chamboule-tout
c’est trop doux, pourvu que ça traîne, pourvu que ça prenne de l’espace et du temps, ça en prend déjà tant, pourvu qu’on ne trouve pas d’adjectif mais des interstices où se lover et où coexister
pourvu qu’au creux de ma fatigue j’ai la place pour tout le monde, pourvu que mes bras soient assez grands et ma joie assez communicative, pourvu qu’on dorme apaiséəs au soleil
pourvu que chacunə se sente vivre dans mes regards, que chaque amiə s’y retrouve, même quand mes yeux sont bloqués sur quelqu’unə qui me voit en retour
pourvu que je distribue des cœurs, seulement des cœurs, pourvu que je ne blesse personne dans mon sillage, pourvu que mes erreurs soient petites ou qu’on me demande de les réparer
pourvu que tout ce love torde l’espace-temps et m’emporte et le monde avec moi, et qu’on ai plus rien d’autre à faire que de se réconforter