Errances

17 février 2023

toyota

Filed under: - Siri — Siri @ 01:05

Ses yeux rouges percent la nuit en direction de l’arrière

Ses pattes lui font varier sa vitesse et ses directions, un clin d’œil et elle change de voie en slalomant sur la piste

Ses dents reflètent les lumières et font reluire sa hargne

Ses intentions sont pas claires mais

15 février 2023

gruyère

Filed under: - Siri — Siri @ 21:11

On a traversé toute la ville en funiculaire pour aller voir les machines en action

Cette énorme chose a trois membres rotatifs creusait la montagne et s’enfonçant progressivement sous terre, un tunnel macabre se dessinait derrière elle, et la poussière expulsée formait un nuage bouillonnant

On l’a regardé agir comme ça je ne sais combien de temps, en nous enfonçant nous aussi sous terre à sa poursuite.

Une personne vint me secouer l’épaule, le boucan s’était arrêté depuis longtemps déjà mais mon corps avait la sensation de continuer à être secoué par les tremblements

Elle m’a tiré par le bras

On est allé boire au verre, mais ma tête était encore là bas. Un vieux monsieur m’a bousculé, il voulait passer mais j’étais sur sa route. Puis il a commencé à me parler, par ses gestes je comprenais qu’il évoquait le gros engin qui trouait la montagne comme un gruyère, mais la langue qu’il employait, avec les postillons qui fusaient entre ses dents cabossées ne m’aidaient vraiment pas à comprendre.

La route du retour fut longue. Dans le silence de la nuit j’avais comme l’impression que la ville résonnait encore des perforations commises dans son sol,

les racines auterivoises

Filed under: - Siri — Siri @ 21:09

Il parait que je pense à ces racines car je suis moi même au loin, que c’est un moyen de me rattacher à quelque chose. Moi je pense que je les reproduit pour essayer d’apprendre leur langage, pour les comprendre et me fondre en elles

31 janvier 2023

Il a pas fait beau il a pas fait moche

Filed under: - Siri — Siri @ 12:26

J’étais un oiseau dans gta (beurk)

Filed under: - Siri — Siri @ 12:23

Marre des gens, je décide de bombarder mes excréments dans un silo a grain qui servait à repeindre grossièrement un mur. Ne comprenant pas comment chier sur commande ou soulever un seau, je vais demander conseil à un groupe de joueurs à proximité qui me répondent que c’est impossible. J’arrache alors une motte de mousse, rouge et bleue, que je leur fait renifler pour obtenir la vérité. Pas moyen, c’est hors de portée. Comme d’habitude je me réveille avec un gout de m dans la bouche

18 janvier 2023

Glagla

Filed under: - Siri — Siri @ 23:19

La vague de froid elle s’est installée et givre nos membres, mais par endroits elle fissures et des brins d’actions se faufilent
Sur les autres l’anesthésie fonctionne bien, jupes courtes et débardeurs, tout ça est un peu irréel
La tempête ce calme enfin, la vie va reprendre son cours

4 janvier 2023

Filed under: - Siri — Siri @ 18:57

J’ai été dans un magasin de cartes postales
C’était une belle boutique alors je suis allée voir la dame et je lui ait dit:
Bonjour madame vous avez de très jolis portes-cartes-postales

29 décembre 2022

L’écir

Filed under: - Siri — Siri @ 21:25

Les vieux sont à la table qui est collée à la fenêtre

Sur une partie d’échecs bien entamée il y a le timer électronique à côté.

Le joueur de droite s’est retiré en arrière sur sa chaise, il a l’air satisfait de son coup pendant que le front de son adversaire se plisse de plus en plus

Sur les chaises d’à côté deux autres hommes regardent la partie avec une pointe de jalousie

Les galeries Lafayettes c’est dépassé

Ma vitrine de Noël c’est eux, et la scène qui se joue derrière une vitre que je ne franchirais jamais

19 décembre 2022

Far far lointain

Filed under: - Siri — Siri @ 23:43

J’entends des hurlement au loin. Et puis finalement c’est peut être le vent. Ou même un véhicule qui démarre . Et puis maintenant c’est des petards. Ah non c’est un train dont les roues passent sur les rails
Le hurlement s’intensifie, devient plus aiguë
Des voix s’y rajoutent. Non c’est vraiment le vent je pense
En même temps je sais qu’il y a une fête foraine, c’est peut-être ça
Mais elle est si loin, c’est pas possible.
C’est des hennissements ou une voix dans un mégaphone ?
Les tintements d’une ambulance ?
Non tout ça c’est dans ma tête, c’est ce silence assourdissant qui lui fait inventer du drame

16 décembre 2022

sur la route au bord des falaises à Fréhel, j’ai retrouvé ça

Filed under: - Siri — Siri @ 15:00

15 décembre 2022

Plus tard c’était un chevreuil.

Filed under: - Siri — Siri @ 14:22

c’était trop mimi

Filed under: - Siri — Siri @ 14:20

Vers toulouse, un chien était suivi par des petits chatons sous des bonnets

12 décembre 2022

Bouillon charrette

Filed under: - Siri — Siri @ 12:02

Elle a vu son gosse allongé par terre… il avait un short et une petite chemise, tout propre sur lui, la tête dans le caniveau. Des nouilles passaient par là et il les avalaient sur leur route. Avec un peu de bouillon de rue. Quand il était petit mon père aimait bien les nouilles du caniveau.

8 décembre 2022

torticoli

Filed under: - Siri — Siri @ 15:19

7 décembre 2022

chihuihui

Filed under: - Siri — Siri @ 21:58

Un café sous les platanes. Sur une table, un serpent s’est installé et attend sa commande. En continuant à marcher on aperçoit à une autre table une dame et son chien, un tout petit truc poilu qui touche à peine le sol. On la prévient qu’un serpent traîne dans les parages, à quelques mètres de là. Mais elle s’inquiète pas vraiment, il y a le bac à souris derrière elle et elle se dit qu’il ira d’abord chercher sa pitance ici.

6 décembre 2022

je savais qu’il se passait des trucs louches à Fos, mais de là à ce que des fantômes viennent hanter mes images…

Filed under: - Siri — Siri @ 23:31

   

fos en aerographe

Filed under: ramblings,- Siri — Siri @ 23:03

3 décembre 2022

Hého! lienne

Filed under: - Siri — Siri @ 10:37

À Fos j’ai découvert ma phobie des éoliennes. Oui c’est absurde je m’en rend compte. Et là dans le train, je les vois défiler devant mes yeux, en masse, comme une armée à la conquête des plaines. Leurs longues lames qui moulinent comme un.e enfant utiliserait la technique de défense ultime, celle qui laisse passer personne. Elles fixent toutes la même direction, font bloc face à l’horizon et à leur invisible ennemi.e commun.ne. Il doit être encore plus flippant celui.le là. Et en les regardant je me rappelle ce que ça fait d’être en dessous, d’entendre leur rugissement, et la peur pétrifiante à chaque fois qu’une pale redescend, puis une autre et enfin la troisième, et encore. La sensation d’une épée de Damoclès tourbillonnante dont chaque tour donne l’impression qu’elle s’abat sur toi. J’aurais préféré que ça finisse par arriver je crois, plutôt qu’emmener mon rythme cardiaque dans des montagnes russes interminables. Et pourtant c’était quand même grisant de se rappeler que c’est pas rationnel, de prouver à ce corps épouvanté que mon cerveau est plus fort, que c’est encore lui qui choisit, et cette fois il a décidé de rester dessous encore un peu, et de regarder la bête en face.

1 décembre 2022

Panikafosurmer

Filed under: - Siri — Siri @ 22:46

C’était dans la grande plaine bondée de moustiques. Il paraît qu’ils transmettent le paludisme la bas. J’espère que c’était pas le cas de ceux qui m’ont brouté. Il y avait une tour. Pas très large, faite de barres métalliques et d’espaces vides. Pour regarder le coucher de soleil je suis monté.e, et J. m’a suivi parce que j’avais peur et alors elle s’est dit que si j’avais peur pour moi c’était un peu dangereux pour son appareil photo aussi. Alors on a grimpé les barreaux, ils étaient en L et pas pratiques à attraper. A mi hauteur je me suis rappelé que j’avais le vertige, et aucune force dans les bras. Mais j’avais pas trop le choix et je pouvais pas me dégonfler maintenant alors j’ai continué, mais cette fois avec les membres tremblants. Je prenais 10 ans dans la gueule à chaque barreau. J’ai même battu le record de vieillesse. Et puis en haut c’était encore pire, on avait loupé le soleil en mettant autant de temps à monter, mes jambes tremblaient trop pour redescendre et les moustiques nous ont pris pour leur dessert. Bon au moins il y en a à qui ça a plu. On a rouvert la trappe pour redescendre et là en regardant ce qui m’attendait j’ai eu la flemme. Je me suis dit que finalement c’était pas si mal de vivre ici en hauteur, les moustiques ça peut se domestiquer je crois, et que j’avais déjà de la chance d’être petit.e parce que que ça aurait été plus compliqué pour un.e grand.e d’habiter là. Mais J. était pas du même avis et elle m’a donné un grand coup de pied qui m’a propulsé en bas de l’échelle. Et j’étais vachement contente qu’elle ai pas respecté mes choix de vie.

29 novembre 2022

Filed under: - Siri — Siri @ 22:41

Des arbres rougeoyants et une forte odeur de brûlé
Mais tout ça c’est dans la tête

27 novembre 2022

Je suis jamais sorti.e de cette baignade

Filed under: - Siri — Siri @ 19:44

En mettant la tête sous l’eau on peut clairement entendre le cliquetis. Les tintements de chaînes, l’ambiance glauque qui carillonne dans le silence sous-marin. L’individu traîne sa jambe, ses chaînes, son corps lourd à la recherche de quelque chose, je sais pas quoi. Et moi je saurais pas dire d’où vient se bruit, je sens qu’il se rapproche, puis qu’il s’éloigne, mais je suis même pas sûr.e d’où je me trouve moi même. Je sais seulement que dans cette eau, il y a des corps, et des chaînes. Et je sais pas dans quelle catégorie je me range.

26 novembre 2022

Je préfère passer sous silence la fin très glauque

Filed under: - Siri — Siri @ 16:54

La maison était immense
C’était même un château, avec deux tours et dans un style gothique. Iel a toujours vécu dedans. Les couloirs passaient à toute vitesse sous ses pas, et le jardin souffrait de ses cueillettes intensives de l’automne. Pas de l’été, car à cette saison il fait trop beau pour tuer.
Et puis un jour on leur a dit de partir. Que c’était pas soutenable cette vie, que ça suffit, qu’on peut pas rester toute une vie la tête dans les nuages. Des inconnu.es sont arrivé.es et ont voulu s’installer. En cherchant un peu de place on a découvert que la baraque se prolongeait largement, avec toute une aile qui n’avait jamais été terminée, des logements hyper bien isolés, au bout de longs couloir, au moins une centaine. Encore plus de place pour courir.

24 novembre 2022

Stgermain

Filed under: - Siri — Siri @ 21:03

Une ambiance trop bizarre des gens tous blancs, des maux aux ventres et aux têtes et une bière anxiogène.
Et une machine a laver qui module l’espace temps

23 novembre 2022

Glagla

Filed under: - Siri — Siri @ 22:30

Iel ma avoué quelque chose cette nuit
C’était beau, chaud, c’était aussi piquant, amical et amoureux
J’ai mis du temps à réaliser ce matin, je me demandais comment y répondre et comment interagir
Et puis j’ai réalisé que c’était pas arrivé

 

J’ai le bout des doigts anesthésiés par le froid
Les yeux me font mal aussi, c’est la fatigue
J’essaie de faire le focus sur mes mains mais j’y arrive pas
Je voudrais compter mes doigts
J’ai du en perdre un en route
C’est la fatigue
Une journée vient de passer mais j’aurais préféré inverser
Que mon sommeil remplace l’éveil

 

(il faisait meilleur à Marseille)

22 novembre 2022

Pierre

Filed under: - Siri — Siri @ 19:29

C’est un caillou
Un très gros, un roc
Il est dans une allée gravillonnée qui mène à la forêt, ou alors c’est une clairière aménagée
Derrière il y a des pins, des platanes et d’autres encore
Mais ils sont quelques mètres plus loin
Et il y a un rayon de soleil qui l’éclaire, un soleil jaune et pointu d’hiver dans le froid
Il recouvre presque entièrement le roc
Et quelques lambeaux de mousse ont commencé à le recouvrir
Et à ses pieds quelques pousses résistent au froid, à l’abri derrière la masse du roc
C’est tout un monde qui se compose aux dépends de ce caillou, et je pense à lui, souvent.
Je le vois, je tourne autour, je le palpe et le sens, mais malgré toutes mes recherches je ne l’ai jamais croisé sur ma route

16 novembre 2022

Voyage voyage

Filed under: - Siri — Siri @ 10:02

Une pagode s’est dessinée derrière la vitre. Ou devant, j’aurais pas trop su dire. Presque invisible dans l’aube naissante, des flammes rouges et vertes venaient lécher la façade à un rythme saccadé. On y voyais presque des personnages y évoluer, traçant leur chemin comme des goutes roulant sur la buée.

Et les balles volent
Elles se perchent sur des fils et surplombent la terre
Elles guettent les moindre êtres vivant pour repaître leur curiosité, leur insatiable désir de tout contrôler
Mais elles se tiennent à distance les unes des autres comme si elles se méfiaient
Et pourtant ce que leur manque, c’est elles même

Entre deux rêves j’entends l’eau du ruisseau qui me parle
Entre deux rêves la rivière me parle et je lui répond que j’aimerai continuer la route avec elle

On visite une terre étourdissante
Pour plein de raisons
Déjà parce que c’est des grandes étendues, mortes, dont les plus hauts arbres sont des éoliennes
Sur la route, les buissons du côté gauche sont jaune vif et à droite verts foncés
Et quand on fait demi tour c’est l’inverse
Dans les steppes arides oranges et ocres, il y a quelques buisson si noirs qu’ils ont l’air déjà morts.
C’est le sol qui les tue
Gilles nous a expliqué plein de choses sur ce lieu, les terres rapportées, ce qui se passe sous terre et dont on n’arrive même pas à prendre conscience, et ce qui se passe au dessus, la pollution bien visible et qui décime tout à petit feu
Amaïa a dit que c’était un suicide assisté
Et Ronan qu’il avait la boule au ventre
Les gens vivent ici car le confort de vie est élevé, qu’il y a du travail et des opportunités
Pourtant c’est une décharge
Et sur les étendues mortes, il y a des troupeaux de mouton, avec des jeunes qui gambadent, et des vaches noires, et des chevaux blancs
D’un blanc sale
Et toustes sont maigres
Et la bruyère pousse partout, Eugénie dit que c’est parce que les sols sont pauvres et acides
Et les architectures ont l’air tristes
Et les animaux aussi
Et moi je me sens triste pour ces bêtes qui n’ont pas choisi de se trouver ici, qui n’avaient peut-être pas envie de se laisser empoisonner, de se suicider même si l’assistance est de bonne qualité

Organisation technocratique

Filed under: - Siri — Siri @ 09:55

Il y a des arbres à saucisson, ça permet de pas trop avoir à faire de courses, surtout pendant les vacances
Mais c’est sur que le reste des autres charcuteries là il faut aller en acheter, ou bien les troquer

Et le cowboy galope entre les usines et les fumées, et son cheval blanc esquive un gaz brûlant, et le monteur baisse la tête et évite une poutre métallique
Et sa course continue à vive allure direction le secteur de la pétrochimie et du raffinage

Et la tortue marche en paix, et la voiture arrête sa roue à dix centimètres. Le chauffeur rigole, fait marche arrière en trombes. La tortue n’a rien remarqué
Elle poursuit sa route en suivant les pipelines sans même se rendre compte de leur présence

Cette année les châteaux de sables ne pourront pas rivaliser avec les tours métalliques, ils seront complètement écrasés par des motos cross aux ruées incessantes
Celles ci n’épargnent rien d’autre que la modernité

Il raconte son histoire en s’agrippant à sa chaise, la montée fulgurante qu’a connu son bar tabac, passé d’une échelle de ville à celle d’un pays. Et il oublie et il recommence il raconte en trifouillant son stylo que c’était mieux avant il raconte qu’il n’imaginait pas que ça irait jusque là il raconte qu’il était curieux mais que ça c’est fini il raconte que c’est effrayant

Sur le terrritoire désertique les cailloux se regroupent et font front commun, forment de petites collines de cailloux parmi d’autres plus solitaires. C’est une population très variée qui recouvre les sols, recréant ça et là des tours chaudes et rassurantes sur la désolation du paysage

Le cheval blanc se roulait dans la terre en pleine effusion de plaisir
Et il se recouvre de saletés toxiques et se couvre de mort
Il grise, se fond dans le décor et bientôt s’éteint

Les chevaux s’abritent
Ils boivent paisiblement dans leur abreuvoir, rempli de Ricard
C’est une boisson généralement conseillée aux équidés pour améliorer leur vitesse de course et la vivacité d’esprit
Mais je soupçonne que ça soit aussi pour donner plus de goût au steak du foodtruck

Non
Non
Non
Non
La réponse au vote est non
Mais le gouvernement entend oui
Sa décision est déjà prise

La louche lui tombe sur la tête
Et ses yeux tournent et tournent et fuient
Ils croisent mon regard qui détalent à nouveau

Les poubelles aussi veulent être propres mais non d’autres en ont décidé autrement, elles subiront les flammes pour avoir eu le culot d’exister, et de vouloir être les dignes ordures des humains
Ce samedi, les poubelles aussi iront manifester, elles prendront le mégaphone et diront leur colère et leur peur
Elles diront aussi leur refus de se laisser mettre en sac, de se faire piétiner et réduire au silence

13 novembre 2022

Terter

Filed under: - Siri — Siri @ 09:02

Son oreille est tombée dans le terrarium.

Tout autour, des crépitements, de minuscules existences en mouvement qui s’orchestrent parfaitement.

Des déplacements imperceptibles mais bien présents

Et ça et là, des petites boules sombres.

Les témoins du danger qui rôde, qui risque de l’engloutir à tout moment. Personne ne le verrai, ni ne remarquerai son absence entre les hautes tiges de mousse.

Mais l’oreille sent la présence du long corps qui glisse, se traîne jusqu’à elle pour la faire disparaître

Après tout elle ne peut même pas lui envoyer vouloir.

C’est sa nature, sa fonction de se nourrir pour détruire les organismes trop vivants, ou ceux trop morts aussi

Des brins pourraient lui permettre de s’élever, de tendre vers le goulot, mais les parois glissent trop

Ses cris seront inaudibles

L’oreille a peur, la chose a entendu son souffle

11 novembre 2022

Filed under: - Siri — Siri @ 00:19

Mes cauchemars prennent souvent la même direction
Les derniers instants consistent à essayer de faire le focus sur mes mains mais cela est pratiquement impossible, je les vois floues
Je me réveille en sursaut à cause de la forme noire devant mon lit, ce truc qui vient m’emmener dans des rêves pires encore
Mon cerveau fait souvent ça pour me rappeler que c’est pas réel, il me montre mes mains
Alors cette nuit, après un énième sursaut cardiaque, j’ai enfin décroché le duvet qui séchait et me terrorisait
Il paraît qu’il n’y a que éveillé qu’on peut voir nos mains telles qu’on les connaît, nettes et avec cinq doigts
Être effrayé·e par un pauvre bout de tissu…

8 novembre 2022

Filed under: - Siri — Siri @ 00:18

Il y a un âne accroché à ma banane
C’est un bel âne noir, avec de grandes oreilles et d’élégantes jambes
Il regarde les passants et se promène en se dandinant, souvent au gré du vent
Il mange ce qui entre et sort de ma poche, et il me tient compagnie 

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