Errances

16 avril 2021

j’ai un gout de métal dans la bouche. 

Filed under: musardises — Étiquettes : — errant @ 00:49

et la je suis encore dos de tête collé à ton tapis. mes pupilles dansent à la place de nos membres éclatés par le G. la lumière de la salle de bain tape le fond de ma rétine que je fait tourner en un millions de cercles imaginaires.

ta tête ne bouge pas, elle se laisse faire sous le coup de quelques caresses distraites.

ici je rêve de me lever pour t’inviter à danser, mais jamais je ne le fait. tu t’enfonce dans mes cuisses comme dans le meilleur des canapés.

je sais que dans un instant tu va bouger. te lever jusqu’à la cuisine pour redevenir seul maitre de notre apathie.

– you still up ?

-hum, kind of

-got something to wake up, want some ?

-yeah, why not

tu ouvre le tiroir qui peut nous tuer trois fois, et t’attrape la gourde pleine de métal.

moi je me lève, laborieusement je quite les light de la salle de bain. mon cul posé sur le pire de tes tabouret, je te mate entrain de préparer ce qui va te donner la force de me baiser.

-still weak with drugs M ?

-never change a wining team J

tu me met plus de grenadine dans mon verre pour pas que je fasse la gueule en le buvant, et toi tu te met deja une race dans le tient. on se matte pas sans ça, pas vrai ?

-here’s  yours

-thanks

on bois d’une traite, c’est degueulasse. tu te met la tête dans l’évier pour boire au robinet comme un gosse.

-i always feel like a damm car when i drink this shit, you know like a sketchy transformer

toi tu me dis R comme d’hab, t’attends que ça monte pour aligner trois mots. moi c’est deja la, donc j’en profite j’étale. j’attend que tu reveille le mec que t’as envie d’être avec moi. t’arrive pas à te contenter d’être nice, faut que tu devienne un peu tox.

ça me vient, je te vois jamais le jour, et j’ai l’impression que ça fait sens.

-are you mad because of our conversation ?

tu me matte, ayé tu vas me talk.

-no, i’m not. i mean it’s ok

-cool. but you know we can talk about it if you need it, i don’t mind.

t’évite le talk, t’as pas envie d’être toi le soir. tu t’éclate la tronche jusqu’à ce que tu soit ok avec ton personnage. c’est putain de ridicule.

tout ce qui va se passer, comme à chaque fois, c’est une baise sous G dont on se souviendra pas, des lèvres colorés par le vins rouge, ton chat qui s’en ballec, des tracks qui me sortirons jamais de ma tête, des bleues partout, et un de nous deux qui finira par cry. ce soir c’est moi.

-i’m not sad, just so happy that i’m about to cry.

ew ! fuck off M, c’est nimp, c’est tox ce que tu raconte. parce qu’au fond à chaque fois que j’ai été avec toi le soir je savais que tu n’existerais plus le matin putain.

quand je me reveille chez toi je me sens mal. c’est sombre, j’ai mal au crane, ta couverture pleine de bébé mort me tue le dos, et la poussière se lève avec la lumière qui éclaire l’appart de junky ainsi que ta tronche d’enffoiré.

à chaque fois je me suis barrée le plus vite possible pour pas te rencontrer quand il fait jour. je savais que j’allai plus t’aimer si on faisait de la photo-synthèse ensemble.

vraiment mec, premier degré tu peux disposer.

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