Errances

23 août 2016

Le tendre temps du petit café à la terrasse du Repos.

Filed under: corridors,sillons — Étiquettes : , — errant @ 00:21

Assis à l’arrière de la voiture qui traversait le sud, mes larmes coulaient le long de mes joues, camouflées clandestinement par mes lunettes de soleil noir. Il me restait 2 jours de vacances et mon enfance était finie.

Assis à la place 85 côté couloir, je faisais mine que tout allait bien pour ne pas donner un macabre spectacle aux voyageurs du wagon 20 du TGV 8796.

La vitrine du magasins était intacte, l’arrière boutique était foutue, victime d’un sérieux dégât des eaux.

On avait enfilé nos chaussures à la hâte, ma mère encore en pyjama conduisait adroitement la voiture jusqu’au lieu de rendez-vous. Nous descendîmes au milieu des touristes. Nous entrames dans la boulangerie. Nous achetâmes quelques pâtisseries.

Et puis nous sommes partis.

Il était assis sur son lit. Il défaisait sa valise vêtement par vêtement, tel un oiseau branche par branche confectionne son nid. Entre 2 tee-shirts il tomba sur l’enveloppe blanche fermée d’une petite gommette en or.

Prise par surprise la petite tour n’avait semble t-il pas résistée à la vague sournoise et fourbe qui était venu s’écraser sur ses paroies de sable fin.

Les larmes s’écrasèrent avec violence sur le parquet froid de l’appartement. Suicidèrent elles s’élancèrent en vitesse sur la joue avant de se projeter dans le vide et de s’écraser avec fracas sur le sol en bois.

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