Errances

17 janvier 2018

L’homme qui aimait les femmes, Truffaut.

Filed under: traverses — Étiquettes : , — errant @ 21:25

Pour moi, rien de plus beau à regarder qu’une marche en train de marcher, pourvu qu’elle soit habillée d’une robe ou d’une jupe qui bouge au rythme de sa marche. Il y a celles qui filent rapidement vers un but, peut-être vers un rendez-vous. Il y a celles qui se promènent, avec sur leur visage un air de loisir. Certaines sont si belles vues de dos, que je retarde le moment d’arriver à leur hauteur pour ne pas être déçu. À vrai dire, je ne suis jamais déçu. Parce que celles qui sont belles de dos et moches de face, me donnent une sensation de soulagement. Puisque malheureusement, il n’est pas question de les avoir toutes.

Elles sont des milliers, tous les jours, à marcher dans les rues. Mais qui sont toutes ces femmes ? Où vont-elles ? À quel rendez-vous ? Si leur coeur est libre alors, leur corps est à prendre. Il me semble que je n’ai pas le droit de laisser passer la chance. La vérité je vais vous la dire. Elles veulent la même chose que moi. Elles veulent l’amour ; tout le monde veut l’amour. Toutes sortes d’amour ; l’amour physique et l’amour sentimental ou même simplement la tendresse désintéressée de quelqu’un qui a choisi quelqu’un d’autre pour la vie, et ne regarde plus personne.

Je n’en suis pas là, moi. Je regarde tout le monde.

 

L’écrivain Bertrand Morane dans L’homme qui aimait les femmes, François Truffaut, 1977.

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