Errances

Mourir ébouillanté où électrocuté dans son bain ?

Je suis avec mes potes, trop pétés, on n’arrive même pas à se faire cuire des p t’es.

la tempête est passée, bien qu’elle soit passée tout près.

Il savait comprendre le français.

Je savais comprendre l’anglais.

S’il me demande en anglais,

j’ai répondu en français.

Si je lui demande en français,

il a répondu en anglais.

Et petit à petit,

il a commencé à parler en français

et j’ai commencé à parler en anglais.

Si je lui demande en anglais,

il a répondu en français.

S’il me demande en français,

j’ai répondu en anglais.

Parfois en mélangeant le polonais et le coréen.

Et on a chanté ensemble.

Oh, Maman, can 이것 vraiment 끝날

오, 엄마, czy this naprawdę be the skończyć

Oh, Mama, can że really être la fin

j’ai autre chose à faire que publier à demain

Je viens de m’inscrire auprès du CNRS pour élever un blob au printemps de l’année prochaine.
Une heure avant, j’étais dans le noir de la nuit sur une barque à essayer de rejoindre une hutte au milieu d’un lac sous la pluie.
Trois heures plus tôt, j’étais à Ventpils c’est la ville de ma bière préférée d’ici, je n’ai pas vu de bière. En fait j’ai rien vu parce qu’il y avait tellement de vent et de pluie qu’on n’est pas sorti de la voiture. Enfin on est juste sorti pour prendre des cafés à une machine à café sur un parking vide d’une usine désaffectée. Je n’ai pas compris pourquoi il y avait une machine à cet endroit et je ne comprends toujours pas. On n’avait quasiment plus de batterie alors on a joué une improvisation de théâtre. Notre thème: des inspecteurs en planque dans une voiture. On est nul.le.s. en impro et en théâtre. Finalement on a fait pictionary sur les vitres avec la buée.

Depuis que je sais que mes chances d’avoir le diabète sont bien plus faibles que l’on m’avait annoncé j’avoue je me fais plaisir

Un arbre arc-en-ciel?



                                          Maintenant oui.

Les yeux du tigre et la bouche du serpent, elle ondulait dans les champs se mêlant à la houle de verdure. L’ouragan sifflait fort, il dévora les pins.

L’immeuble en face du café est délabré et les jeunes femmes à côté de moi en profitent pour se raconter des histoires d’horreur tout droit sorties des thread horreurs de Squeezie (la base). Alors j’ai pas tout suivi mais ça parle d’un chien pendu, d’une petite fille kidnappée, d’un homme caché sous le canapé, du voisin que l’on a retrouvé égorgé, et puis de toutes façons on a toustes quelqu’un qui vit caché chez nous. Maintenant mon thé est froid et je ne veux pas dormir toute seule.

J’ai trouvé un livre de biologie brûlé dans la rue par hasard en Pologne. Heureusement, un pingouin et une grenouille ont survécu dans le feu.

Un soir, au bord de la route sud en direction de Pineburgh, Lancelot vit un pin s’avancer sur la route au loin. Il mit du temps à comprendre qu’il ne le voyait pas vraiment avancer car le pin avançait à chaque clignement de ses yeux. Lancelot ralentit et s’arrêta sur la route à une vingtaine de mètres du pin. Face à l’arbre, Lancelot fermi les yeux et les rouvrit deux secondes après… C’était bien ce qu’il lui semblait, le pin jouait à ce qu’y ressemblait à « un, deux, trois, soleil ». Lancelot défia le pin en le regardant fixement sans cligner des yeux. Il restait deux mètres au pin pour traverser la route et s’il y arrivait… Lancelot saisi son épée sur la banquette arrière de sa voiture, alluma la radio et sortit de sa voiture. « Comme Softly To Me » de l’album M. Blue sortie en 1959 par The Fleetwoods résonnait partout dans l’écho de la forêt noir qui jonchait la route. Les yeux secs et enragés de Lancelot signalaient déjà la mort du pin mouvant. Au pied de l’arbre il arma son coup avec beaucoup d’élans afin que son cette première attaque puisse prouver sa dominance. Ce fut net. Le coup fendit le tiers du tronc dans un fracas de terreur, de la sève jaillit du tronc et les épines du pin tombèrent des branches. Lancelot leva la tête pour regarder le sommet du pin afin de le narguer avant qu’il ne l’abatte mais l’arbre n’avait pas de rage ni de colère. Le pin avait juste son être, aucun artifice ni outils. Lancelot arma son deuxième coup. Des filets de sève reliaient l’arme de l’homme à l’arbre. Un calme avant le coup fatal car l’arbre blessé peut survivre mais si la blessure est trop profonde c’est pire que la mort, c’est l’agonit. La musique de la radio s’arrêta et le silence régnait avant la mort. La mort causée par l’arme noble qui n’était rien de plus qu’une épine lâchée par une branche du vieux pin blessé qui se logea dans l’œil du chevalier.

Il se réveilla brusquement en sursaut, le cœur battant la chamade. Il enleva ses branchements de la matrice de l’Eden d’entrainement. Il avait trouvé la solution pour parvenir à ses fins traitresse. « L’épine du traître ».