chemin du cimetière, nord st-martin
j’mène la vie de Jenny avec le coeur de Forrest Gump
j’mène la vie de Jenny avec le coeur de Forrest Gump
ce soir encore, mes larmes te cherchent dans le ciel. la gorge serrée, la lune pleine jaillit nette et fière sous cette banquise céleste. tourbillons de coton qui ressemblent, je te le promets, à cette pierre que je t’ai polie. ce soir encore, Fleetwood Mac dans les airs, la tête levée de nouveau vers l’étoile du berger. geste venant du coeur, balade rituel de l’année passée, à demander de braver tout les champs, tout les froids, tout les temps, de courir vite, de voler sans s’arrêter. pour t’offrir à son tour, une fois de l’autre côté, le plus doux, le plus chaud, le plus tendre de tout les baisers.
recadrer une image –> disque dur saturé –> serrer la mâchoire –> photoshop bloqué/inutilisable –> serrer les yeux et souffler –> faire de l’espace –> supprimer tous les dossiers trop lourds –> mauvaise manip –> serrer des fesses –> perdre toutes ses notes écrites depuis 3 ans –> serrer la mâchoire et les fesses –> désinstaller la suite adobe pour les remettre à jour –> devoir mettre à jour le système pour réinstaller la suite adobe –> espace de stockage insuffisant pour faire la mise à jour –> vouloir utiliser ses deux disques durs externes –> disques durs externes incompatibles avec Mac –> affronter ses peurs de l’informatique et souffler –> déposer tous ses dossiers et fichiers des disques durs externes sur un système windows –> attendre 3h –> formater les disques durs de NTFS en exFAT –> action étonnement RAPIDE SIMPLE et EFFICACE –> détendre la mâchoire –> brancher les disques durs externes sur mac –> disques durs externes pouvant être lus et écrits –> déplacer tout les dossiers volumineux sur ces disques durs externes –> CA FONCTIONNE –> attendre 3h –> détendre les fesses –> faire la mise à jour du système –> CA FONCTIONNE –> attendre 1h30 –> s’émerveiller devant la nouvelle interface –> prendre 5min –> réinstaller la suite adobe –> attendre toute une nuit –> aller se coucher –> se réveiller –> ouvrir la fenêtre –> respirer un nouvel air –> se sentir plus léger tout détendu une nouvelle vie peut commencer –> la suite adobe a été installé avec succès –> se féliciter –> faire un screen de son espace de stockage libre –> faire une merveille sur photoshop –> publier son odyssée informatique sur errances
« I’ll just be gardening all day so I’ll be pretty free :) »
Une feuille d’un automne plein de vigueur, plein de couleur que le vent arracha trop tôt. La patience, la légèreté, la résilience. La fraîcheur, la hardiesse, la jouvence. Tu es de ces rares personnes à avoir su te mouler si bien dans mon coeur, qu’une fraction de seconde suffit pour que je me love dans le tien. Que dans le cil d’une étoile filante, j’en saisisse toutes tes crues, tous tes torrents déferlant avec évidence en moi. Que d’aussi simples mots coulent en clapotis qui me chatouille jusqu’aux rires, jusqu’à faire pondre dans mes yeux la fragile beauté d’une perle de rosée.
plus dretards dans mes errances
plus dretards pour pas assez longtemps
A peine nous trouvons une place où garer la Betsy que j’offre une bière à Elea et Aurélien. La fraîcheur de la nuit fond sur mes joues roses. Ce soir, il n’est plus question de me tourmenter par la passion. Voilà deux semaines que mes tripes ressentent les secousses de dates espacés, de conversations qui ne s’épanchent jamais sur ce qui va se passer. Tu sembles occupé, et je ne veux surtout pas, au grand jamais, m’imposer. Des inspirations longues et profondes sans véritablement parvenir à respirer me frissonnent un mauvais pressentiment, que je ressens comme imminent. Mais ce soir, je suis à seulement une soirée, à seulement une journée de ta présence. Dans 24h je sais que mon coeur de nouveau cessera de battre d’anxiété. Que mon sang se fera calme et balade. Que les seules perles qui poindront sur mon front seront celles de nos ébats d’âmes et cascades. Ce soir, j’expire tous mes armements et pars à la découverte de ce que Facebook nous promet un évènement électronique à ne pas louper. Début de soirée: espace mignon de guirlandes à guinguette, le DJ set est plutôt chouette, je m’allume une première cigarette. Après un tour d’horizon, nous nous asseyons, entamons la discussion sur 1001 sujets, les mains expressives de gaité, oubliant jamais de les désaltérer. Le poids de la guerre interne en moins, je me plonge si vite et si bien dans des éclats de rire, que je ne perçois pas l’ambiance aux alentours accélérée d’un cran. L’espace est plus rempli, les mélodies plus entrainantes, le rythme interne suit, on sent la musique devenir un torrent enivrant. Les genoux fléchissent les hanches, le tempo de nos bras ondulant. Oulalah je commence à sentir mes oreilles s’enflammer, mon sourire grandit quand dans les yeux de mes amis se reflètent mes yeux pétillants. De joyeuses auras chaloupent autour, il y a longtemps que je n’avais pas ressentis ces agréables émois. Ça virevolte. Ca tourne à droite. Ca tangue à gauche. Je rouvre les yeux. Je t’aperçois. De plein fouet je me fige. C’est drôle, ce n’est en rien douloureux. Et pourtant, la surprise me percute en bombe, droit à l’estomac. Elle me suspend sur place, me laisse sans voix. « Qu’est ce que tu fous la ? Qu’est ce que je fais ? » Sans réussir à détacher mon regard de toi, ma main cherche Eléa pour lui partager l’urgence. « Il est là, je fais quoi ? » D’un amour de grande soeur, de ses plus tendres fossettes, elle m’encourage « Va le voir! » L’excitation palpitante libère tous les essaims de papillons et leur battements recouvre la froideur métallique d’une peur qui me martèle « Il va croire à un espionnage! » Je bois une gorgée, me roule une cigarette. Mais ne perds jamais de vue ton aura d’or, ton élégance splendide. Tu rayonnes et je me sens tout petit. Tiraillement entre le magnétisme de ton sourire, qui te remonte par croissant dans les coins merveilleux de tes yeux. Et l’immobilisme de mes frayeurs, qui me plâtrent sur place, qui s’affaissent sur mon coeur. Il suffit d’un coup d’oeil. Tu me pénètres. Tu les tues tous. D’un naturel léger, d’une spontanéité évidente, tu t’approches de mon champs de bataille. Tu fais taire les bombardements. Tu m’apparais comme un rayon en plein Février. D’un air enjoué et surpris. D’une simplicité, d’un air frais qui chassent toutes mes pluies.
Des nuits entières à marcher ailleurs, loin de chez soi, mère, frères et soeurs, les pieds dans la neige, à gagner du temps, le temps de fuir, le temps qu’il s’endorme dans leur draps. Des kilomètres de fugues à sauter de fenêtres en vallée de vignes, cherchant à retourner dans ses bras. Des conneries à en alerter les douanes pour éviter à tout prix qu’elles ne quittent le pays. Poursuivre sa quête de chaleur maternelle, se retrouver au coeur des vices de Paris, recueilli sous l’aile d’un proxénète.
D’habitude, il ne supporte pas ses caprices sous cet état. Elle l’irrite, elle l’agace, il veut juste qu’elle s’endorme et redevienne normale. Qu’elle retrouve sa chaleur, ses véritables émois. Mais ce soir, les histoires de Mamie résonnent encore. Las de lutter contre son amour, il la regarde et sourit. Il ne comprendra jamais mais comprend qu’il ne peut plus la juger. Un verre brisé en plein coeur lui reflète quelques horreurs qu’a subit la petite fille qui git aujourd’hui devant lui. Ce soir il ne l’encourage pas, il s’arrêtera même lorsqu’il réalisera tout ça. Ce soir il veut accompagné Maman, bras dessus, bras dessous, dans les douces folies d’une enfance, dans les douces fantaisies d’une adolescence, dans les innocente rêveries d’une jeunesse privée que l’alcool réveille.
Italo Disco Gianni Durante
Queen of the night
On the floor, I’m so alone, no one wants to dance with me
Then you come, and grab my hand, just like in my fantasy
You are my light, hold me so tight, I want to be your lover for every night
Take me away, just for a day, this is a game, oh girl teach me how to play
Queen of the night, you’ll be my only love and hold me so tight
This game is still not over
Queen of the night, you’ll be only love tonight
In your eyes, I lost my heart, I can’t get you out of my mind
I’m so alone, I want you back, I wish I could but I can’t rewind
You are my light, hold me so tight, I want to be your lover for every night
Take me away, just for a day, this is a game, oh girl teach me how to play
Queen of the night, you’ll be my only love and hold me so tight
This game is still not over
Queen of the night, you’ll be only love tonight
My heart is on fire
Hey, hey baby, I like the way you move
Come shake your body to the groove
Hey, hey baby, please don’t set me free
You are always in my fantasy
Hey, hey baby, dance the night away
I want you forever everyday
Baby, my heart is on fire
When you’e dancing you never stop
Baby, my heart is on fire
Take me to the top
Missing you
In the night, I’m walking all alone, and I’m thinking of your love
In the night, I want to be with you, and I’m thinking of your eyes
Hold me tight, for all the memories, all the fun we ever had
Hold me tight, for last time once again and I let you live your life
Come back to me baby, don’t you know I’m missing you
Come back to me baby, only close to you
For a while, I thought you meant to be the greatest lover of my life
For a while, I thought you loved me back, now I question all your lies
Come back to me baby, don’t you know I’m missing you
Come back to me baby, only close to you
J’ai peur de mourir et de ne plus être aimé. Peut-être que je devrais connaître la mort ou la solitude pour comprendre que ce n’est pas si grave ?
Rien que de poser ça sur papier, j’ai l’impression de me fourvoyer. Cette chose que je sens constamment sous ma mâchoire à gauche, qu’est-ce-que c’est ? J’interprète ça comme quelque chose de dangereux, c’est bien pour ça que je ne fume plus quotidiennement. Sous ma langue c’est gonflé et dans ma barbe je peux sentir une boule. J’ai peur de la tâter mais je la sens bien assez sans ça. Ça me rend conscient de mon système auditif. Comme un chatouillement qui me parcourt de la gorge jusqu’au bout du tympan. Ce n’est pas douloureux, il n’y a rien d’invalidant. Seulement cette sensation de guillis, de sensible, comme un frisson qui réchauffe mon oreille . Parfois je préfèrerai une bonne blessure, coupure nécessitant quelques points de suture (sauf au visage), un truc qui saigne et qui fait mal. Plutôt qu’une anomalie, une inconstance, un petit « hey » qui me met en panique. Parce que ce qui se passe à l’intérieur je peux le décrire, mais je ne l’explique pas. Je n’ai aucune clef pour ça. Je ne suis pas médecin, infirmier ou pharmacien. Moi je ressens et je retranscris. C’est moins rassurant, j’espère qu’au moins c’est inspirant. Je vais voir le médecin jeudi et si ce n’est rien, je vous souhaite à tous d’éradiquer toute forme d’inquiétude. On dort bien mieux sans.
cette nuit, j’ai rêvé que j’étais en colère.
J’ai tellement de choses qui me font peur, l’idée de les trier m’effraie.
Ca y est, je suis de nouveau trop dur avec moi-même. Et malgré moi, trop dur avec papa. Je ne pense pas assez aux autres, d’ailleurs, j’en ai oublié l’anniversaire de Wendy. J’ai trop bu hier soir et cette nuit j’ai dormi dans d’autres bras. Aucun projet ne semblent avancé et mes impératifs stagnent. Des prises de rendez vous aux petites attentions, je n’arrive même pas à échapper du temps pour réaliser ne serait-ce qu’un morceau. L’automne bat son plein et tout me tombent las, volant avec la même ambition qu’une feuille morte. Il y a comme un double courant en moi. L’un m’assomme de monstruosité. L’autre en pleure. Aucun ne se soucis de leur nuisances, se nourrissant de ce que l’autre devient insupportable, s’installant en toute complaisance. Au final, il n’y a plus de sortie, seulement un visage boursouflé. Espérant que ce n’est que l’état du samedi, gueule de bois de pas assumée.
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Un souvenir. Il me faut un souvenir à raconter. Un souvenir qui m’a marqué, sinon je ne peux pas écrire. Quel intérêt d’écrire ce qui ne marque pas quand on cherche soi-même une histoire à marquer ?
Voilà 5 jours que Mamie les a quitté et cette après-midi ils célébreront l’incinération. Le ciel est gris, on est en Mars, c’est un jeudi. Il était convenu qu’il aille récupérer Wendy à la gare de Libourne. Ça lui fait plaisir, depuis qu’il avait commencé ses études, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas conduit de voiture. En attendant, comme à chaque moment de flottement, il ouvre son carnet et se met à dessiner sur la table de la cuisine. Il flotte à son tour. Et selon son frère, il flotte un peu trop longtemps. Sans aucune consultation, Tommy lui succède en se préparant, dérobant les clefs de voiture qu’il avait posé à côté de sa trousse à dessin. On l’accuse d’être en retard à tord. Ne se laissant pas faire, une violente dispute éclate entre les deux frères. Aveuglés par l’ascension de l’ascendant, ils en oublient la tragédie de la journée, mêlant à leur querelle père et mère. Il tente désespérément de leur faire comprendre qu’il finit seulement son dessin, qu’il n’est question que de 5 minutes, qu’il est prêt à y aller. Désillusion, irresponsabilité et égoïsme. Les dures paroles fusent et d’aucuns ne se soucis de l’absence du père, ayant pris congé en se rendant utile, en direction de la gare de Libourne. Comme à chaque fois, Tommy sème la tempête et disparait. Se retrouver seulement sa mère et lui la gorge rouge et gonflée, déployant des mots injectés, les yeux implissables, deux astres qui s’entrechoquent de plein fouet. Sentiment d’injustice injustifiable, il succombe à la panique et entre en état de trou noir. Il se réveille quelques secondes plus tard face à une cuisine et un salon victimes d’une tornade. Contre son mur de chambre, l’arrière de son crâne vibre sourdement et malgré sa respiration rapide, il tend à retrouver son sang-froid. C’est sans compter la noirceur transperçant le bleu de ses yeux qui le fixent plein de dénigrement. Et comme si elle réalisait pour la première fois, d’une voix trop calme pour qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit, elle lache: « Tu es fou. Faut te faire soigner, tu es fou. » Les trois premières syllabes ont fait réapparaitre le néant massif, et avant même qu’elle finisse l’enchainement, il se protège d’un « Ta gueule ». Une protection qu’il regrette à la seconde où elle se déploie, qui allume dans son regard quelque chose qu’il connait si bien. Le trou noir à changé de camps. En un éclair, une vingtaine de gifles s’abattent sur ses joues qu’il sert de sa mâchoire de pierre. D’aucunes excuses ne sera suffisantes entre les vas-et-vient interminables, ne ressentant plus aucune douleur, qu’une énorme honte. Quand il y repense, les braises se promènent sur ses joues, empreinte de feu d’une paire de mains d’ordinaire si chaleureuse.
« Le bleu et le orange se rencontrent dans une éternelle étreinte quand dans ce levé du Soleil, mes larmes ne perçoivent que ton âme. Dans cet océan de givre, tes mots enveloppent mon regard qui, dans le flou, se perd dans un brouillard chaud de chamailleries heureuses à tes côtés. Le froid ne me glace pas. Seulement ta voix me cristallise, ondulant dans ma mémoire comme le Let it go d’une eau insaisissable. »
« Te revoilà. Après plusieurs mois sans un mot, mille tentatives pour estomper ton visage, finalement, tu arriveras toujours à briser l’oubli. Je ne sais pas comment te redécouvrir, comment réagir quand tu surgis encore. Tu restes tendre et sans encombres, me laissant convaincu coupable de mes propres tourments. Tu ne sais rien de tout ça évidemment et tu ne le sauras sans doutes jamais. Je continue de t’aimer malgré les kilomètres parcourus à te fuir, à te chercher. Malgré les heures préoccupées à te retrouver dans ces fumées épaisses, à détruire le souvenir lourd de mon admiration pour toi. Tu es un sujet infini. Et aussi grand que je t’ai considéré, tombent en pluie torrentielles les images et les mots pour te cerner me noyant dans mes larmes. Tu me manques. Et le plus dur aujourd’hui, c’est de ne plus avoir la possibilité de te partager ça. Ce petit ça qui me peine tant quand te revoilà. Qui me peine autant que mon sourire est grand quand tu fais signe parfois. »
Ce que je ne voudrais jamais te chanter
Ce que mes larmes crient à chaque fois
Ce qui tourne en boucle dans mes pensées
Ce qui me crève la voix malgré moi
« Un beau matin, je sais que je m’éveillerai
Différemment de tous les autres jours
Et mon coeur délivré enfin de notre amour
Et pourtant, et pourtant
Sans un remord, sans un regret, je partirai
Droit devant moi, sans espoir de retour
Loin des yeux, loin du coeur, j’oublierai pour toujours
Et ton corps, et tes bras et ta voix, mon amour
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant
J’arracherai sans une larme sans un cri
Les liens secrets qui dechirent ma peau
Me libérant de toi, pour trouver le repos
Et pourtant, et pourtant
Je marcherai vers d’autres cieux d’autres pays
En oubliant ta cruelle froideur
Les mains pleines d’amour, j’offrirai au bonheur
Et les jours et les nuits et la vie de mon coeur
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant
Il faudra bien que je retrouve ma raison
Mon insouciance et mes élans de joie
Que je parte à jamais pour échapper à toi
Et pourtant, et pourtant
Dans d’autres bras, quand j’oublierai jusqu’à ton nom
Quand je pourrai repenser l’avenir
Tu deviendras pour moi qu’un lointain souvenir
Quand mon mal et ma peur et mes pleurs vont finir
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant, pourtant
Je n’aime que toi
Et pourtant »
– Charles Aznavour
Allongé sur son lit, elle pose sa tête sur ma poitrine, la peau de son bras d’une douceur de lait qui me manque déjà. Et dans l’arrière de sa voix, tout caché, je perçois la femme que tout le monde a oublié. Une boule dans ma gorge se forme quand se révèle tout ce qui se cache derrière cette forteresse. Une tendresse vibrante de soie, d’une âme à réchauffer les plus grands froids. Et je suis impuissant, de temps et d’argent. Je n’ai que l’amour des mots, des silences. Seulement la considération absolue à lui dévouer. Ca n’est jamais assez. En elle, sans qu’elle le sache, je rencontre la petite fille qui rêve éveillée, qui danse, rit, aime virevolter. Je la vois dans tout son éclat, unisson d’artifices explosant sourdement derrière tout ces apparats. Des projections colorées et pétillantes derrière les aspects glauques de son quotidien. Je lis dans l’impalpable de son coeur tous les voeux irréalisés. Toutes mes histoires qu’elle relève avec tant de fierté, qu’elle vit par procuration, qu’elle ne jalouse jamais même à regret. Tous ces souhaits, romans sans fin qui l’emprisonnent, qu’elle a su me transmettre sans jamais m’enchaîner. Et en elle j’assiste impuissant à ce qui chutent depuis tant d’années, si lentement, au travers de sa façade toute fissurée, prunelles si résignées, incapable de trahir toute sa bonté. J’aimerai lui poser les questions que seules mes larmes connaissent. Lui demander qu’elles sont ses peurs que je ressens tant sans comprendre. Comment supporte-elle de vivre ce que je ne supporte plus de regarder ? L’insouciance me manque et je ne veux plus voir aussi bien.
automatique
La fleur bleue rose des brouettes, assise, sans comprendre son dessein. Elle observe quoiqu’un petit. Une chauve-souris naissant des sillons rocailleux. Elle est là, près de se corps nu, inerte, carré, caché par sa mandoline.
« Stop ! » lui-crie-t-elle. « Stop ! Caresse toi à ce poteau aux filaments sanguins. Crache lui ton casque rouge vert chaude de misère. Caresse lui la tempe, attend que ça toile t’emprisonne sans quoi, l’amour d’un dieu viendra te remplir d’une joie éternelle. Caresse toi contre les flux d’un corps romanesque pur de pureté d’innocence, branlé d’amour vache, d’amour trash, d’un amour vers ce feu luminescent. »
Reste à savoir qui de cette putain ou de cette chauve-poteau encrera l’histoire meurtri. Chassée, mordue, pillée, pain et volupté.
« Caresse la mer, pas ta mère, celle qui te met en transe pas celle qui donne naissance, l’autre. Frappe un coup, de ton gosier tu cris quelques clous, avalé peu de temps de cela. Choqué. Tu es choqué. Caressé, elle te monte à la tête. Elle te défie de ses poils hirsutes et chauds. Pourquoi avoir voulu lui tourné amoureusement la bite autour de ce champs gravi de testicules ambulants ? Mortifère et sanctuaire, palpitant et choquant. Caresse la toile de feu, la toile des cieux au ventre charnu, l’enfant obscure de ta culpabilité sans nom. »
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