Étrangement il faisait bon, le bord de la route menant à la pointe du Blaire, je sentais le vent derrière moi, comme une aide pour avancer.J’entendais le rythme rapide de mes pas qui frappait le sol, comme une aide musical pour respirer, un tempo. Et puis je n’ai plus rien senti, ni même entendu, j’ai vu, la mer, aucune vague cette fois ci, personne devant ni derrière. Une petite silhouette longeant l’immense étendu d’eau en suivant les méandres du sentier côtier. Et j’ai couru sans me soucier de rien, la tête vide les vagues de mon cerveau s’étaient fracassées une dernière fois et puis plus rien elles se sont apaisé, le massage oculaire de l’eau calme à fait effet, le corps à pris le relais, j’ai senti mes muscles travailler, j’ai senti les capacités et l’envie d’aller plus loin juste pour ne pas lâcher l’état d’apaisement mental dans lequel j’étais plongée. et j’ai continué
Manger comme pour hiberner. Se tartiner de jeux d’echecs, se réchauffer le corps de chocolats et de plats. Comme c’est long de rester assis à la table. mais comme c’est bon de discuter avec la famille. Aujourd’hui j’ai capturé le son des bateaux au port de st quai. On a bu des cappucinos et j’ai ramassés plein de pierres échouées sur les bancs de sable. J’ai faillis tomber dans la mer avec mon microphone
Je suis allée voir les vagues prendre naissance au loin et venir se fracasser contre la côte. Le fracas de l’explosion contre les rochers, la vague meurt et une autre au loin se sers de ce qu’il reste d’elle pour naître, se développer et prendre de la puissance, et elle viendra à son tour finir son cycle contre la côte rocheuse.
Mes yeux sont ouverts et mon ventre fermé. Ma tête est une guirlande clignotante et mes jambes veulent courirj’apprends les échecs à mes soeurs et je lis des BD. Je regarde la télé. Je contemple les plantes qui ont poussées. J’explique où j’en suis dans mes études, j’ai avoué que je voulais être écrivain. Je vois des animaux je respire l’air de la mer Briochine. Je lis du Dan Graham, je me sens tellement bien ici.
La famille se réunit la famille se retrouve la famille mange ensemble la famille s’offre des cadeaux la famille insiste pour que tu te reserves du fromage la famille veut ton bien la famille te goinfre la famille c’est unique et pourtant la famille on y retrouve des clichés la famille c’est bon la famille c’est la sécurité la famille c’est chiant la famille c’est le réconfort la famille c’est précieux la famille c’est débile la famille c’est l’enfance la famille c’est des souvenirs la famille c’est des rires la famille c’est des pleurs la famille c’est des « tais-toi, j’écoute la météo » la famille c’est la télévision le soir la famille c’est les vacances en été la famille c’est dormir dans un mobile-home la famille c’est faire du vélo la famille c’est les cousins la famille c’est les autres maisons de famille la famille c’est toujours là la famille consomme les autres mais pas toi la famille ne te fuit pas la famille boit avec toi la famille réfléchit avec toi la famille c’est un emploi du temps la famille c’est du bon temps la famille c’est les hôpitaux la famille c’est la prison la famille c’est comme dans des films la famille c’est un miroir, un miroir de soi, la famille ne s’exhibe pas la famille respire ensemble la famille se perd la famille s’éloigne la famille creuse un froid la famille est toujours là la famille est dépendante des uns des autres la famille peut te laisser la famille c’est une morale, la famille c’est jouer de l’accordéon la famille ne s’accorde pas tous le temps mais la famille se réunit tous les ans.
même si c’est nul, même si tu y passes trois secondes, comme ça ça contraste avec les fois où tu as pris le temps de scanner un truc, de corriger des fautes do’rthographe
cochon caillou chou poil plafon araignée chose bete truc cirque acrobatier corps muscle rouge chiffon fouille merde brouhahahaha pouet camembert.
Demain : journée internationale de la photo instagram qui fait croire que tu vas passer un réveillon de noël fantastique alors qu’enfaite tu vas juste bouffer de la bûche.
