Errances

25 avril 2017

Flashback_12

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 12:46

24 avril 2017

Flashback_11

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 16:08

17 avril 2017

Flashback_10

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 15:24

14 avril 2017

Flashback_9

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 16:00

 

Héloïse me double… ou suis-je le doublant ? Qui est l’original, et l’inverse de la copie ? Le miroir définit-il le réfléchit ou est-ce un écran d’image irréfléchie ?
Que devient la schizophrénie ?
Les errances incitent à la rupture des deux pôles de compréhension…
Après tout, droite ou gauche ?

J’ai donc décidé de ne plus signer, on verra bien si on s’y retrouve encore (à bas les codes !) (no futur)

Allez, je m’en vais

EDIT un peu plus tard (moins de 30 secondes) : ah mince en fait on sait toujours qui a posté, même si on ne coche pas son nom quand on poste… zut

Signé : le posteur masqué

11 avril 2017

Flashback_8

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 16:34

5 avril 2017

Flashback_6

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 15:05

3 avril 2017

Flashback_5

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 17:28

j’ai pas posté sur errances depuis mercredi parce que j’étais à Strasbourg !
Bises

28 mars 2017

Flashback_4

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 09:35

27 mars 2017

Flashback_3

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 22:37

24 mars 2017

Flashback_2

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 15:32

23 mars 2017

Flashback_1

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 11:39

4 mars 2017

Matraque

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 18:33

Cher Journal,

Je t’avais dit que j’allais surement te parler de l’affaire dite « de Théo », tu sais, ce jeune gars qui s’est fait violer par des flics.
Enfin, par la matraque d’un des 4 policiers qui l’ont agressé. Car on ne le dit pas assez, mais les 4 fonctionnaires sont actuellement mis en examen ; 3 pour violence volontaires, et le dernier pour viol.
On a beaucoup entendu parler de cette affaire, même si les médias ont plutôt fait leurs gros titres sur les émeutes qu’elle a généré en banlieue parisienne. Théo, de son nom complet Théodore, est violemment arrêté par les 4 policiers le 2 février 2017, sur la voie publique à Aulnay-sous-Bois, et sort de cette action extrêmement héroïque qui a largement contribué à maintenir l’ordre public (ironique) avec d’importantes lésions anales et des blessures au crâne et au visage. Vidéo à l’appui.
L’un des policier lui a enfoncé sa matraque télescopique dans l’anus, sur environ 10cm de profondeur. Les autres l’ont « seulement » tabassé.
Après l’affaire d’Adama Traoré (mort dans un commissariat cet été), de Zyed et Bouna (mort dans un local électrique après une course-poursuite policière en 2005), de Babacar Gueye (mort par balles de la BAC, ici à Rennes en 2015, alors qu’il faisait une crise d’angoisse), et de tant d’autres victimes de « bavures » policières, Théo devient l’étincelle (malgré lui) qui allume un feu qui couve.
Loin de l’ampleur des émeutes de 2005, ce qui se passe depuis 2 mois se démarque néanmoins par sa durée, et par la diversité de population que l’affaire mobilise.
Il y a eu les moments forts à Aulnay-sous-Bois, qui se sont répandus dans les villes voisines et dans la banlieue lointaine parisienne, et qui ont duré 2 semaines. L’occasion de ne pas trop en parler, et de qualifier tout ça par « guérilla urbaine », parce que c’est la banlieue et qu’on s’en fout.
On a moins pu fermer les yeux lors de la manifestation à Bobigny le 11 février, devant le tribunal, qui a réuni près de 3000 personnes venant des banlieues mais aussi de Paris même – vieux et jeunes, blancs et noirs, femmes et hommes.
On a aussi du mal a ne pas voir la mobilisation lycéenne. Voilà deux semaines qu’une vingtaine de lycées parisiens, plus certains de Montpellier, Marseille, et autres grandes villes, font blocus et partent en manifestation contre les violences policières, et en solidarité avec Théo. Notamment au lycée Bergson, dans la capitale, ou l’année dernière, lors des manifestations contre la loi travail, les violences policières avaient déjà fait leur entrée de façon foudroyante (un lycéen tabassé impunément).
Un nouveau blocus généralisé est prévu mardi prochain.

Du reste, dans toute la France, ont eu lieu de tas de manifestation de soutien ou contre les violences et l’impunité policières. Mais le principal discours politique et médiatique était à la décridibilisation. Encore des actions d’extrême gauche, de casseurs, de jeunes perdus… de Hamon à Le Pen, en passant par Fillon, tous ont absolument voulu employer l’expression « guérilla urbaine ». Du réchauffé de la loi travail.

Tu sais ça me rend un peu triste d’écrire tout ça, cher journal, alors tu m’excusera, mais je finirai plus tard. J’ai encore trop de choses à dire sur le sujet.

Bonne année, cher journal

2 mars 2017

Le Pen sans peine (mais bientôt avec peine quand même)(l’espoir fait vivre)

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 17:45

Salut cher journal,

Comme promis, aujourd’hui je vais te toucher deux mots des dernières affaires de Marine Le Pen.
La députée européenne et candidate du Front National à l’élection présidentielle est un peu dans la même position que François Fillon (cf le billet d’hier).
Parce qu’il n’y a pas que chez Les Républicains qu’on aime détourner des fonds ! Je ne vais pas te faire une liste, mon cher journal, de tous les politiques qui ont le feu aux fesses en rapport à leurs fortunes cachées, mais tu sais bien que ce n’est pas facile, c’est vrai, de résister à voler tous ces sous ! Il faut penser un peu à la difficulté à laquelle ces élites sont quotidiennement confrontées ; ces millions et millions qu’ils brassent tous les jours, ces millions et millions qui appartiennent au contribuable.

Trêve de bêtises, que ce soit caché ou officiel, que ce soit des hommes politiques ou le plus lambda des lambdas, le détournement de fonds publics, c’est du vol. D’autant que ce sont des milliers de personnes qui sont volées.
Et encore plus dans le cas de Marine Le Pen : ce sont des milliers d’européens qui sont volés. Super pickpocket. Effectivement, ce serait 300 000€ des sous européen que Marine le Pen a utilisé pour rémunérer certains cadres du Front National.
Encore une affaire d’assistants parlementaires fictifs ! Qui concerne deux personnes, en plus de Marine Le Pen : son ancienne belle-soeur et collaboratrice Catherine Griset, et son garde du corps Thierry Légier.
Marion Anne Le Pen (c’est bien le vrai nom de Marine), face à ces accusations sorties fin janvier 2017, a adopté la même tactique que François Fillon : cette affaire est une vaste fumisterie utilisée pour faire tomber sa candidature. Pourtant, à l’inverse de François Fillon, qui essaie tant bien que mal de faire face en « acceptant » ce qui lui arrive, Marine a purement et simplement refusé de se présenter à sa convocation du 22 février 2017, et ce pour toutes les convocations se présentant avec les élections législatives de juin. Pour légitimer sa position, elle invoque l’immunité parlementaire qui protège les députés européens.
Encore une fois, je t’invite à te révolter, cher journal, face à cette impunité des classes dominantes, qui font croire qu’on les a élues pour être aux postes dirigeants, puis qui profitent d’une opacité patente pour faire ce qu’ils veulent.

Parfois, les choses ne sont pas pires. Aujourd’hui, les députés européens ont voté pour la levée de l’impunité parlementaire de Marine Le Pen ; et le vote était favorable. Marine n’est donc plus couverte.
Il faut dire, cette histoire est la partie la plus immergée d’un iceberg de chiasse : ils sont 23 députés européens à être mouillés dans cette affaire de faux assistants parlementaires, ce qui cause tout de même un préjudice de 7,5 millions d’euros au contribuable européens.

Je te laisse, bisous

Bonne année, mon cher journal

1 mars 2017

Plutôt que de déprimer face à tout ce qui se passe…

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 23:18

… autant voir les choses en face et réagir.

Tellement de choses qui se sont passées depuis que je t’ai écrit cher journal intime.
Je crois avoir arrêté mes billets doux au moment même où Pénélope Fillon commençait à être accusée de détournement de fond public. Enfin, ce n’est pas vraiment ça ; on l’accuse d’avoir touché près d’1 million d’euros en tant qu’attachée parlementaire de son mari, et pourtant, il apparaît qu’elle n’a jamais travaillé à l’Assemblée Nationale. François Fillon, candidat à la présidentielle, se dit choqué, et dénonce la tyrannie des médias ainsi qu’une action concertée pour faire tomber sa candidature. Il affirmera à TF1 qu’il stoppera sa campagne s’il est un jour mis en examen.
Dernièrement, François Fillon a été mis en examen. Pourtant, dans un discours datant d’aujourd’hui, le candidat affirme rester candidat.

C’est bête mais, je me pose la question, ce n’est pas un peu étrange que quelqu’un puisse se présenter à une élection de la République alors qu’il a des affaires au cul ? Laisserai-t-on vraiment quelqu’un sur lequel planent des doutes immenses à propos de choses pas nettes (on parle bien de détournement de fonds publics) concourir pour diriger le pays ? Qui voterait pour une enflure pareille ?

Malheureusement, mon cher journal, beaucoup de monde semble quand même vouloir voter pour des enflures pareilles. On nous a quand même bien inculqué le schéma « classe dominante dirige classe dominée ».

Tout ça, mon cher journal, tu as déjà dû en entendre parler. Y’a qu’a regarder les journaux, et on en parle tous les jours.
Par contre, ce dont aucun journaux nationaux n’ont parlé, c’est la réaction des députés face à cette affaire appelée « PenelopeGate ».
Parce que mine de rien, à l’Assemblée, quand ça cause attachés parlementaires qui font aussi parti de la famille et qui n’ont pas l’air de foutre grand chose, ça fait pas mal de remous chez les cols blancs. Savais-tu, mon cher journal, que les députés viennent de voter un amendement qui couvrent leurs délits financiers sur une période de 12 ans ! Si, je te jure ! Et ça passe crème !
Jeudi 17 février, cette loi passait sous vote en plénière. Le texte de base prévoyait de doubler les délais de prescription pour les crimes et les délits des députés. La prescription de l’action publique en matière criminelle est passée de 10 à 20 ans, et celle pour les délits de droits communs est passée de 3 à 6 ans. On est déjà bien niveau banditisme. Mais à cela s’est ajouté un amendement du rapporteur François Noël Buffet (Les Républicains), plafonnant la prescription pour les abus de biens sociaux, la corruption, les détournements de fonds publics à la période de 12 ans.

Si ça ne te fait ni chaud ni froid, mon cher journal, c’est que tu ne sais pas ce que veut exactement dire « prescription ». Dans le Larousse, c’est ça : « Écoulement d’un délai à l’expiration duquel une action judiciaire ne peut plus être exercée, ou bien une situation de droit ou de fait est acquise. (La prescription acquisitive fait acquérir un droit réel par la possession prolongée ; la prescription extinctive fait perdre un droit à son titulaire s’il ne l’a pas exercé dans les délais.) »
C’est-à-dire que là, mon cher journal, les infractions commises par les députés remontant à plus de douze ans sont… oubliées. A la poubelle de l’Assemblée les affaires !
Concrètement, pour l’affaire Fillon, les enquêteurs n’auraient pas pu remonter au-delà de l’année 2005 pour trouver des faits, pourtant Penelope Fillon a été déclarée attachée parlementaire de 1998 à 2002, et seulement 6 mois en 2012 ; fini les emmerdes, on oublie la période 98-02, et tout est ok, on fuck le monde !
Un beau cadeau pour toutes ces élites.
Evidemment, pas besoin de ça pour voler des sous, juste à changer de nom et ouvrir un compte caché dans un paradis fiscal, pis l’affaire est dans le sac. Pourtant, là, ce qui est dingue, c’est que cette fraude s’inscrit dans la loi, et l’impunité bourgeoise est de plus en plus réelle. Si encore on en doutait…

Et ça, mon cher journal, bizarrement, les médias n’en ont pas parlé. Ils ont préférer parler des émeutes d’Aulnay-sous-Bois ou Bobigny.
Demain, peut-être, je te parlerai de ça. Ou des affaires de Marine le Pen. Y’a de quoi rire.

Bonne année, mon cher journal.

25 janvier 2017

« Sur un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, vous ne pouvez pas tout contrôler en détail. »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 16:49

Merci Paul Giacobbi, on saura maintenant qu’en question de gérance de budget, on ne vous fera pas confiance.
Paul Giacobbi, on ne le connait pas trop, et pourtant ses postes gouvernementaux le propulsait sur les devants de la scène : maire de Venaco (Haute-Corse) entre 1983 et 2001 , membre de l’assemblée de Corse entre 1986 et 2002, conseiller exécutif de l’assemblée de Corse entre 1992 et 1998, membre du conseil général de la Haute-Corse entre 1997 et 1998, président du conseil général de la Haute-Corse entre 1998 et 2010, président du conseil exécutif de Corse entre 2010 et 2015, et actuellement député de la 2e circonscription de Haute-Corse depuis 2002.

Député, mais plus pour très longtemps.
Cet homme, étiqueté divers gauche ou Parti Radical de Gauche, c’est selon, aurait, durant sa présidence du département de Haute-Corse, distribué près de 500 000€ de subventions publiques à des proches.
Rien que ça. C’est du détournement de fond pur et dur.

Cet argent, donné sous couvert de développement de gîtes ruraux, allait directement dans les mains de son ancien bras droit Dominique Domarchi, assassiné en mars 2011 (c’est comme ça que ça se règle en Corse les histoires de détournement de fonds), ainsi qu’à des habitants de Venaco, sa terre d’élection.
A Bercy, en 2011, on se rend compte dans la cellule Tracfin qu’il manque des sous en Haute-Corse (500 000 balles c’est pas rien), et que, quand même, on devrait s’inquiéter.
Puis, pendant trois ans, silence radio.
Et enfin, en 2014, le parquet de Bastia se réveille, et met en examen des personnes ayant reçu de cet argent, puis des personnes en ayant donné dans l’administration du Conseil général corse. Paul est finaud, et ce sent un peu visé par les enquêteurs ; il décidé de faire une opération médiatique (à la hauteur de ses actes, c’rest à dire minable) en accordant un entretien avec le journal au Parisien en avril 2015. Il y dira notamment la citation en titre de cet article, et il rajoute que c’est une « affaire tout à fait mineure et anecdotique ».
C’est vrai que, niveau détournements de fonds, on a connu pire, mais on parle tout de même de 500 000€.

Finalement, après avoir copieusement insulté la presse qu’il accusait de l’accuser trop (on s’est compris), Paulo a été condamné à 3 ans ferme, 5 ans d’inéligibilité, et 100 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Bastia.

On attend une aussi franche fermeté pour tous les autres pourris.

Bonne Année !

23 janvier 2017

« La question de la rémunération ne se pose pas pour un haut-fonctionnaire, c’est son honneur d’accepter une fonction ministérielle, un honneur de servir un ministre. »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 20:28

Celui qui a dit ça, c’est Claude Guéant.
Claude, c’est un sympa : secrétaire général de la présidence de la République française entre 2007 et 2011, premier flic de France entre 2011 et 2012, préfet du Finistère en 1971 puis préfet des Hautes-Alpes en 1991, puis préfet de la Franche-Comté en 1998, puis préfet de la région Bretagne et de l’Ille-et-Vilaine en 2000, avocat depuis 2012, et puis des tas d’autres postes de haut fonctionnaire, ainsi que directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy de 2002 et 2004 puis en 2007 à l’occasion de la campagne des présidentielles.
Il est depuis 2012 avocat.
C’est un vrai de vrai, un dur.
Sa politique, c’est la droite, la vraie : celle de François Fillon pour aller vite.
Depuis août 2013, Claude est nommé conseillé stratégique de la firme International Minig & Infrastructure Corporation plc, un groupe minier présent au Gabon et au Cameroun.

Niveau affaires en justice, Claude est très bien placé.
Affaire Sarkozy-Kadhafi, affaire des sondages de l’Elysée, affaire des tableaux flamands, affaire Tapie-Crédit Lyonnais… tous ces scandales qui ont défrayé la chroniques ces dernières années, mais sans que ni Sarkozy ni Claude n’en prennent pour leur grade. Sauf une : l’affaire des primes en liquide au ministère de l’Intérieur.

Il était traditionnel, entre les hauts-fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, d’arrondir ses fins de mois avec une prime en liquide. Cet argent, pris sur les Frais d’enquête de surveillance dédié aux enquêteurs, servait, selon Claude, à équilibrer la balance avec la « charge de travail et les responsabilités considérables » des hauts-fonctionnaires.
Vous allez me dire : au final, ça fait moins de sous pour les RG, et c’est pas plus mal. J’aurais tendance à me dire la même chose, mais quand on sait ce que représente cette « prime », on ne sait plus où donner de la tête ; qui sont les plus sales ? En plus des 10.000€ mensuels du salaire de préfet, le complément est lui-aussi de 10.000€, non déclaré au fisc et en liquide.
La pratique était courante dans le service, mais le gouvernement Jospin avait décidé d’arrêter la tradition, parce que quand même, il ne faut pas déconner avec tout ce fric, ça pourrait être mal vu. Claude, fraichement nommé au poste, n’hésite pas une seconde, et fait renaître ce petit « pourboire » pour bons services rendus.

C’est donc pour cette affaire que Claude a été jugé dernièrement.
Un premier jugement, en 2014, l’avait condamné à deux ans avec sursis. Claude ayant décidé de faire appel, la condamnation a été revue : LUNDI APRÈS-MIDI, CLAUDE ÉCOPE DE DEUX ANS DE PRISON DONT UN AN FERME. Fallait pas jouer au plus con.

Finalement, Claude va s’en sortir plutôt bien : en combinant lois pénales, avantages de l’ordre des avocats, et d’autres fissures, il n’aura pas à faire son année complète de prison. Mais il devra tout de même y passer un petit bout de temps. Peut-être une façon pour l’ex-premier flic de se rendre compte de la réalité de l’incarcération ? Même si, évidemment, Claude ne sera pas enfermé à Fleury-Mérogis !

Bonne année !

21 janvier 2017

« Le journaliste, tu le fais redescendre ! »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 18:07

C’est un gendarme qui a crié ça, lors de la perquisition menée chez Cédric Herrou, le 19 janvier. Je vous en parlais déjà ce jour-là, c’est pour ça que je ne vais m’alourdir dessus.
Par contre, vient de paraître sur le site de Libé le témoignage du photographe en reportage dans la vallée de Roya, pour le-dit journal. C’est très instructif.
Je vous le met en entier ici :

LA ROYA : UN PHOTOGRAPHE DE « LIBÉ » MALMENÉ

Jeudi soir, alors qu’il était en reportage pour Libération dans la vallée de la Roya chez Cédric Herrou, cet agriculteur récemment jugé pour avoir aidé des migrants à entrer en France, un photographe a été non seulement empêché de faire son travail, mais il a été par ailleurs malmené et même mis à terre par des gendarmes durant l’intervention, alors qu’il s’était clairement identifié auprès des forces de l’ordre. De telles pratiques sont inacceptables et la direction de Libération les condamne vivement. Nous avons demandé à Laurent Carré de nous livrer son témoignage sur ce qu’il s’est passé.

«Breil-sur-Roya, jeudi après-midi. Je profite du redoux au soleil sur une terrasse de la propriété de Cédric Herrou pour me faire détailler les circonstances de son interpellation la nuit précédente. Autour d’un plat de pâtes à la sauce tomate, Morgan, Lucille, Emile et Marie une infirmière venue apporter des soins à un jeune soudanais.
On plaisante sur les paroles de Cédric entendues quelques jours plus tôt, à l’occasion d’une réunion sur les suites à envisager pour faire face à tous ces jeunes candidats à une vie meilleure qui se trouvent hébergés chez des habitants de la vallée. «Bon, si ça continue, on va tous finir en prison. Il y a une audience de prévue en janvier, en février, en mars, en avril. Il n’y a rien en mai. Qui prend mai ?», avançait-il alors. Ce souvenir déclenche le rire général de la vingtaine de personnes présentes. Sauf Cédric lui-même qui est en garde à vue à ce moment-là.
A l’horizon, sur les reliefs nous faisant face, nous distinguons deux silhouettes marchant d’un pas lent. Je dis à Emile : «Tu vois ces gens, là-bas ?» «Des randonneurs», me répond-il. Des marcheurs un jeudi en fin d’après-midi… «Des randonneurs ou les RG ?», j’ose plaisanter. Emile avance : «Je m’attends à une arrivée des bleus d’un instant à l’autre.»
Je regarde mon portable. Un texto m’informe qu’un barrage de police est installé à l’ancienne douane. Je pars faire des images. En bas du sentier menant à la propriété, sept véhicules de gendarmerie, dont deux camionnettes, stoppent à cet instant. Quinze gendarmes se rassemblent au signal du chef de groupe. Ils sont casqués, avec visière, gilet tactique multipoches, tonfa, lacrymo et pince-monseigneur. Une dizaine d’autres gendarmes en uniforme et en civil se préparent également avec sacoche, mallette et dossier sous le bras.
La chef d’escadron de Sospel passe près de moi. Je tente d’engager la conversation au cas où un élément me manquerait. «C’est pas un peu disproportionné ?» Pas de réponse. Pour moi, plus haut, il n’y a qu’une infirmière, une jeune fille, deux gars en train de débarrasser la table et une poignée de (très) jeunes migrants. Pas d’ennemi public numéro 1, rien ne demandant un dispositif digne de la lutte contre le grand banditisme.
Les hommes se mettent en colonne en petite foulée. Deux gendarmes en civil équipés de brassards fluo s’adressent à moi : «Vous êtes obligé de prendre des photos ?» J’essaye une réponse générique : «Je fais mon travail Monsieur.» Nous poursuivons l’ascension vers le repaire des «malfaiteurs». Les hommes en noir se dispersent autour du poulailler, des ruches et des oliviers. Un chien aboie quand une voix venue de plus haut sonne la fin de ma progression : «Le journaliste, tu le fais redescendre !»
Ça doit être pour moi ça. Un gendarme vient à ma rencontre et me saisit le bras. J’essaye de faire des images, contestant tranquillement, quand un second m’attrape le bras gauche. Une subtile torsion arrière assez désagréable du bras plus tard, je me retrouve en bas sur ces sentiers escarpés.
Mes deux cerbères me relâchent près du bas de la piste : «Voilà vous restez là, vous n’allez pas plus haut.» Je lui fais observer que je me trouve sur une propriété privée et que j’y ai été invité. «Nous, c’est pareil, mais on s’invite», me répond-il. Je prends mon mal en patience attendant que la troupe redescende.
«La cheffe d’escadron arrive, elle va répondre à vos questions», fait-on savoir. Au travers des branches, je distingue Morgan précédé d’un gendarme en civil, puis Lucille suivie d’autres gendarmes.
Un gendarme me signifie vertement qu’il faut descendre maintenant. Je lui fais remarquer que j’attends sa patronne. Je fais des images des prévenus quand soudain j’entends : «Non, non, pas de photos», hurle le gendarme en civil. Je proteste et déclenche. Subitement le gendarme casqué me fiche au sol. Je déclenche de nouveau et un second casque entre dans mon champ de vision. Les bras associés saisissent ma main et mon boîtier. Ses doigts parcourent les touches de mon appareil photo.
Puis aussi soudainement que la tornade est arrivée sur moi, elle disparaît. Je me relève. Je rejoins les individus menottés sur la route nationale au trafic coupé pour l’occasion. Le gendarme en civil : «Je suis de Grenoble et on travaille souvent avec la presse et tout se passe bien», me dit-il, s’excusant à demi-mot pour l’attitude de ses collègues.
Les véhicules des deux prévenus sont perquisitionnés. «C’est perturbant que vous soyez là.» Je m’en excuse et lui assure que je ne cherche pas à interférer dans son travail. Au loin, je vois trois jeunes migrants, le visage grave, attendre qu’on leur ouvre la porte des véhicules les amenant vers un centre d’aide social à l’enfance. En remontant vers la maison, je croise l’infirmière les larmes aux yeux visiblement choquée. Elle me dit que les gendarmes sont entrés dans la maison en vociférant l’arme au poing.»

Et je rajoute le lien vers l’article relatant la perquisition, violente : http://www.liberation.fr/france/2017/01/20/perquisition-musclee-chez-cedric-herrou-l-homme-qui-aide-les-migrants_1542821

Bonne année !

20 janvier 2017

« La nudité n’est pas un tabou »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 18:22

À mon sens, la nudité ne devrait pas être un tabou. Donc je pourrais être complètement d’accord avec cette citation.
À ceci-près que cette phrase, c’est Jean Marc Morandini qui l’a dite. Et là, ça ne passe plus.

Jean Marc Morandini, on le connait tous, du moins de nom. C’est un animateur radio et télévision, journaliste et producteur. Il a officié sur TF1 entre 1993 et 1997, sur Direct 8 entre 2006 et 2012, sur Europe 1 entre 2003 et 2016, et est actuellement en poste sur NRJ 12 depuis 2012 et à i-Télé depuis septembre 2016.
Personnalité très appréciée du grand public, ses émissions atteignent souvent des audiences très respectables, Les grands groupes de médias se l’arrachent en permanence, quitte à payer des sommes faramineuses. C’est un genre de Cyril Hannouna, en un peu moins subversif. Du moins jusqu’à juin dernier.

En juin 2016 paraissait dans les Inrocks un article-témoignage. Des comédiens y dénoncent des conditions de castings épouvantables, avec à la clé du harcèlement sexuel et du chantage sexuel, ainsi que des paies non rémunérées.
A la suite de ce témoignages, une petite dizaine de personnes ont porté plainte pour différents motifs sympas (harcèlement sexuel, attouchement…), dont deux hommes mineurs au moment des faits.
Très vite, le scandale a vu le jour. Europe 1 a suspendu Jean Marc (plutôt pour une question d’audience en baisse que par réelle déontologie), et une enquête a donc été ouverte.

En septembre 2016, Jean Marc est annoncé sur une émission d’i-Télé : Bolloré a voulu racheter le sulfureux animateur. Fait qui est comme un point de départ du mouvement social qu’a connu les travailleurs d’i-Télé, 1 mois de grève : la plus longue contestation dans l’audiovisuel depuis 1968.
Dans les revendications, une garantie de l’indépendance éditoriale de la chaine, ainsi que le départ immédiat de l’animateur de Morandini Live !

L’enquête a fait son bout de chemin, et bien que les puissants des médias s’arrachent Jean Marc, les preuves contre lui sont accablantes : les témoignages sont forts, se recoupent tous, et à l’examination ne peuvent qu’être exacts.
Jean Marc, lui, se défend avec ce genre de phrase : « La nudité n’est pas un tabou ». Tranquille. Il dit aussi être la véritable victime dans cette affaire, lui qu’on a taxé d’« immonde pervers » (pôvre petit).

Pourtant, Jean Marc vient d’être relaxé. Le parquet de Paris invoque comme motif que les infractions étaient « insuffisamment caractérisées ». Lire : le droit pénal n’accord que peu de place aux victimes d’harcèlement sexuel, ainsi que puisque c’est à la victime de rapporter la preuve du harcèlement, et que les preuves sont compliquées à établir, le parquet se base donc presque seulement sur les témoignages.
Et les témoignages de simples personnes semblent être réduits à de la poussière face aux géant de l’industrie médiatique.
Boycottons les émissions de ce genre de personnes abjectes.

Bonne année !

19 janvier 2017

Entre autre choses déprimantes

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 20:39

Il y a le fait que Cédric Herrou ait été re-mis en garde à vue, après s’être fait choper à la frontière avec trois personnes d’orgine eryhtréenne.
Le débat n’avance pas, et on continue de laisser crever tout un tas de gens qui fuient d’autres endroits où ils auraient pu crever.

Oui parce qu’il y a ça aussi, à Paris, au Centre de la Chapelle, il fait très froid, et des groupes entiers de personnes voulant accéder au centre restent à attendre dans la nuit froide. Il y a eu un ressenti de -12°C.

Et puis aussi, je n’avais pas encore écris sur la claque qu’à eu Manuel Valls, parce qu’on en parlait déjà partout, plutôt que de parler de choses intéressantes. Au-delà du fait que ça m’a bien fait rire, je suis triste de voir que le « claqueur » (bien qu’il soit apparenté à l’extrême droite bretonne) a écopé de façon extrêmement rapide de 3 mois de prison avec sursis, 105 heures de travaux d’intérêt général, et 1 euro symbolique à verser à Manuel (!). Comme dit Martinez au micro de RTL « pour certains ça va très vite, pour d’autres ça va plus lentement ».
Et Manuel Valls qui joue les miraculés, du genre « je suis touché par la main de dieu, je suis de ceux qui doivent gouverner, et on ne lève pas la main sur ceux qui gouvernent ».

Il y a eu cette tirade assez époustouflante d’un auditeur de France Inter pendant la matinale « Salut Manu. Cette claque on est 66 millions à vouloir te la mettre ! ».

Bonne Année

18 janvier 2017

« Il y a quand même eu mort d’homme, à 20 ans, c’est presque encore un enfant. »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 17:56

C’est Jean Pierre Fraisse, qui, aujourd’hui, livrait à Reporterre son incompréhension, son désespoir.
Jean Pierre Fraisse, c’est le père de Rémi Fraisse.
Rémi Fraisse, c’est quelqu’un qui a défrayé la chronique il y a deux ans : la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse mourrait à cause d’une grenade lancée par un gendarme, à Sivens.
Sivens, c’est un endroit qui a défrayé la chronique il y a deux ans ; principalement pour le fait relaté juste au-dessus. Mais aussi parce que c’est un site marqué par l’un de ces Grands Projets Inutiles Imposés, comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, ou la ligne de train Lyon-Turin. En l’occurence, à Sivens, où prend place une zone humide avec une biodiversité incroyable, c’était un projet de barrage. Pensé pour alimenter en eau des grands propriétaires fermiers et des éleveurs, le projet aurait englouti la zone entière.
Liant catastrophe environnementale et lubies ultra-capitalistes, le projet en a rebuté plus d’un : une ZAD s’y est créée.
Les affrontements avec la police ont été durs, très durs, jusqu’à atteindre le zénith lors de cette nuit du 25. Rémi Fraisse trouve la mort. Par la suite, le projet initial a été re-dimensionné, puis abandonné, grâce à l’action de Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie.

Il aura fallu un mort pour arrêter un projet dégueulasse ; dégueulasse, il l’est jusqu’au bout.

Une enquête a été ouverte pour élucider la mort de Rémi Fraisse : c’était trop gros, le gouvernement ne pouvait pas faire l’impasse sur une mort causée par leurs troupes mobiles.
Depuis deux ans, l’affaire, menée par les juges toulousaines Anissa Oumohand et Elodie Brillot, tournait en rond. Témoins, gendarmes, supérieurs, proches ont été entendus, mais sans jamais que les coupables ne soient vraiment inquiétés : le gendarme suspect number one exerce encore ses fonctions.
Le 11 janvier, les deux juges ont finalement décidé de donner leur dossier au procureur de la République, sans qu’aucune mise en examen n’ait eu lieu. Ce qui classe l’affaire en état.

Pourtant, c’est louche (élémentaire mon cher Watson). A entendre les gendarmes auditionnés, les faits sont vagues, peu précis. Il y a anguille sous roche. Reporterre a enquêté longuement sur l’affaire, et tire des conclusions qui ne plaisent pas aux forces de l’ordre : il y aurait eu une équipe de gendarme « fantôme », qui n’apparait dans aucun des dossiers fournit par la police. Mieux : dans les formations habituelles des gendarmes mobiles, cette équipe n’aurait pas dû exister. Pourtant, au vu des témoignages et des errances des gendarmes, ce groupe était bien là, absent des radars mais bien sur le terrain, et expliquerait la tuerie du 25 octobre 2014.
Evidemment, les forces de l’ordre essaient de riposter : on pense à ce gendarme inculpé, qui dernièrement a attaqué un internaute en justice, pour cause d’insulte.

Suite au classage de l’affaire (scandaleux), les avocats de la famille Fraisse élaborent des stratégies. Trois plaintes ont été déposées au tribunal de grande instance de Paris et à Toulouse, visant l’IGGN (police de la gendarmerie nationale), ainsi que Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn, et son directeur de cabinet Yves Mathis. Bien qu’ils représentaient l’autorité de l’Etat au moment des faits, ils n’ont jamais été auditionnés pour l’affaire Remi Fraisse.

En parallèle, une affaire est en train d’émerger, concernant le sort d’Elsa Moulin, blessée à la main par une grenade. Un gendarme avait lancé une grenade de désencerclement dans une caravane habitée par des zadistes. Essayant de la relancer, Esla se mutile la main. Le gendarme nie le fait qu’il ai lancé la grenade de son propre chef, pourtant il semble ne pas y avoir d’ordre lui demandant de le faire. Ce gendarme est aujourd’hui poursuivi pour violences avec armes par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé une ITT supérieure à 8 jours.

Je vous invite vivement à lire le dossier de Reporterre sur Sivens, ils y ont mis beaucoup d’énergie : https://reporterre.net/Sivens

Bonne année !

17 janvier 2017

Conservatisme, quand tu nous guette

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 18:20

http://www.revolutionpermanente.fr/Une-pub-anti-avortement-dans-les-pages-d-un-quotidien-national-et-dans-les-rues-de-la-capitale?utm_content=buffer2cfb4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer

Donc, si on récapitule :
• on trouve des pubs anti-IVG dans des quotidiens d’extrême droite, ainsi que dans Le Figaro.
• à la suite, on trouve cette même campagne de pub dans les rues de Paris, accrochées dans les Decaux… qui estime s’être fait piéger par un piratage. Pour rappel, cette même société n’avait pas trop rechigné à éradiquer toutes les pubs de prévention pour le sida qui ont tant fait débat il y a de ça quelques mois.

Conservatisme, quand tu nous guette !

Des bisous le conservatisme,

Bonne année !

16 janvier 2017

En voyage d’affaire

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 13:35

Serge Dassault. On connait tous notre cher Serge Dassault. Déjà parce qu’il porte vraiment bien son nom : Serge Dassault a été le PDG du Groupe Dassault.
Le Groupe Dassault, c’est une société qui dirige d’autres sociétés, pour se faire plus d’argent ; on y trouve entre autres le Groupe Figaro, Veolia Environnement, Dassault Système… et surtout Dassault Aviation et la SABCA, qui sont spécialisés dans la construction aéronautique de défense. En clair, la construction d’avion de chasse.
Mais Sergio ne s’arrête pas là. A l’assaut ! (high level de l’humour)
Sergio est aussi actuellement sénateur LR depuis 2004, et conseiller départemental de l’Essonne depuis 2015. Il a aussi été maire de Corbeil-Essonnes entre 1995 et 2009, et conseiller général de l’Essonne entre 1988 et 2004.
Comme dit plus haut, Dassault est aussi patron de presse : en 2004 il devient président de la Socpresse, qui publie le Figaro et les magazines du groupe Express-Roularta.
Sergio aime aussi le sport : il a été entre 2004 et 2007 actionnaire principal du FC Nantes.
Sergio aime venir en aide à autrui : il créé en 1991 la Fondation Serge Dassault, pour venir en aide aux personnes en situation de handicap et financer la recherche médicale. Cette fondation est reconnue d’utilité publique en 1993.
En 2015, le journal Challenges place Serge Dassault en 5eme position des plus grandes fortunes de France.
En 1997, le site d’information IBnews catalogue Sergio comme député anti-gays, après qu’il ai voté contre le pacte civil de solidarité. En 2012, il tiendra sur France Culture des propos assez dégueu, du style « Il n’y a plus de renouvellement de la population, à quoi ça rime ? On va avoir un pays d’homos. Et bien alors dans dix ans il n’y a plus personnes. C’est stupide », ou encore qu’en Grèce antique, l’homosexualité a été « une des raisons de sa décadence ».
Sur le travail en 2008, Sergio juge anormal d’aider les chômeurs, ces « gens qui ne veulent pas travailler », et dit admirer l’organisation chinoise du travail, et dit se désoler de l’existence des grèves et des syndicats.

Sympas ce Sergio ?
Si on résume, c’est un gars qui a 91 ans, est homophobe, de droite dure, qui se fait des thunes sur la guerre, a des tentacules de partout dans la société, et occupe un poste de gouvernant national.

Pour couronner le tout, aujourd’hui, Serge Dassault est au tribunal correctionnel, car il est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale.
Effectivement, ses sociétés semblent cacher au Lichtenstein et Luxembourg 30 millions et 15 millions d’euros, et Sergio aurait oublié dans ses déclarations de patrimoine quelque chose comme 11 millions d’euros en 2014 et 16 millions d’euros en 2011. (rien que ça)
Le Parquet National Financier avait requit en juillet dernier deux ans de prison avec sursis, 9 millions d’euros d’amende, et 5 ans d’inéligibilité. (le sénat avait mit du temps avant de lever l’immunité de Serge, du fait de son poste de sénateur : ça a pris près de trois ans)
Sergio ne s’était même pas rendu à son audience de juillet, prétextant un voyage d’affaire.
Depuis, il a arrêté de jouer au plus con, et a été entendu.
On attend la suite.

Bonne année !

P.S. : pour faire écho au post sur les violences conjugales, je poste ça là, et puis je m’en vais pleurer
http://www.konbini.com/fr/tendances-2/le-gouvernement-russe-autorise-les-violences-domestiques-au-nom-de-la-tradition/

15 janvier 2017

Ce post vaut pour le jour où il a été posté

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 20:57

Communiqué officiel :

« Bonjour,

Aujourd’hui, pas de justice, parce que c’est dimanche.
#freedom

Bises
La justice »

14 janvier 2017

« Le crime passionnel n’existe pas »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 21:54

Eh ben oui.
C’est quoi donc un crime passionnel ? Un drame de la situation ? Un drame familial ?
C’est rien, c’est juste une ineptie.

C’est simplement, oui tout simplement, une façon de minimiser la violence conjugale. Ou plutôt la violence faites aux femmes dans l’espace privé, le domicile, là où le monde n’existe plus.
C’est près de 150 femmes chaque années en France qui ont été tuées par leur partenaire.
C’est près de la moitié de ces femmes qui étaient déjà victimes de violence infligées par leur compagnon.
Selon les statistiques (et vous savez pourtant bien ce que je pense de ces foutues statistiques), une femme meurt tous les trois jours à cause de violences conjugales. Pourtant, c’est seulement un homme qui meurt tous les 10 jours de ces même violences conjugales.
Et dans les trois quart des cas, c’étaient des hommes qui battaient leur compagne.

Minimiser la violence conjugale, les meurtres conjugaux, c’est quelque chose de notre bonne vieille France.
Bien que le concept de crime passionnel ait été retiré du code pénal, la plupart des médias utilisent encore ces expressions rétrograde. Et il n’est pas rare d’entendre encore des avocats assister les coupables en brandissant le crime passionnel.
Eh oui : aveuglé par trop d’amour, il tue sa partenaire.
C’est bien connu, tout de même, qu’une relation amoureuse s’entretient dans la brutalité, l’animosité la plus grande possible !

Un machisme ordinaire qui n’existe plus légalement ; et pourtant, qui continue d’être utilisé, afin de continuer à cantonner la condition féminine dans cette sphère privée qu’est la maison, les enfants, la cuisine, le ménage, et QU’ELLE N’EN SORTE SURTOUT PAS
Et que si elle en sort trop, ben, le compagnon est garant de la remettre dans le droit chemin. Un petit crime passionnel, et voilà, c’est réglé. Un vrai drame familial, beau comme il faut, avec toute la romance qu’on aime, des fleurs, des couteaux bien aiguisés, et du vin blanc.

Je m’arrête là, parce que
1 – ça me donne envie de vomir
2 – c’est déjà une bonne raison

C’est cet article qui m’a fait écrire ça (oui, ça parle évidemment d’un procès) http://www.liberation.fr/france/2017/01/14/violences-conjugales-il-fallait-qu-elle-soit-la-ou-il-lui-demandait-d-etre_1541406 ; avec cet article là aussi http://www.liberation.fr/societe/2014/11/24/le-crime-passionnel-n-existe-pas_1149842 ; et ça http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/violences-conjugales-en-france-41980 ; et ça http://www.insee.fr/fr/statistiques/1280920

Bonne Année !

Ce post vaut pour le vendredi 13 janvier

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 01:24

Communiqué officiel :

« La justice s’est mise en arrêt ce vendredi 13 janvier, du fait de la superstition qui tend à dire que ce jour est maudit. Déso pas déso

Cordialement,
La justice de france et de navarre. »

12 janvier 2017

« C’est une mauvaise nouvelle mais, en même temps, pas une surprise »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 15:09

Qui a dit ça ?
Philippe Poutou. Enfin, il ne l’a pas vraiment « dit », si dire c’est parler, mais il l’a écrit. Hier. Sur facebook.

Philippe Poutou, au-delà de son nom vraiment trop mignon, c’est une personnalité publique du NPA. Il est aussi ouvrier à Ford Blanquefort. Il habite à Bordeaux. Il est chouette.

La mauvaise nouvelle, c’est que sur les 8 salaréis de Goodyear en procès pour séquestration, 7 ont pris entre 2 et 12 mois de prison avec sursis, et 5 ans de mise à l’épreuve, hier.
La non-surprise, c’est dans le titre : on s’y attendait. Ce n’est pas comme si cette affaire dure depuis un certain temps, et qu’elle s’inscrit dans une logique étatique qu’on retrouve de la répression aux salariés d’Air France qui ont déchiré une chemise de patron (crime total), à la répression de la loi travail (encore et toujours en cours).

C’est en tout cas une analyse partagée par beaucoup de syndicaliste, et plus largement beaucoup de monde.
Les syndicalistes, les faucheurs de chaises, les zadiste, le simple manifestant qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment… tout le monde en prend pour son grade.
« Une logique répressive est bien en place du côté de l’Etat et des patrons », dénonce Philippe. Et je suis bien d’accord.

En ce qui concerne les mouvements sociaux, c’est à travers la police et la justice que l’Etat et les patrons entendent garder un contrôle sur les populations. Pas besoin de chercher bien loin, juste à regarder ce discours de François Fillon face aux grands patrons du MEDEF : https://www.facebook.com/Solidaires93/videos/635106830007701/
Et qu’on ne me dise pas que ce n’est pas pareil aujourd’hui, étant donné que nous sommes sous un gouvernement de gauche : depuis la loi travail, je n’y crois vraiment plus.

Bonne année !

P.S. : Jon Palais, inculpé pour avoir fauché des chaises de banque (je vous en parlais l’autre jour), est moins dans la mouise : le parquet a requis une dispense de peine. Ils n’avaient pas trop le choix.

10 janvier 2017

« Julien Coupat pourrait être libre »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 22:13

C’est Irène Terrel, avocate, qui a prononcé cette jolie phrase en décembre 2008.
Elle n’était pas au bout de sa peine (capitale).
Ce n’est pas à Irène dont nous allons nous intéresser aujourd’hui, mais plutôt à Julien.

Vous avez surement déjà entendu parler de Julien Coupat : il a été mis en examen par le juge antiterroriste Thierry Fragnoli le 15 novembre 2008, avec sa compagne et plusieurs de ses amis, à la suite du sabotage d’une ligne de TGV à Dhuisy, dans le Seine-et-Marne.
C’est aussi l’un des co-écrivain présumé du livre L’insurrection qui vient (livre, on le souligne au passage, signé sous le nom du Comité Invisible), et le soi-disant « leader anarcho-autonome » (appellation des enquêteurs) de la « Bande de Tarnac » (Tarnac, c’est sur le plateau des Millevaches, dans le Larzac).

Tout ça fait un peu beaucoup : « terroriste » présumé, auteur présumé d’un livre qui n’a pas de nom d’auteur, et leader anarchiste (un non-sens), ça nous fait une belle jambe.

Depuis ce 15 novembre 2008, les procès s’enchainent, une fois en correctionnelle, une fois en appel, une fois à Vierzon, une fois en cassation, une fois à Rome (non c’est pas vrai) ; voilà 8 ans que Julien Coupat est le centre du débat sur le terrorisme, avec cette question-pilier, « Que fait réellement l’Etat contre le terrorisme ? »
Parce que voilà, les critiquent ne se font pas attendre : l’Etat serait-il en train de mettre en place une démonstration de son processus anti-terrorisme ? Une genre de vitrine complaisante pour signifier comme il fait bien son travail ?

Les mesures qui ont été prises sont importantes : dès avril 2008, le groupe de Tarnac est repéré et fait l’objet de surveillance policière ; la nuit du sabotage, la voiture de Julien avait un mouchard, ce qui a permis à la police de dire « c’est lui le coupable » ; l’épicerie du village de Tarnac (présumé lieu de réunion des saboteurs) a été mise sur écoute 8 mois avant les faits ; l’appartement parisien de Julien et Yildune Lévy, sa compagne, est constamment surveillé par deux caméras ; les multiples PV de la police accablent de preuves notre Julien, etc etc etc etc etc etc etc

POURTANT, les avocats des dix inculpés (oui ils étaient dix) continuent encore et toujours de démonter les soi-disant preuves. Quelle utilité de mettre sous surveillance les Tarnaciens, si aucun soupçon n’est avéré, si ce n’est qu’ils ont des gueules d’anarchistes (parce que c’est ça l’accusation en fait) ; dans le même sens, comment justifier le fait que la voiture soit mouchée (d’ailleurs, les flics n’ont pas tenté de le justifier, ils ont même tenté de le nier – en faussant les PV) ; une fois su que l’épicerie était sur écoute depuis quelques années, des plaintes ont été déposées pour interception de correspondances et atteintes à l’intimité de la vie privée ; plusieurs PV, dont ceux sur lesquels reposent toutes les inculpations, semblent très vagues quand au faits rapportés : soit ils ne sont fondés sur rien, soit les rédacteurs de ces PV tentent de cacher quelque chose (élémentaire mon cher Watson).
Je ne rentre pas dans les détails parce que je ne suis pas juriste, juste convaincu

Pour finir le feuilleton (qui n’est pas encore sur sa réelle fin), ce 10 janvier, la Cour de cassation écarte définitivement la qualification terroriste des accusations de Julien – un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour nous les gens bien.
Ce qui se fait voir là, depuis trois ans (et tous les médias s’accordent pour le penser), c’est que cette affaire s’est transformée en occasion pour l’Etat d’affirmer qu’il fait des choses contre le terrorisme (je reviens à l’idée de vitrine). Dommage, c’est en train d’échouer, parce que tout ça c’est du bidon.

Par contre, et ça on n’en parle pas assez, y’a quelque chose qui coince : et si l’Etat se servait de ce genre de tactique « antiterroriste » pour museler des gens, des choses qui dérangent ?
Y’a comme un gout d’Etat d’urgence qui dure depuis trop longtemps

Bonne année !

9 janvier 2017

Rendez les milliards, nous rendrons les chaises

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 11:41

Aujourd’hui, dans la série « procès sympa », on retrouve Jon Palais à Dax, qui, au-delà de son nom comparable aux plus grands édifices, est ce qu’on appelle communément dans les médias en ce moment un « faucheur de chaise ».
Action initiée par des associations qu’on aime bien (ATTAC, Asso Non-Violente COP21, Amis de la Terre, Altrernatiba, Bizi…), le fauchage de chaise est très simple : on s’invite à l’improviste dans une banque dont on sait qu’elle est mouillée dans des affaires d’évasion fiscale (au hasard : Société Générale ou BNP), on y fait n’importe quoi (on s’amuse : petit spectacle sympa), et on repart avec les chaises, en disant « Rendez les milliards, nous rendrons les chaises ».

Eh ben, figurez-vous que, en voyant ça, les banques ont bien rigolé. Surtout la BNP : elle s’est même dit, YOLO on va poursuivre un militant pour vol de chaise.
Eh ben, figurez-vous que, en voyant ça, l’Etat et la justice a dit « OK », normal.
Donc ce militant, Jon Palais, est en procès à partir d’aujourd’hui, 13h30, à Dax. Ses avocates sont Eva et Caroline Joly (mère et fille) (la BNP n’a qu’à bien se tenir)
Et entre-temps, rien n’a bougé pour les délinquants fiscaux !

Pourtant, lorsque les médias posent des questions aux associations et à Jon Palais himself, tous ont l’air assez décontracté. Ils ont prévu le coup : en profitant de la médiatisation du procès, les militant.e.s organisent un contre-procès, celui de l’évasion fiscale.
Depuis ce matin, Dax se remplit de gens venus d’un peu partout – surtout des Landes – ainsi que de têtes publiques pas dégueu : Philippe Poutou, Yannick Jadot, Edgar Morrin (faucheur de chaise lui-aussi), et même Benoit Hamon (il a dû se perdre).
Il y a aussi des prises de banque pour faire émettre, entre autres, une radio pirate, ou bien créer des cènes de théâtres qui parlent de l’évasion fiscale.

L’évasion fiscale, c’est 19000 milliards d’euros dans les paradis fiscaux (environ, on n’est pas à quelque milliards près), soit entre 60 et 80 milliards d’euros qui, chaque année, disparaissent des finances publiques de la France. C’est encore plus fort au niveau européen, et encore mieux internationalement parlant (vous vous en doutez).
Après le scandale Cahuzac (ministre des finances socialiste accusé de fraude fiscale), le gouvernement Hollande/Valls a dit ok c’est fini les bêtises, on va faire un loi qui s’appelle Sapin 2 et qui va faire en sorte qu’il n’y ait plus d’évasion fiscale parce que c’est interdit.
C’est donc que bientôt, les données du fisc de 80 pays vont être mises en communs (plus facile de traquer), un Parquet National Financier (PNF) a été créé, et depuis deux ans déjà, le rapatriement des capitaux cachés rapporte 2,5 milliards d’euros par ans à la France. Le gouvernement s’auto-félicite.
Pourtant, ça sent encore le Sapin, si vous voyez mon jeu de mot. Effectivement, rien n’est gagné : le Conseil Constitutionnel censure encore cette fameuse loi Sapin 2, la Direction Générale des Finances Publiques est en sous effectifs, et les douanes, Tracfin, la Brigade Nationale de Répression de la Délinquance Fiscale et le PNF sont dans la même galère.
L’Etat n’a pas l’air de vouloir à tout pris lutter contre cette fraude fiscale, qui, pourtant, pourrait totalement financer le passage vers une majorité d’énergies renouvelables, selon un exemple cité par les asso militantes (et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, évidemment).

D’ailleurs, ces militant.e.s ne lâchent rien : en plus de ce contre-procès à Dax, encore une action à une agence de la BNP à Paris vendredi dernier. On lâche rien !

Bonne année !

8 janvier 2017

« L’homosexualité est une abomination »

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 22:59

Allez, on sait bien qui a dit ça.
Oui, c’est Christine Boutin herself qui a donné en cadeau à l’humanité entière cette sortie de type connerie XXL qui restera dans les anales (AHAHAHAHAHA)

Christine Boutin, maire d’Auffragis au début des années 80, conseillère générale et départementale des Yvelines depuis 1982 (oui, ça fait bien 34 ans), députée des Yvelines entre 1986 et 2007 (oui, ça fait bien 21 ans), Ministre du Logement et de la Ville sous Sarkozy, et enfin présidente du Parti Chrétien-Démocrate entre 2009 et 2013. C’est un beau CV
Christine Boutin se dit ouvertement une valeureuse catholique, entend prôner une droite humaniste, et s’est opposée à l’instauration du PACS et du mariage pour tous.
Christine Boutin veut défendre ce qu’elle appelle si bien la « gauloiserie » (cf la chronique de Guillaume Meurice qui n’est pas dégueu https://www.youtube.com/watch?v=-Kpq5jKHizk)

Et puis Christine Boutin, dans le magazine Charles le 2 avril 2015, signe cette phrase absolument incroyable : « L’homosexualité est une abomination »
Non mais VOILÀ, pourquoi se faire chier à écrire des super longs textes pour expliquer que l’homosexualité c’est pas la volonté de dieu, pourquoi se faire chier à aller défiler dans les rues de Paris pour dire qu’on est pas d’accord avec le mariage pour tous, alors qu’on peut aller directement tout au fond des choses (HAHA) facilement et rapidement !
(remarquez : elle l’aurait écrit un jour plus tôt, ce serait passé nickel)

On a failli toucher le fond (HAHAHA), mais heureusement que la cour d’appel de Paris a condamné notre Christine pour provocation à la haine : ça lui fait 5000 euros d’amende et 2000 euros de dommages et intérêts aux associations qui s’étaient portées partie civile (Inter-LGBT, Mousse, Le Refuge), ce à quoi s’ajoute 2000 euros au titre de l’article 475.1 du Code de Procédures Pénales et 1000 euros au titre des frais de justice.
Ce qui donne un total de 10000 euros à débourser. Eh ouais. On y pensera à deux fois avant d’écrire des propos ultra-homophobes !

Le petit instant sympa étant passé, je ramène cet article du Monde sur la table http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/02/homophobes-l-ex-presidente-d-act-up-condamnee-face-a-la-manif-pour-tous_5024378_3224.html#ptW4XTyochCXWqpY.99

Allez, Bonne Année !

7 janvier 2017

ça pèle à la chapelle

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 21:11

une vidéo assez sympa, qui renseigne sur l’univers joyeux du centre d’accueil de la Chapelle, à Paris
C’est par là

Et pendant ce temps là, ça se complait dans les bureaux du gouvernement, alors que des gesn crèvent de froid dans la rue. Cet article est pas dégueu

Bonne Année !

« Older Posts

Powered by WordPress