Errances

10 janvier 2021

Carnet rouge

Filed under: musardises — Étiquettes : — errant @ 06:15

Samedi 2 Novembre 2019

NABUCHODONOSOR

Terrasse, 12H10

Rouge « pays de Gascogne »

Cigarette « 1637 » blond.

6H27

Une journée  passé trop vite, une nuit trop courte. Le jour n’était pas encore levé. Après une brève respiration par la fenêtre froide et humide de l’appartement, l’envie me pris de partir. Rien pourtant ne poussera à fuir. Tout était à peu près propre, la vaisselle sèche, le linge plier, stylos, croyons et papier au garde à vous… Tout m’attendait et pourtant. L’envie me pris de partir, de tout basculer, de prendre la tangent. Une digression dans une journée banale. Prendre le large, respirer, voir du pays. Voilà. C’est çe que je ferais aujourd’hui ! *** 6H40 destrier sellé, hennissant et rugissant d’impatience, le départ se doit d’être bref, sans remords, sans regrets. La route encore humide l’air frais prenant à la gorge… c’est comme ça les aventures. 6H55 sur la route.

Quel destination ? Mmmm Saint Malo.

Une direct mène à saint Malo. Une double voie traversant les terres bretonne, peu de charme et plutôt monotone, mais à cette heure ci, sans voiture et dans cette fraicheur matinal on, se laisse bercer au grès des kilomètres

. Le conteur électronique affiche un bon 140 kilomètres par heures. Une vitesse rapide mais pas excessive au vu des circonstances. *** La route défile, le paysage lui est noir, les phares ne montrant qu’une direction, on avance. 7H37. On arrive près de la mer. Le soleil à déjà enrobé le ciel d’un doux gris pale et le vent se fait ressentir malgré l’écharpe qui flotte au vent. La mer est la. Bien loi de la digue d’ailleurs. La marrée ! Un mot qui semble oublié. Un mot qui l’on ne prononce pas souvent mais qui pourtant encore et toujours sans cesser depuis la nuit des temps. Curieux. Une longue plage de sable se dessine au bord de ST Malo. La mer est houleuse et laisse sur le sable de longue langue d’écume blanche. Au loin une pente en béton descend sur la plage.

Je descend de mon destrier, Ote mon casque activement et trottine vers la plage. Sous mes pieds le sable est dure, lisse et de couleur cuivrée. *** Après tout, pourquoi pas ? Je renforce la bête de metal, démarre au car de tour, le casque sous le bras, me voici dans mal pente. Je m’arrète à 3 ou 4 centimètre du sable. D’un coup de Gaz rageur je débarque !

Le Sable confère une drôle de tenu de route. Les roues semble perdus, sans repère, sans appuie. Je me souvient alors de ces hommes, debout sur leurs montures, affrontant les dunes du Sahara. Un seul mot d’ordre, Gazzzz. En tournant la poignée, le poids de la moto se transfert à la roues arrière, libérant ainsi l’avant de toute contrainte physique. Seul le regard compte, la moto vas là ou l’on regarde.

Rouler sur la plage !

Quelle sensation, l’air dans les cheveux, le nez au vent, on roule. Regardant la mer on joue avec elle, avec la l’écume, avec les vagues. On se fait vite surprendre à rouler trop près d’elle. Brusquement la mer se brise sur la plage. L’eau monte vite, d’ailleurs il est trop tard pour changé de trajectoire ! L’eau est sous nos roues ! On navigue alors dans une gerbe d’eau saline, projetant ses gouttes sur mon visage. Et aussi brusquement qu’elle est apparu, la mer se retire. On élargie alors la trajectoire et on sourit. Au bout de 4 ou 5 aller et retour je m’arrête, regardant se flot perpétuel et devant un tel mouvement l’Homme, l’animale ou la machine ne peuvent qu’abdiquer.

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