la petite
La petite passe ses doigts dans mes cheveux. Moi, assise au bord du canapé, elle, derrière. Ses doigts potelés essayant de démêler ma tignasse mal coiffée. Elle parle derrière moi, comme à une poupée. Je ne la comprend pas. Je sens qu’elle essaye de faire attention mais parfois, elle tire. Je lui pardonne, c’est une enfant. Je connais cette fascination pour les longs cheveux, j’avais la même.
Une rare éclaircie illumine le salon d’un grand rayon de soleil. Alors pendant quelques minutes je ferme les yeux et me laisse bercer par ces petites mains d’enfant dans mon dos.