre bout de la salle :
    « C’est en panne ! Prenez les escaliers ! »

10 mars 2019

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Le chasseur tenait fermement son fusil. À l’autre bout, sa proie ne bougeait plus, elle savait qu’elle ne pouvait plus fuir. Le chasseur avait le doigt sur la gâchette, impossible de louper. Sa proie le fixait de ses grands yeux, on pouvait y voir la peur, le reflet du canon. Sa proie le suppliait de l’épargner, mais le chasseur n’a pas de pitié. Il tira une fois, en pleine tête. Sa proie s’est écroulée, sans souffrir.

5 mars 2019

Une ville idéale

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Dans un souci d’esthétisme, les étoiles au-dessus de la ville ont été rangée par ordre de grandeur et triées selon leur couleur. Cette modification a déclenché de grands cataclysmes sur la planète. Heureusement la cité est protégée par un épais dôme en verre qui en plus de protéger les habitants offre des températures estivales en toutes saisons.

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3 mars 2019

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Tu vas me faire une petite photo avec moi
à l’école je suis là pour le train à la vdo et
toi ma chérie tu viens chez toi ou pas comment
ça se mange je mange à l’école je viens juste
après ça je viens de manger et après je viens
te faire des photos et après je mange à l’école
et après on mange avec toi et je viens te faire
des photos et après on va boire un verre et
boire un verre ou si ça va être compliqué et
je te dis ça parce je viens de chez moi

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Mais genre je sais tkt que tu es trop bien
mais si bo est ce qu’il faut que ça fait plaisir
je suis trop drôle pas comment je te souhaite
de me prendre en tof je pense pas trop bo tu
es la vdo je suis là tu es là tu sais pas je sais
tkt que ça me va et je sais tkt que ça me va
mais ça fait bizarre je suis en vacances mais
il est là tu sais quoi

T9

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suis sur dz cette semaine alors je vais voir si je peux
pas venir avant parce que je dois faire la culture G
pour demain soir et je vais voir ça avec ma mère et
je te dis ça demain soir you can look it or find a bit
more about it here here at this gallery and I’d love to
see more pictures of her dog dog dog dog dog dog dog
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2 mars 2019

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Quand je me suis réveillé une femme de ménage passait la serpillière dans ma chambre. En partant elle me dit très gentiment d’attendre que ça sèche avant de me lever. Le sol était trempé et a mis deux jours à sécher. Heureusement pour moi je pouvais atteindre mon frigo en grimpant sur une chaise.

Mon chat est mort aujourd’hui

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 13:46

Mon chat est mort aujourd’hui. Il a sauté par la fenêtre de mon appartement du 5ème étage. Je l’ai regardé monter sur ma table, lever la tête le ciel bleu. Il s’est tourné vers moi, il a miaulé une fois puis à sauter.
Ces derniers mots étaient-ils merci ? J’ai faim ? Je ne crois plus en Dieu ? Je ne saurais jamais. Il est dimanche et mon chat est mort par suicide. Tout en repensant à son miaulement d’adieu je vais faire les courses avant que le super U ne ferme.

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26 février 2019

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(en chuchotant) bonjour, billet s’il vous plaît.
(normalement) bonjour, attendez je l’ai dans ma poche.
(en chuchotant) monsieur, ne criez pas s’il vous plaît. Je vous entends très bien.
(normalement) mais je ne crie pas.
(en chuchotant) monsieur, vous êtes dans un transport en commun. Veuillez ne pas crier je vous entendrais aussi bien si vous parliez normalement.
(en baissant le ton) mais je…
(en chuchotant) vous voulez que j’appelle la sécurité? Arrêtez de hurler ou je vous fais descendre du train.
(en parlant bas) voilà ma carte. Mais je ne hurle pas, c’est vous qui chuchotez.
(en chuchotant plus fort) êtes-vous sourd? Je vous ai dit de baisser le ton! Vous êtes peut-être mal entendant.
(en chuchotant) non mais oreilles vont bien, et je vous assure que je ne criais pas!
(en chuchotant) vous parlez encore très fort monsieur. Je vous assure vous indisposez les passagers.
(en chuchotant encore plus bas) bon je m’excuse. Et maintenant, c’est assez bas?
(en chuchotant) oui, ne criez plus où la sécurité viendra vous demander des comptes c’est compris? Tenez, votre carte.
(d’une voix presque inaudible) oui, j’ai compris, je m’excuse.
(en chuchotant) d’accord, bon voyage monsieur.
(en criant) merci!

25 février 2019

Petit con

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 » Es-tu pédé? – Oui

Dégénéré? – Oui

Es-tu drogué? – Oui

Politisé? – Oui

Voyou! »

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22 février 2019

à l’heure où le Yéti dort encore

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Le Cuisi nier

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dé coupé

tu m’as dé cou pé

en t r a n c h e s fines

TU m’as TU É et TU m’as dé

coupé

en fines t r a n c h e s tu m’as TUÉ

ET tu m’as    mangé.

20 février 2019

Une ville idéale

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 23:57

Il y a une statue en pierre sur la petit-place.

C’est un vieux monsieur à lunette à qui il manque une jambe.

Quand on passe près de lui il murmure « Retrouvez-la ».

C’est une vieille statue bien connue des habitants qui, depuis toujours, cherche le membre manquant qu’elle réclame.

De nombreuses fouilles ont étés entreprises. Tout le monde a chercher chez lui, dans les champs d’à côtés; ils ont creusés partout autour de la sculpture en vain.

Hier je suis passé à côté d’elle et elle m’a murmuré « retrouvez-la » comme à son habitude.

J’ai fait mine de regarder aux alentours et je lui ai répondu « je ne sais pas où elle se trouve monsieur (me penchant sur le devant de son socle) « Karl l’unijambiste », et je continuais mon chemin.

18 février 2019

Il m’a dit vas-y cours, vas-y!

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Et il m’a fait un croche-pied, juste devant la ligne d’arrivée

15 février 2019

god no!

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petite merde

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 11:16

Ça a commencé quand je suis sorti de chez moi. Un cycliste qui passait a lancé « connard ! ». Je me suis retourné, il n’y avait que moi dans la rue. Puis les maisons, avec leurs volets à moitié baissés me jugeant à mon passage. Et les pigeons qui roucoulaient « enfoiré, enfoiré » en s’écartant de mon chemin. Ensuite l’église a sonné et l’air chantait « voilà l’enculé ! c’est l’enculé ! ». Même mon ombre m’a fui et je l’ai vu me faire un doigt en disparaissant derrière le mur. J’ai secoué la tête et me suis dit : « je suis con d’imaginer toutes ces choses… ».

13 février 2019

L’homme sur le banc

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 18:59

Je croise un homme sur un banc. Il a les traits tirés, des cernes en poches noires sous des yeux fatigués. Il crie à plein poumon, un formidable cri qui n’en finit pas et que j’avais entendu depuis l’arrêt de bus duquel j’étais descendu. Un fou me dis-je.

Quand je passe devant lui il se tait et me dit bonjour. Je lui réponds en pressant le pas. Il me demande si je veux bien crier pour lui. Je m’arrête par politesse et décline sa demande mais il insiste. Pour ne pas le froissé, je pousse un « Ah » timide et éraillé.

Il crie à son tour en m’imitant. Le sien est plus fort et ferme. J’en pousse un autre, plus réussi. Il remet ça encore plus tonitruant. Il me montre son ventre, simule le passage de l’oxygène dans sa gorge. Je m’applique, pris au jeu.

Bientôt je hurle avec lui de toutes mes forces. Je finis par tousser et cracher, à bout de souffle. Lui continu encore sur la même note comme si son souffle était infini. J’ai la tête qui tourne, je m’assoie à côté de lui.

Il se tait. Il me demande de crier une nouvelle fois, juste pour voir. J’essaye mais à ma grande surprise rien ne sort. Je n’étouffe pas, je me sens même léger, pourtant je n’arrive à sortir qu’un petit ah comme un miaulement à peine audible.

Il me dit : voilà, vous avez déballé votre sac et maintenant il ne vous reste plus rien en travers de la gorge.

Il me salue tandis que je reprenais ma route. Derrière moi je l’entends reprendre son crie immense et sans fin.

 

12 février 2019

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La cité judiciaire

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Je rentre dans une pièce où l’on a jeté deux bureaux, quatre chaises et un meuble de rangements. L’agencement est du type temporairement permanent, du genre on s’y sent mal mais on ne touchera jamais à rien, de peur de casser la routine sans doute.

Je m’installe à gauche en face de la poupée en uniforme qui m’a servi de guide. Elle a une bouche énorme, tirée comme un élastique d’une joue à l’autre. Elle a des petits yeux bleus maquillés et une énorme touffe de cheveu crêpé qui lui donne un air de barbie usée. Son ton est professoral et désobligeant.

Je me dis que j’ai quand même de la chance car l’employée à côté me semble pire : elle répond au téléphone d’un ton traînant en faisant des blagues gênantes. Acerbe et acariâtre, taclant et gueulant la première quand le choses s’envenime. Au moins je sais qu’en faisant profil bas devant miss leçon-de-vie cela filera sans histoire.

La procédure prend quand même du temps. Je la regarde marteler son clavier touche par touche comme si s’était une vieille machine à écrire. Elle a des tics impressionnant quand elle se concentre, passant du citron acide à la redescente de LSD.

Je remarque le lino avec un imprimé de marbre rose. Je me dis qu’il ressemble beaucoup à des tranches de jambons. Des gens vont et viennent dans ce cagibi. Le classique poste radio susurre de vieux titres pops, juste assez bas pour qu’on y fasse plus attention à l’instant où on a reconnu l’air du tube.

L’attente s’allonge. Je commence à être à court de divertissement visuel. À côté, la dame au ton traînant se fait aider par une collègue pour apprendre à remplir un formulaire. « Ha oui, je suis très rapide moi ! » Dit-elle en s’embrouillant dans ses papiers. Sur l’imprimante, collé au hasard sur le plastique gris, des étiquettes de pommes consommés au fil des pauses-goûtés.

Le dossier est enfin complété. Je me lève, elle me sourit, crispée à faire en faire sauter ses zygomatiques. La suivante sur la liste, une femme et sa poussette, s’affale sur le siège. Elle est en pleure et parle déjà d’une voix étranglée mais je n’écoute pas, je suis déjà hors du bâtiment.

10 février 2019

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Ce soir la lune est un chien qui traîne la patte

Et le soleil une gamelle dont l’eau se serait évaporée

9 février 2019

entre l’herbe et le ciel

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8 février 2019

Filed under: méandres — Étiquettes : — errant @ 22:38

Aujourd’hui j’étais à l’entrée d’une usine. Il était midi et les employés sortaient pour aller manger à la cafétéria.

L’un d’eux s’est assis au milieu d’un banc. Il tenait à la main un attaché-case qu’il posa sur ses genoux.

Méthodiquement il en sortit un thermos qu’il posa à sa gauche et un emballage plastique qui vint à sa droite. Il fouilla une dernière fois la pochette pour en sortir un grand mouchoir blanc en tissu qu’il étala sur toute la surface de sa sacoche en y enlevant tous les plis.

Ses gestes étaient lents et infiniment précis. Il déboucha d’abord le thermos. Il mit le bouchon-tasse sur le coin gauche de sa serviette et le remplie à ras-bord de ce que j’identifiais être du thé glacé. Il reposa la bouteille puis prit le petit récipient et en bût une bonne gorgée. Il la reposa à sa place après ça.

Ensuite vint le tour du sandwich. Il mit une éternité à le déballer, couche après couche, en lissant à chaque fois la cellophane. Enfin il eut au centre de sa mallette son casse-croûte qui, je le remarquais, était déjà entamé.

Il fit encore durer son rituel en écartant chaque miette une par une puis en se frottant les mains longtemps. Je me suis dit qu’il rendait le moment très solennel.

Il regarda sa montre, parut satisfait, croqua un généreux bout de son en-cas et le reposa en mâchant posément.

Le reste de la scène n’est que l’inverse du début. Il jeta le reste de son thé dans les fleurs à côté. Son repas fut remballé avec autant de soins qu’il en fut sorti, son thermos rebouché et sa serviette repliée tout revint dans son sac.

Quand il se leva la sonnerie de la reprise du boulot retenti.

7 février 2019

Une ville idéale

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Quand vient le soir, des champignons poussent dans mes rues. Ils mûrissent à la lumière des étoiles en formant un abris douillet. Leur pied est creux et doux, leur large chapeau luminescent produit un léger halo bleuté.

A l’aube ils s’évaporent.

Une ville idéale

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Les pigeons de ma ville n’ont pas d’ailes. Au besoin ils se transforment en ballons.

6 février 2019

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J’étais dans un parc en train de fumer quand un jardinier se présenta. Il vint jusqu’à moi et, sortant un sécateur de sa poche il me coupa le petit doigt.

– Que faite-vous lui demandais-je.

– Et bien je coupe me répondit-il calmement.

– Mais je ne suis pas un arbre!

– Ils disent tous ça.

Tandis qu’il coupait mon indexe ma cigarette tomba.

– ça me fait mal lui dis-je.

– Il faut bien dit-il alors que mon pouce et mon majeur tombaient à leur tour.

Je protestais encore un peu. Mon annulaire et trois doigts de mon autre main furent sectionnés promptement.

– Comment je fais maintenant pour fumer avançais-je bien que je n’en avais plus envie.

– Hé, à quoi pensez-vous que serre l’élagage me lança t-il en s’en allant.

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