Errances

15 avril 2020

Signalisation

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:47

Tout est orthonormé, architecturé, mesuré, calculé. Trottoirs piétons, pistes cyclables, voies ferrées. On a tracé tout vos chemins, on les as préparés pour vous. Vous les empruntez joyeusement. « C’est déjà pas facile, ça serait pire si je m’éloignais du sentier ». Putain de pensée de la médiocrité, résignation funambule. Nous somme le créateur de notre propres rêves. Et on nous piétine à chaque instant l’inconsistance de nos élucubration. L’âge adulte vous à ternis comme ont ternis vos rêves. Même dans le tuperware le plus hermétique ne conserve rien à l’éternel.

Alors je m’empresse de vivre, pour que ne se délaissent les sens primaires. Je cherche la mesure, mais abat les tiges métalliques tricolores comme ils abattent les arbres, nos poumons et nos songes.

Au prochain feu rouge. Arrêtez votre caisse. Coupez le contact. Soyez sur que cette route est la votre. Que cette route est la bonne.

Je me suis arrêté, je suis sorti de la voiture, j’y ai mis le feu, je suis partis en sens inverse. Derrière moi, conflagration d’une vie sans saveur.

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:10

Tout faire péter. Tout faire péter. Tout faire péter.

Faut tout faire péter. Faut tout reconstruire. Jusqu’au génome humain surement.

Il faut tout rebâtir. On ne peut revenir à la normalité d’avant. Car la normalité d’avant c’est la source du mal. N’ayez crainte de l’explosion et de ses sursaut. Il est préférable une seconde cauchemardesque à une vie des fracas tolérables.

N’ayez crainte, je tremble moi aussi.

14 avril 2020

Parasite

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 22:27

Imagine une espèce parasite. Des individus qui naissent dans le but de vivre sur la vie d’autres individus. Ajoute a ça qu’ils naisse aveugles, et qu’en réflexe de survie, premier éveil première lutte de la vie sur la mort, ils s’attachent avidement à leurs frères nouveaux-nés. Eux même s’attachant à leur maternelle et pompent les dernières forces qui l’animent. Une chaine de petits parasites se dévorant.

 

Tricycle

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 17:56

« Je m’souviens lorsque j’secouais mon hochet, J’avais pas tout ces besoins d’phacochère »

On t’apprend à réduire ton espace pour ne pas empiéter sur l’espace des autres. Pas de partage d’espace.

Maintenant, mon espace est réduit au maximum, bien fermé, bien verrouillé. L’enfant curieux et sociable, sera dégouté par sa curiosité. J’ai trop gouté la sournoiserie humaine, l’odeur de périmé. Tout se gâte avec le temps. Nous en premier.

La trinité se trouve sur les trois roues d’un tricycles.

Parabole

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 17:32

Est-ce une parabole?

On cherche.

La communication.

 

Tout doit bruler

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Tout doit bruler pour renaître.

Je brulerais tout.

Autorité

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 17:25

Nique toute forme d’autorité.  Je pisse sur ces lois faites pour ceux qui les écrivent. Justice factice, le bandeau qui couvre ses yeux n’a jamais été si opaque. Alors tant que les institutions ne se tournerons pas vers l’ensemble des hommes, leur illégitimité restera assise sur le trône de leur crédibilité. Je ne m’assiérais plus sur mes principes sous prétexte qu’il ne collent pas à ceux que vous véhiculez. J’ai serré les dents à m’en briser la mâchoire.

Je ne prône pas la violence, ce serait traiter l’abject par l’abject. Mais les nerfs sont trop à vif pour que ce soit moi qui brise le cercle de la haine.

Alors brulez les voitures bleues, bruler l’image c’est bruler un bout de l’essence.

 

animal

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Tu peux osciller entre instinct animal et la raison humanisante.

Mais tente un tête à tête avec un ours que t’as toi-même mis en rogne, tu me dira comment ça se goupille pour tes vertèbres.

Peut-être que même la tu captera pas la faiblesse de ton espèce.

 

 

Hospitalisation

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 14:15

Le pronostic vital est enclenché. Asphyxie quasi-complète. Il me reste juste de quoi respirer pour ne pas succomber. La noyade est longue et, comme lesté au fond de l’étang l’homme se met dans tout ses états. Il se tue pour ne pas mourrir. Dans le réflexe de vie, ouvre sa bouche grand pour inonder jusqu’au fond de ses alvéoles pulmonaires.

On est comme des patients cancéreux, aux poumons suppurants et nécrosés, qui entre deux toux fume un paquet entier de cigarettes au pétrole. On repousse inexorablement une fin inéluctable. Toute une population hospitalisée. Ironie d’une civilisation suffocante. Incapable de faire face à ses propres réactions médiocres.

On manque de respirateurs, accusez qui vous voulez, trouvez le bouc émissaire de votre pauvre conscience. Ce manque est le symptôme des additions de nos choix.

Chapelle

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 13:23

Je vous invite dans une paroisse de granite et de vitraux, éclairée par la blafarde de néons clignotants car rarement le jour ne passe ses verrières . Chapelle scintillante de son revêtement de verre pilé. On y entre par la porte principale, sans compter sur les raccourcis. Il vous faudra peut être un temps si vous le prenez pour vous acclimater à la pénombre qui règne ici. L’atmosphère, opaque, épaisse, peut paraitre impénétrable mais en réalité, elle se laisse percer par le regard ce celui qui entend le calme derrière l’écaille lézardée des fresques sanglantes. Au delà des sens, la sérénité prend racine. Il faut alors couler dans ses veines, sève épaisse et lente à la recherche du coeur chaud, strate après strate derrière les sédimentations. L’architecture que vous pénétrez est l’organisme qui pousse de cet enchevêtrement de racines. Un exutoire pour l’âme.

creuse ton pécule

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:34

Monde en chantier. Monde de puta. Monde avide, de chiens prêts à mordre pour la liasse. Monde bruyant en chantier ou chacun enfile son uniforme pour creuser son pécule. Chaque bifton en cache un autre. Alors creuses, creusons. Creusons chacun dans notre coin en oubliant le boucan général. Forrons le sol de la Terre, minons chaque ressource monétisante, labourons pour transfigurer l’humus en petites coupures.

On creuse une fosse commune en croyant déterrer nos rêves.

13 avril 2020

Envol

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:23

Comme un envol de nuit dans le silence chargé d’orage. Se tait un temps la rumeur des tumultes, l’oiseau expire, comme le souffle d’un été gonflé de pluie, longuement déversé. Il y a de l’humidité dans l’air, rafraichit par les précipitations. Le volatile sait que ce calme qui résonne une fois finie la clameur, est celui qui doit gagner son âme avant que l’humidité ne se saisisse de ses yeux. Atteindre la vue avant la cécité. La clairvoyance.

J’écrivais convaincu. Crachant mécaniquement l’amertume accumulée, entassée des bassesses dont je témoigne. J’ai transité le mal dans les maux et les maux dans les lettres. Pour que l’affliction ne soit substantielle et que les mots deviennent essence de repentir. J’accepte que l’apprentissage soit un délaissement, comme la montgolfière doit lâcher du leste pour s’élever, l’oiseau digère son contenu avant l’envol.

Les mots comme expiation, comme digestion lente mais brutale. Quitte à voler, que ce ne soit pas dans la tonitruante d’un Rafale mais plutôt dans la quiétude du battement d’aile d’une grue.

Le mal par le mal se consume quand revient l’ataraxie.

12 avril 2020

Décollage

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 17:43

Je vais tout retourner. Je veux écrire férocement, chaque mot avec l’impact d’une balle. L’arme des mots, les mots pour conjurer la mort. Comme pour enrayer la machine. Une machine qui grandit, qui nous porte et dont les agressions quotidiennes me plombent à m’en saigner au cutter. Cette putain de machine composée de milliard d’individus. On a rien à voir les uns avec les autres. Individuum. Indivisible.

Incompréhension totale dans le vacarme des avions de chasse, des rames de métro, des cris manifestants et de leurs matraques policières, des hurlements porcins ou bovins dans les abattoirs, des respirateurs dans les hôpitaux, des allocutions politiques ouvertement insultantes de démagogie, des publicités aveuglantes et des complaintes superficielles d’une masse d’individus individualistes. J’en gerbe de voir ce bordel constant. J’en gerbe au point que la vue de chacun de mes semblables m’évoque le dégout de la trahison, l’horreur du mensonge, la rage de l’égoïsme.

Avec une histoire comme celle de notre espèce, le tranchant constat est que la chronique chaotique de l’Homme reflète la fierté, l’arrogance, l’égoïsme de chaque individu. L’esprit de vengeance amène au cycle de la haine. Je me venge avec la force de mes armes, des mots tombés du ciel comme des bombardements aériens.

Moteur

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 15:34

Une vie entière a identifier chaque pièce, chaque engrenage. Ou sont les rouages essentiels, ou est le surplus. Peut être l’exterieure semble irreprochable. La machine peut ronronner sans rien laisser paraitre de ses grésillements internes. Seule une attention profonde peut vous laisser entendre les défauts du mécanisme. Il y a pas de garagiste. Pas plus qu’il n’y a de mécanicien ou de contrôle technique. Même les yeux grand ouverts ne peuvent percevoir l’invisible.

Personne n’en a rien a foutre. Personne. A l’ère de l’obsolescence programmée, la mécanique commune est au remplacement. L’entretient n’est que factice, superficiel. La facilité. L’aisance de la paresse, celle qui anesthésie le corps et l’âme, et qui rend sourd de sa propre détresse, de sa propre incohérence. Ici se tient l’inconsistance d’un moteur en sur-régime, dont les gaines s’usent doucement, et les rouages rouillent a petit feu. Une vie entière.

J’arrache les câbles, les mains dans la graisse, glissent et tachent. Je démonte et remonte chaque partie du moteur. Il faut trouver la source du sifflement qui résonne faux, l’origine de mes grincements. Les pièces de metal froid se réchauffent avec le mouvement, l’animal minéral s’est mis à penser. Une putain de vie entière à rectifier la liesse de ma rage.

C’est dans le but que je trouve le berceau, c’est dans la finalité qu’il y a recherche.

9 avril 2020

Partir en guerre

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 18:08

Je suis parti en guerre. Je suis parti en guerre pour faire comme les Hommes. Je suis parti en guerre, esclave de mes propres pulsions. Je suis parti en guerre avec l’automatisme des foules. Avec l’acharnement de celui qui est persuadé. Non-seulement de sa légitimité mais de sa raison aussi. Il n’y a pas de petit conflit, chacun d’eux s’ajoute à la somme du chaos. Je suis parti par la pulsion et c’est la pulsion qui me discrédite à mes propres yeux. Suis-je le pantin de ma rage pour ce monde abjecte. Suis-je réduit a combattre avec la seule force de la colère? Je ressens cette même putain de haine à mon égard chaque fois qu’elle s’exprime, irrépressible comme un sanglot. Quand la pulsion laisse place à l’autre.

Je suis parti en guerre du mauvais pied. J’ai voulu bruler le feu qui me consume.  Je suis en fait parti en guerre contre moi-même. Et j’ai brûlé et je brûle encore et je me demande maintenant, s’il  y a de guerre contre l’autre. Surement que le recul que je prend ne m’a pas fait avancer d’un pas. Je suis, l’émetteur et le destinataire de mes paroles tranchantes, de cette sale bile. Je crache à la face de l’Homme. Je crache sur mon propre visage avec un sourire d’homme. Le sourire de l’aveugle assuré qui dit: « regarde, un char d’assaut ».

Seul triomphe est celui sur soi.

7 avril 2020

Entre-aide

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:52

L’Humain, cette espèce « ultra-sociale ». Phénomène unique dans le monde du vivant. Les hommes sont capables de s’entre-aider, sans se connaitre, comme un accord commun subjacent. L’empathie est notre force sociétale, capable d’assimiler la peine comme la joie d’autrui et de la faire notre. C’est ainsi que des cycles d’entre-aide s’amorcent.

Mais vous emballez pas, ca fait pas de nous des saints, tout ça existe dans le monde animal. Notre empathie soit-disant, « humaine », partagée par aucune autre espèce. Rien du tout. La symbiodivesité, c’est la base de la survie. La 2ème loi de la jungle. Celle qui pousse les individus d’une même zone géographique à établir des liens entre eux, des échanges de dons en quelque sorte. Et plus le milieu est hostile, plus l’entre-aide est forte.

Mais l’hostilité c’est pas notre truc hein? Vous avez eu peur pour votre vie la dernière fois que l’étagère de PQ était vide au super-marché? Est-ce que vous vous êtes déjà sentis menacés? Une peur qui prend les tripes et tord les boyaux, celle qui fait surgir les instincts les plus primaires. Notre milieu de vie est aseptisé, karsherisé de tout danger. Ne reste de place que pour le confort. Le confort personnel. Car dans l’insouciance de la vie se perd la conscience de la mort et se créé le sentiment divin.

On peut mesurer l’importance d’une catastrophe à la force de l’altruisme et de l’auto-gestion des hommes. C’est au centre des flammes que la calme et la raison atteignant leur paroxysme. « Après le tremblement de terre, l’Eternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe, du souffre et du feu. Et après le feu, un murmure doux et léger ». Nous voyons le feu s’abattre, nous voyons de nos yeux les conséquences directes de nos modes de vie. Et je vois la même inconséquence dans le quotidien de mes semblables. Des gens se gueuler dessus dans les super-marchés, se presser se stresser. La bile mauvaise, amère me monte quand je vois des flics, porteurs symboliques de cette entre-aide, profiter de ces contextes pour punir par la violence. A ces comportements je mesure l’infantilisme général, l’absence de murmure, le manque de douceur comme de légèreté.

Je vous souhaite de connaitre le feu. Je souhaites que l’Eternel, ou n’importe quel autre connerie qu’on a inventé, vous frappe de plein fouet et que la souffrance vous balaie. Que vos proches rendant leur dernier souffle dans vos bras. Je me souhaite de connaitre pareils douleurs, afin que la modestie regagne le coeur de tout homme et que règne l’altruisme et la décence, là ou la sensibilité n’est devenu qu’un putain de péché.

4 avril 2020

Communication

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 19:28

2020, la connexion fibre me balance du 2Go/s. L’Homme, être communiquant, a réussi la prouesse de mettre les conneries de 80% de la population dans sa poche. Au plus près de son appareil reproducteur, dans des appareils cancérigènes. Satellites, antennes, paraboles, câbles par  centaines de milliers de kilomètres. On peine à imaginer l’énergie déployée pour permettre l’échange d’informations, de connaissances. Entreprise faisant passer les travaux d’Hercule pour de l’étirement. Une intervention divine. La télépathie à l’échelle globale. L’outil déifiant de l’Homme, l’internet.

La communication est dans les ondes invisibles qui nous transpercent; et nous transperce notre insensibilité de plus en plus profonde. Edifiant de foutre cet outil dans les mains d’un gamin incapable de s’exprimer. Je parle de notre humanité infantile inefficace dans la compréhension mutuelle. Nous sommes sourds des peines individuelles, étouffée dans le brouhaha global d’un milliard de piaillement. Solitude au milieu d’une foule. On a mis la connexion dans les mains de chacun et on passe notre temps à matter des animaux à travers nos écrans en nous prenant pour une race supérieure. A regarder les messages que vous avez pas reçu. A regarder, les derniers films les plus flingués de Netflix. A regarder l’estime de nous même décroitre. A regarder le nivellement du monde par le bas. A regarder.

Et bien regardez moi, en haut de cette tour blindée de putain de transmetteurs métalliques, centre des communications. Regardez mon corps tomber des ses 30 mètres. Vous comprendrez peut-être qu’on a rien compris. Ca c’est faire passer un message.

Tenez vous à 1m du cadavre et de vos followers, bon tweet.

3 avril 2020

Observation

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 17:23

L’Homme est au regard de l’autre ce qu’il est à ses propres yeux. Observez vous, car l’enfer ce n’est pas les autres, mais c’est celui qui vous regarde à travers vos propres yeux. Celui dont l’oeil ne ferme pas, connexion 24h/24, 7j/7 pour le reste de notre vie. C’est en l’absence de regard extérieur que le votre peut s’ouvrir le plus. Ouvrir le plus sa gueule. Et il va brailler, et il va brailler tout ce que vous détestez entendre. Il tape la où c’est sensible. Il sait toutes vos failles.

Ce soir entre deux gorgées de liqueur, fatigué de l’entendre murmurer à mon oreille, j’suis allé voir le juge de l’autre coté de la camera et j’ai tranché ses cordes vocales au rasoir. Ensanglanté, dans le coffre de ma voiture, au fond du lit de la Vilaine, ses gémissements sonnent comme une douce mélodie dans le silence de mon salon.

29 mars 2020

Le Morse

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:44

Sur son grand désert glacé, le morse, mammifère massif observe l’immaculé qui l’entoure. Il n’a pas de prédateurs ici. Ses congénères sont partis, il est seul, attentif à son environnement. Le va-et-vient des thons, le mouvement des bancs de krill, la reproduction des manchots… Le morse s’attache à cette nature aride, immobile et pensif, l’animal puise dans cette solitude pesante la force du discernement. Eloigné des siens, les distractions futiles s’évaporent laissant l’âme à froid. Aussi calme que la banquise gelée. Il ignore la raison de cette retraite. Peut-être veut il comprendre, tout comprendre, se comprendre, percer les secrets des cycles des flux et reflux. Quitter l’instinct animal, primaire pour s’élever. Pas pour la supériorité, plutôt pour revenir à l’équilibre. Il s’abandonne complètement, devient la glace, la neige, l’eau, le vent, l’air, la roche. Bientôt, rien ne peut plus le percevoir, ni même lui ne se perçoit. Il est mort. C’est dans la mort que lui apparaissent les réponses qu’il cherchait. L’oeil est neuf, le regard est nouveau. Il ne voit plus que ce qui lui est visible et pourtant tout est plus clair. La brume s’est dissipée. Une paire d’aile s’est matérialisée sur sa colonne. L’Odobenus rosmarus se laisse glisser dans l’eau glacée et disparaît dans l’abîme, sans un seul remous. Part-il rejoindre les siens? Il a encore tant à apprendre.

27 mars 2020

La Rage

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No World for KidZ

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 13:20

C’est pas un monde pour les gosses. On est loin du tiers-monde, tellement loin, mais j’te le dis mon ptit pote si t’as encore tes dents de lait tu va vite te retrouver à manger a la paille. On pourrait croire qu’on véhicule des bonnes valeurs qu’on essaye de fabriquer un futur meilleur. On est une race d’enfant qui engendre des enfants. Sans sagesse, sans conscience. Avant de procréer, apprenons. Apprenez. Apprenez a comprendre tout les tenant et aboutissant de ce que la vie inculquera à vos gosses.

Alors vous essayerez de voir le positif, de vous poser en tant que personne capables, humains dignes, déjà rangés parmi ceux qui ont un héritage à léguer. Bercez vous. Je ne pretend pas être meilleur loin de là. Mais j’ai l’honnêteté de m’avouer que nous sommes dépassés. Dépassés par nous même, incapable de saisir une globalité. Et même si malgré tout ca vous vous imaginez être de bon vecteur d’existences, rappelez vous que vous ne serez pas un phare au milieu d’une sombre tempête, vous engendrerez des Hommes tout aussi libres de leurs decisions que vous.

Magnifique est l’acte de donner la vie. Aliéné il est par l’indécence et l’égoïsme  général.

22 février 2020

Les temps ont changés

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 19:29

Des couleuvres.

On t’en fait avaler, comme si on trouvait qu’elles avaient bon gout. Tu trouve qu’elles ont bout gout toi? Les affronts, les conneries. Quand on pisse sur tes principes avec la flegme et la non-chalence du mécréant fort de son ignorance. Tes valeurs n’ont d’importance qu’a tes yeux car ce sont tes yeux qui leur donne leur seul crédit. Tu aura beau te battre, tu te battra seul sur un champs de bataille sans partis. Autant de bannières que de soldats. Sur un sol sédimenté des cadavres que les siècles et les siècles ont entassés sur leurs putains de croyances.

Je combat. Chaque jour avec la force de mes convictions vacillantes. Avec la faiblesse de savoir que je ne détient pas la vérité. Avec la puissance de la fierté de toutes mes certitudes. Et il en va de même pour tout un chacun. Je combat comme vous combattez, même quand le calme semble au paroxysme, même quand l’ataraxie semble à son apogée. Nous nous combattons. Avec certes, une inconstance dans la violence de l’acharnement, mais sans trêves tout de même.

Aujourd’hui, pourtant, au milieu de l’agitation des passions, je goute un nectar nouveau. Les muscles las, se détendent, les plaies vives se résorbent, les douleurs lancinantes du combat s’atténuent. Progressivement, avec la lenteur dont seul le temps à le secret, cette épée de Damocles, sans disparaitre, se range à mes cotés. Les temps ont changés. Je parviens à trouver le repos en ses bras, les yeux mis clos, entrevoyant son visage qui a su chassé les démons, les soldats et le charnier. J’entend encore l’affrontement au loin. Comme les rumeurs absurde et emmêlée. Puissions nous ne nous être affronter qu’autrefois.

19 février 2020

Plaqué, menotté.

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 18:46

 

Le crâne c’est la voute physique qui bloque et castre ta liberté de vivre dans ta tête. Y’a ce qui pense et ceux qui pense pas, ça on est d’accord. Mais ceux qui pensent pas, on en a pas grand chose a foutre, et eux non-plus de toutes façons, ils pensent pas. Restent lesautres. Ceux qui pensent et qui ont tout un putain de royaume d’univers florissant sous la caboche. Eux ce sont les plus a plaindre. C’est beaux, c’est mignon, y’a tout plein de belles choses et profusion de passé, d’avenir, de possible, de projection, de volonté, et de et si? et si? Sauf que les royaumes, ça se fait la guerre. Surtout si c’est des royaumes d’univers…

Ya celui qu’on a été, celui qu’on veut être, celui qu’on est. La déjà, je t’annonce, t’es dans la merde. Puis y’a le juge, et lui c’est, l’exponentiel de tes univers. Ya celui que t’es et que t’aime pour ce qu’il montre au gens, mais que tu hais dans sa nature profonde, celui que tu veut être que tu aime dans sa nature profonde mais que celui que t’es à peur d’avoir les épaules, parce que la celui que t’es, la tout de suite, il veut la facilité de celui que t’étais, mais c’est plus possible t’a plus 16 ans, mais tu fais comme si parce que quand même, ça fait du  bien, mais t’as le juge qui te rappelle que tu va mourrir et qu’il faut se bouger le cul parce que celui que t’es maintenant, il suffit tellement pas.

Parait que faut se concentrer sur le présent et ce se passe bien. C’est comme ça qu’on brise les menottes qu’on a tous dans nos putain de ptites caboches bordéliques. J’offrirais quand même bien un ptit passage a tabac façon  a Freud quand même.

12 février 2020

Crash test

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 14:43

La ceinture, c’est important. La sécurité c’est important.

L’ennui est un puissant moteur, probablement le seul qui meut tout les individus de notre espèce « dominante ». L’instinct de survie va te porter vers la stabilité et l’équilibre. « Il faut trouver l’équilibre », l’extrémisme est néfaste. Et l’équilibre à l’extreme nous plonge dans un ennui profond. L’ennui est l’ennemi de l’homme, l’ennui c’est la mort. Il le poussera a renverser tout ce qu’il a établi. Pour la curiosité du nouveau, par terreur de l’ennui. Nous vivons pour remplir le vide, puis la crainte du plein nous pousse à la destruction. C’est dans cette éternelle insatisfaction que nous évoluons, dans cette boucle dérisoire.

Alors demain, sans regret, j’irais au Tibet me coiffer comme les gars en chimio, ou j’prendrais la caisse a 180 sans attacher ma ceinture.

10 février 2020

Attachez vos casques

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 21:28

On est pas la pour prendre des coups soit disant, mais on y passe tous on va tous raquer un jour ou l’autre pendant cette courte existence. Mais c’est pas rare de voir des gens s’en prendre plus que d’autre. On se croit tous uniques dans nos peines nos tristesse. Comme si personne n’avait jamais vécu la même chose. Tous ce que vous vivez a déjà été vécu.

Alors pour les coups, c’est pas à la force de la mandale, c’est a l’épaisseur du casque. Là, tu mesure les dégâts. Plus tu prend des coups, plus il durcit. Jusqu’a peser lourd. Jusqu’a ce qu’il compresse ton crane et t’empêche de penser correctement.

2 février 2020

Filed under: venelles — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — errant @ 20:00
c’est marrant en ce moment sur errance il y a presque plus que des textes
bienfaits de cette maison dans ce grand jardin, et de ce chat qui ronronne?

30 janvier 2020

soit pret a prendre des coups

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 18:31

Tu prend des coups. Tu te relève. C’est le cercle. Le seul vrai cercle que tu pourra identifier dans ta douce vie. Tout le monde vit dans la peur de la souffrance, c’est pour ça que les Hommes se cachent derrière des faux-semblants. Les gens ont peur de prendre des coups dans leur « belles » gueules. Les cicatrices ça les effraient, ça fait pas beaux sur le CV.

La vie m’as foutu des crasses, m’as mise a terre en me frottant le visage dans la boue. J’ai rendu chaque coups au centuple. Le cercle de la haine, c’est le casque qui protège ta petite caboche contre la souffrance. C’est la haine qui fait que tu peux te relever a chaque coup avec la puissance d’en porter a ceux qui te saignent. Mais les Hommes, couards, autant persuadés de leur force que de leur faiblesse, préfèrent baisser la tête, se disant que c’est mieux ainsi pour tout le monde.

Mon seul intérêt c’est ce qui me rendra heureux, pas toutes vos simagrées altruistes.

28 janvier 2020

brule brule brule

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 11:50

J’voudrais voir bruler toutes vos utopies. Réduites à néant, tout vos beaux idéaux retrouveraient leur vrai nature. Vides de sens, inutiles, infondés. L’humanité entière s’attache à se donner bonne conscience a tendre la main a son prochain pour se tendre la main a elle même.

Ils ont créé l’objet qui produit l’enfer sur Terre, ils peuvent montrer notre vrai nature vile et destructrice, faire bruler la chaire, fondre les structures les plus monumentales que l’Homme a produit, rappeler a quel point nous sommes éphémères fragiles.  Oter de vos esprit votre médiocre supériorité. Je banderais de voir la dévastation de tout ce que vous connaissez, vous ramenez a l’esprit que nous ne somme que de la vermine, seulement capable des crasses les plus abjectes.

Balancez des bombes, j’attend que ça.  J’attend que de voir ce monde de merde dans lequel on m’a foutu dévasté par ceux-mêmes qui l’ont bati.

28 décembre 2019

Faut montrer les crocs

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22 décembre 2019

Armure

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 15:32

Je suis parti en guerre, dévêtu, minuscule comme un nourrisson.

Immaculé je me suis jeté dans une bataille sans fin, sans règle et sans vainqueur.

J’ai parcouru la Terre et y ai forgé mon armure de ma sueur de mes pleurs et de mon sang.

Elle m’as protégé des coups et brisé mes opposant par les flammes;

Cette lourde carapace se nourrissant de leur crainte, le ventre alourdi par la peine.

Le temps à passé. Les temps ont changés. Je suis plus cette guerre que je porte.

Mais l’amure qui m’habille me pèse. Noire, elle est soudée a ma peau, greffée a mon âme.

On m’a dit de grandir encore, de troquer ma cuirasse contre une autre parure tout aussi  noire.

Elle se porte par le cou.

 

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