26 décembre 2018
Des fois trop réfléchir bloque toute possibilité
L’envie de trop bien faire bloque l’envie de lâcher les murs
Les rendre brillants, collants, qu’ils brillent toujours,
Que le passage paraisse frais, daté d’à peine quelques minutes
Pouvoir imaginer cette personne qui a laissé sa langue taper sur le mur tout ce temps,
Penser ça au milieu d’une salle vide
Penser ça peut être même sous une douche assise sur un tabouret en étant toute habillée
Et parler
Parler de quoi?
Peu import, parler
Ou lire un texte sur une feuille mouillée comme les murs
Indéchiffrable comme les voyelles
Parler fort
Puis ne laisser plus aucun son sortir de la bouche,
Juste des mouvements, et la langue qui claque sur le palais
Comme une porte quand on sort un peu trop vite d’une pièce,
(Pas loin) des gens s’activent,
Ça bourdonne en silence,
Des occupations diverses,
Des trajectoires aux rythmes différents,
Raser les bordures,
S’allonger.
25 décembre 2018
Une grande salle vide
Plus grande que celle dans laquelle nous sommes
Plus haute aussi
Une porte en haut d’un petit escalier au fond sur le mur de gauche
Des fenêtres qui peuvent s’ouvrir
Une porte derrière nous
Un grand calme
Quelqu’un rentre derrière nous
Quelqu’un rentre derrière nous en poussant un très grand cube avec tout son corps
Sa tête repose sur le haut du cube, ses bras pendent de chaque côté
On se pousse pour le laisser passer
Il laisse le très grand cube à deux pas de nous puis s’en va par la porte en haut de l’escalier
En même temps quelqu’un ouvre la porte en haut de l’escalier et rentre en tirant un long tapis de fausse pelouse
Un très long tapis
On n’en voit pas la fin
Il recouvre les escaliers et reste en bas en le tenant,
Ne bouge plus
Un temps de rien, de silence
Quelqu’un rentre derrière nous en poussant un œuf avec son pied jusqu’au milieu de la salle et repars par où il est arrivé
Quelqu’un rentre, enlève ses chaussures
Ce quelqu’un reste ou pas
Quelqu’un d’autre rentre, enlève ses chaussures, enlève son manteau et s’allonge la tête contre le sol pas loin de son manteau
Si la personne est restée elle va se glisser sous le manteau, sort ses mains des manches mais pas sa tête, elle se déplace en rampant jusque dans le coin au fond à droite de la pièce, ressort de sous le manteau et s’en va
On entend du bruit dans le couloir derrière la porte
La porte s’ouvre
Quelqu’un rentre en tirant une chaise avec ses dents jusqu’au milieu de la pièce et sors à reculons par la porte derrière nous
Deux personnes rentrent en poussant difficilement une énorme pierre jusqu’à côté de la chaise et s’en vont par la porte en haut de l’escalier
Quelqu’un rentre et traverse la pièce avec quelqu’un inerte sur son dos
Quelqu’un rentre avec les mains dans les poches et longe les murs en sortant de ses poches des formes de différentes tailles et les pose au sol
Quelqu’un rentre en glissant sur le dos avec une forme grande comme un violoncelle posé sur le ventre, ce quelqu’un glisse jusqu’en bas de l’escalier, se retourne pour se retrouver sur la forme
En même temps la porte en haut de l’escalier s’ouvre
une boite en carton apparaît, elle avance toute seule et dévale les escaliers, elle s’ouvre sur le coté et la personne qui était à l’intérieur s’allonge en laissant le haut de son corps dans la boite
Quelqu’un rentre par la fenêtre avec une boite de sucre en morceaux dans les mains, la pose à côté de nous et s’assoit en face
Quelqu’un d’autre rentre par la fenêtre avec une pile de tissus dans les bras, lâche tout pas loin du centre de la pièce et pars par la porte derrière nous
Plus rien ne bouge
Les murs retiennent leur souffle
Il y a seulement le bruit des morceaux de sucres que la personne assise pose au sol ou jette à travers la pièce
Quelqu’un rentre en courant et enlève tout ce qu’il y a dans la pièce
Les corps, toutes les formes contre le mur et celle à côté de l’escalier, l’œuf, la chaise, le tas de tissus, les deux paires de chaussures, le très grand cube, le manteau, la boite en carton avec le corps dedans et l’énorme pierre
Ce quelqu’un sort à son tour de la pièce
Plus rien ne bouge
Les murs retiennent leur souffle
Il y a seulement le bruit des morceaux de sucres que la personne assise pose au sol ou jette à travers la pièce
que revienne mon âme soeur
la tête sur un plateau d’argent
une pomme dans la bouche
des patates tout autour
pour le revoir une dernière fois
son visage figé dans le temps
Décidément je suis abonnée aux actes manqués en ce moment. J’ai oublié de poster mon dessin. Manger ça prend du temps.
Place à la routine canapé avec mon chien comme bouillotte
Les sept frères ont une sœur
L’art de tuer
Tout dans les muscles, tout dans la tête
Le temps qu’ils leurs restent leurs est compté
Cela fait près de trois ans
Son territoire, une vaste étendue de broussaille
Et le caractère qui va avec.
Première leçon, repérer la cible la plus facile
Les premiers travaux pratiques se soldent par une confrontation avec la dure réalité.
Qu’est ce qui s’est passé?
Il est suffisamment bruyant pour attirer l’attention, celle qu’il vaut mieux éviter d’attirer
C’est le bout de la route.
les lions, une intelligence hors du commun.
———— La nuit n’est pas simple décor de ces expériences. Pour que mes idées ou mes affects m’impressionnent à ce point, il faut qu’il m’arrivent dans le clair obscur ——
(La nuit. Vivre sans témoin. Michaël Foessel)
poemood n°5 emprunté – loto
frère en pierre peux tu y croire
___
oh, je crois que j’ai gagné au loto
oh mon dieu, est-ce que tu peux le croire, frère
je suis sérieux
oh, je crois que j’ai gagné au loto
oh mon dieu, est-ce que tu peux le croire, frère ?
pour de vrai mec ouais putain
24 décembre 2018
poèmood n°4
pierre en coeur
mords-le moi s’il te plaît pardonne-la
pierre en coeur
la sangle est serrée le presse
pierre en coeur
sanglot enfle mords le pardon
pierre en coeur
s’il te plaît pressé sur lui
dans un bing bang
big bang je voulais dire
il y a eu un mini casse-tête
ç’est comme a
ç’est passé dans le doigt et resorti par les yeux
ç’était une balle à retardement
elle a explosé juste à la lisière de la paupière
ça à giclé partout dans la salle de bain
une vrai boucherie
23 décembre 2018
poemood n°3
ton acte quand tu me prends en traître
ça te rend soft ça te rend beau
je t’écris des poèmes
je l’écris en poème
je décris le poème
je te poème toi
être là ce n’est pas ce que je veux tu le sais
je veux être là tu le
sens
tu veux être là où
nb : je ne réfléchis vrmt pas car je suis dans une environnement bruyant, je lirai ça plus tard