après coût
je suis chokbar les lascars
schlang schlang tout tangue
bien stable dans la mise en page
par stable je veux dire pas commencé
et c’est déjà fini
je suis chokbar les lascars
schlang schlang tout tangue
bien stable dans la mise en page
par stable je veux dire pas commencé
et c’est déjà fini
chat écrivain du matin, je me laisse présenter par d’autres
j’ai rêvé pour le première fois depuis longtemps cette semaine. il y avait mon chat, ma petite sœur, ma mère, de l’amour, la montagne étrangère, un ours. je me suis vu nu à un moment, j’ai mes nouveaux tatouages sur les genoux. je me suis mis à jour dans mon inconscient.
un sac bleu poisson avec tous les nouveaux livres d’auteurs morts illustres. veste en fausse fourrure, docs plus vieilles que moi, tapis orange. le chat miaule la nuit. je suis un enfant d’internet irritant et prétentieux qui s’aime un peu aléatoirement.
tu m’avais manqué errances.
dans l’atelier de sérigraphie de l’école je pense fort à théo 1 et 2 qui lui aussi fait de la série, vite. à théo -1 aussi aujourd’hui, qui voulait en faire plein, c’était son rêve un peu. théo théo théo, théo +3 se demande si il y en aura un 4ième. l’encre n’a pas eu le temps de sécher et de boucher la trame, il y a plein d’eau, c’est beau.
c’est les enfants des champs, la boîte à musique, tes rires
la main dans les poches
un sachet de lavande
une clémentine peinte
des écrous
un ticket de Breizh Go ramassé par terre
un catadioptre
des huiles essentielles
ma carte du boulot
c’est bon je l’ai, je suis sur un chemin de fer tout roule
si je continue à avancer tout penché sur le sol je vais finir par marcher à 4 pâtes comme un vieux chien. le gravier
je souris à m’en faire mal aux joues
rues vasselot il y a des milles feuilles très crémeux
je prend en photo mes ami.e.s qui portent une boîte à ruban rose
on est samedi soir, la vie peux continuer
j’ai le sentiment que dans tous mes textes, mes confessions entre ami.e.s, ce que je pense dans ma tête, je demande une pause. un gros stop. avoir le temps. que j’ai le temps. que ça s’arrête, un petit moment? si un couvent pouvait m’accueillir je pourrais me mettre à genoux (tant pis si ça fait mal, vieille blessure de guerre), joindre mes mains prier vingt heures par jours, faire le silence. j’ai besoin de croire en quelque chose, de croire qu’il y a un sens. c’en est au point où les témoins de Jéhovah m’attendent devant le métro, sur un malentendu je pourrais m’y joindre. j’ai besoin de faire partie d’un tout, je ne me suffis plus.
placer toute ma confiance en Dieu. c’est drôle quand-même, je hais Théo et j’apprends à aimer dieu.
faire quelque chose tout le temps un truc. il faudrait bien commencer quelque part.
errances est épinglé à mon moteur de recherche. je suis dans une voiture à l’arrêt, j’ai errances comme carte de bord.
je ne suis pas sûr d’avoir envie de conduire cette machine. ça pollue et c’est bruyant. j’ai envie de descendre de la place conducteur, marcher un petit peu. l’air frais, le vent breton sur mon visage, il y a un horizon très loin. mais avant de l’atteindre il y a des arbres. je récupère ma carte routière, je peux lire le GR 34 dessus, on va commencer par là.
j’ai failli m’endormir en attendant mon bus.
il y a de la pluie entre mes yeux et le reste mais il fait beau quand-même. il faut juste ouvrir la fenêtre.
j’essaie de m’enregistrer en train de parler d’un projet. l’année dernière à un moment j’avais mais un peu de retranscription et ça m’avait plu.ça m’avait pris des heures mais j’avais beaucoup aimé finir de tout réécrire sur le document partagé. je pense que j’avais aimé la sensation de finir quelque chose pour une fois. c’est cool de faire des trucs.
it had been long old friend
shoot em in the leg so they won’t run as fast
circling
chasing it’s tail
back to step one
à Dol on a failli oublier de descendre. demain j’aurais des courbatures aux jambes. plus que 98 jours sur 100, c’est joyeux il en reste encore tellement.
je ne sais pas comment s’appellent tous les oiseaux qu’on a vu aujourd’hui mais je peux toujours demander ou leur inventer des noms. il y en a sûrement au moins un qui s’appelle Martin.
il y a trois arbres qui sont tombés en bas de chez moi. même si je n’aimais pas l’odeur de leurs fruits je suis un peu triste d’avoir été réveillé par le son de la tronçonneuse.
j’ai pleins de trucs à poster mais je prend pas le temps de le faire, no worries ça se fera. il faut juste reprendre l’habitude
23:59, je cours dans l’escalier. il est temps partir en errances, je suis déjà en retard. comme en février c’est le retour de l’introspection programmée. beep boop beep boop encore plus cette année, ça coule encore mieux sur le Mac. un peu comme un sirop gluant. miam. mais je viens déjà de manger un bol de miel pops donc je me tiens bien.
je me tiens bien. je crois que c’est l’expression oui.
le retour de l’émotivité max au travail. je grimace au lieu de sourire aux usagers.e.s qui tentent d’aller rendre leurs livres. je dis bonjour comme on pourrait dire adieu. derrière mon bureau je me sens submergé, le bois ne fait pas un bon barrage contre ce tsunami de vie, je m’en prends plein la gueule.
ce n’est pas de la vie style « les Quatre Saisons » de Vivaldi, un beau printemps plein de fleurs et les oiseaux qui chantent, c’est le vie d’octobre, un peu macabre, le bruit d’une manifestation que j’aimerais entendre mieux, des enfants qui tombent, les parapluies mouillés.
ça me rentre dedans bulldozer style, je m’effondre subtilement.
Bonjour
Bonjour
Bonjour
Aurevoir
Bonjour
pourquoi tout continue? les gens tournent le monde s’en va et vient
je ne supporte plus, je bats des paupières les larmes coulent quand-même.
pourquoi ont-iels mis le plus gros bb à l’accueil?
Bonjour, bienvenue à la bibliothèque, comment puis-je vous aider?
Vous cherchez une méthode en 10 étapes pour apprendre à détourner les yeux de votre misère interne et de celle des autres? ça sera au 3ème étage avec le management ou au 5ème avec la psycho, côte 650 ou 150. suivez-moi, je vous emmène, je prendrai la même chose. attention à ne pas croiser sur le chemin un miroir ou Jung, ça pourrait vous faire vous remettre en question ou vous rappeler que vous êtes une personne.
aujourd’hui j’ai passé la journée avec ma famille. avec mon frère et ses ami.e.s on s’est occupé d’un étage ensemble. ma grande sœur était là aussi. ielles parlaient comme des millenials, (ielles le sont). puis ma mini sœur est venue recevoir sa carte d’identité de sorcière. elle avait les cheveux roses sur la carte et un joli rire clair comme tout. ma mère était à côté, avec son petit fils. en fin de journée pendant qu’on écoutait de la musique en bougeant les chaises, il y avait une lumière argenté sur la place. il y a tellement de fantômes a la bibliothèque.
souvent quand je rêve qu’il y a eu un effondrement, je marche dans la montagne avec ma mère et ma mini sœur. on s’élève autant que possible pour échapper au monde. à peu près à la mi-chemin on croise des ruines immenses d’une civilisation finie il y a un millénaire. on doit monter les escaliers le long de falaises abruptes, parfois s’accrocher aux marches pour avancer, des gravats roulent sous nos pieds chaussés Décathlon™. tout semble futile près de ces vieilles pierres. la fin du monde n’en est qu’une parmi d’autres. cette nuit j’ai fait ce rêve encore. j’aimerais monter tout en haut d’une montagne ce soir, pourquoi pas à la frontale, c’est super la frontale, puis m’assoir, observer l’obscurité. sans m’en rendre compte je m’endormirai sur mon rocher, bercé par la rosée et les nuages. au petit matin un saint-bernard gris me lècherait le visage. il me donnerait dans son tonneau de l’eau de vie goût bleuet, on partirait tous les deux pour descendre de la montagne. on rejoindrait les autres qui nous attendent en bas.
joyeux anniversaire d’un mois à cette nouvelle saison d’errances! j’y ai pensé toute la journée d’hier.
je serre les dents. la mâchoire serrée, rien ne doit sortir. c’est physique, si ça sort alors quoi ? je serai vide de toute chose. sans ma douleur qui suis-je ? l’eau des pâtes qui va déborder. j’ai mis le couvercle il y a longtemps, les lois de la physique me disent que bien sûr ça va exploser. je refuse d’écouter. pas moi, pas moi. je suis différent. peut-être les autres mais pas moi. tout va rester bien à l’intérieur et je vais continuer à marcher, machine à vapeur. tant pis si je ne suis plus vraiment là, si l’automate suit un plan dont le créateur est mort. c’est ok. je l’accepte. ce que je refuse c’est de tout arrêter, de me poser. non non non non non. je veux bouger à en faire tordre le métal, en refaire un corps parfait qui ne me trahira pas. aucune émotion ne pourra transparaître, je ne parlerai pas. alors même que je m’enferme dans l’atelier et dans mon silence, je sais que j’ai déjà échoué. j’ai déjà perdu, il faut que je dorme comme un lâche. je me hais dieu je me hais. je voulais m’enfermer mais je ne pourrai pas. je ne me laisse pas faire, oh dieu pourquoi? qui me force à ressentir ? à vivre? je n’en veux plus de tout ça. je veux m’éteindre après avoir trop brûlé à la forge. il n’y a plus de charbon. alors pourquoi tout brûle encore? que quelqu’un me tire une balle dans le crâne, j’en serai incapable. ce qui va sortir de cette journée au final ce sera des éclats de cervelle. au moins on pourra enfin étudier toustes ce qu’il y avait dans ma tête. j’espère que ce sera utile.
j’ai l’impression que je ne suis pas tout à fait revenu vivant de la mer. elle m’a recraché alors qu’elle n’aurait pas dû.
depuis je suis un fantôme parmi les vivant.e.s, poussez-vous pour ne pas être gelé.e.s. sur le goudron je marche en tête
je porte une lanterne comme Orphée, je ne me retourne pas.
j’entends vos rire résonner dans la pièce mais ça ne me réveille pas assez pour que je puisse vous rejoindre.
hier j’ai erré pendant deux heures pour aller me rejeter à la mer,
je voulais qu’elle m’avale pour de bon cette fois-ci mais elle n’a pas voulu de moi.
quel.le.s dieux dégueulasses m’empêchent de mourir en transformant le sable sous mes pieds en terre riche,
ferme, glissante, racineuse et pleine de vie.
je ne veux pas troquer les vagues pour la falaise,
je veux être englouti pas écrasé.
l’image de mes os brisés ne me réconforte pas,
je me suis destiné à être un corps échoué, gonflé de sel,
pâle parce qu’il est mort,
enfin sublime.
alors je suis revenu près du poêle
en pleurant, il n’y avait personne
donc je n’ai pas pu raconter ma non traversée au royaume des enfers. j’ai relancé le feu,
je suis une vitre,
derrière il y a les flammes.
au début pour errances j’imaginais parler de moi, un peu, en surface. faire quelques petits dessins, des anecdotes. poster des photos floues et funs. puis je me suis mis à poster des métaphores et de la poésie, à effleurer du bout des doigts un peu de mon malaise. je rapprochais tout à des animaux, à des souvenirs. je me retrouve maintenant un peu au fond du trou à presque vomir ce qui ne va pas et à blasphémer un peu beaucoup. est-ce qu’il y a des limites dans ce que je peux poster sur errances? est-ce qu’il y a des choses qui peuvent choquer? un trigger warning sur tous mes posts est-ce que c’est suffisant? la question est ouverte, c’est pour ça aussi que je la pose comme ça plutôt que d’envoyer un mail.
aussi est-ce que vous aussi vous avez des proches qui vous lisent et ça vous bloque un tout petit peu?
je vous souhaite une bonne nuit et de faire de beaux rêves. salut c’est ciao, c’était theo!
Powered by WordPress