J’ai peur de retourner chez la psy. Qu’est-ce que vous voulez que je lui dise ? Que j’ai peur d’être seule presque autant que j’ai peur d’être accompagnée ? En fait j’ai peur tout le temps, de tout. Comment on fait pour ne plus avoir peur ?
La réponse de n’importe quelle psy sera : il faut affronter ses peurs. Faire une chose par jour qui nous terrifie. Ça deviendra plus facile. J’ai envie d’être cynique, comme d’habitude, mais la vérité c’est que ça marche. À croire que c’est comme ça que ça fonctionne, la vie. Fait chier.
Ça me donne mal au crâne. Peut-être que je n’aime pas plaire. J’ai trop d’empathie pour ça. J’ai peur de plaire, parce que je n’y crois pas. Ce qui plaît, c’est l’idée que les gens se font de moi, pas moi. Moi je déçois.
ma solution en période de stress c’est de me faire des cadeaux à moi-même, nous sommes à quatre jours des bilans, voilà où j’en suis. J’ai acheté:
– des mules à talons qui sont les copies parfaites d’une paire de chaussures que j’avais pour mes barbie (alors que j’ai du mal à mettre autre chose que des baskets)
– des paillettes biodégradables pour être stylée et écolo (alors que je mets jamais de paillettes, je me maquille même pas)
– un billet de train pour aller faire la fête à Paris et voir des potes de pote que je connais à peine
– une robe dans laquelle je serai super sexy (désolée j’ai pas d’autres mots franchement) si j’ose la mettre un jour (nouvel an, on y croit)
– des kinder surprise que je vais avoir du mal à manger, je les ai pris pour les surprises, mais elles sont toujours décevantes et c’est tellement pas écolo
Il a dit que ma sincérité suffisait, que mon écriture était si riche qu’elle n’avait pas besoin d’un fil rouge.
Il a dit que j’avais une attitude Sattoufienne, à toujours être dans l’analyse des choses au moment même où elles se produisent.
Il a dit qu’il ne voulait que j’écrive sur lui, mais c’est pas à lui de décider.
Il a dit: ta sincérité.
Il pleut des cordes.
J’ai envie de boire un café avec Jean pour pas penser à Georges (Mitski: And I don’t want your pity / I just want somebody near me / Guess I’m a coward / I just want to feel alright). Ça me fait tellement mal de lui avoir fait mal. (Nick Cave: Well, sometimes it’s better not to say anything at all)
Je veux crier. Je veux courir sous la pluie. Je veux brûler le feu.
Je regarde la pluie tomber sur la Vilaine et j’ai envie de m’y jeter.
Je meurs d’envie de me laisser flotter, de faire l’étoile de mer sur la rivière, de me laisser couler.
De laisser la Vilaine décider de mon sort.
Je suis trempée maintenant. Je crois que ça me fait du bien.
Désolée je voulais pas te blesser, je voulais pas t’embrouiller, je voulais pas te retourner la tête et/ou le ventre, je voulais pas, je sais pas ce que je t’ai fais mais je voulais pas.
La vérité c’est que j’ai été égoïste, j’ai pensé qu’à moi, y’avait ce truc qui me faisait sourire et je me suis dit qu’on pouvait en sourire ensemble mais peut-être que tu veux pas en sourire, peut-être que tu veux pas en parler, peut-être que tu veux pas y penser, et j’aurais du respecter ça.
Pardon
Aujourd’hui tout est de trop, les travaux dans le jardin de l’école, les cloches de l’Église qui ne semblent pas vouloir s’arrêter de sonner, les gens partout, à croire que tout le monde se fout de ma semi-gueule de bois. J’ai envie de voir personne mais la vérité c’est que je n’ai envie de voir que toi. J’ai envie que tu me fasses un café et qu’on partage ton lit devant un bon film, j’ai envie qu’on s’assoie sur ton balcon et qu’on discute en faisant face aux Horizons.
Il faut que je te dise que je t’écris en écoutant Arctic Monkeys et qu’Alex Turner me dit de snap out of it et que je ne sais pas comment l’interpréter. Il faut aussi que je te dise que quand mon réveil a sonné ce matin c’était « Karma Police » de Radiohead à la radio, ça non plus j’ai pas su l’interpréter, mais je me suis dit que ça devait être un signe. Tu sais, je crois drôlement fort au destin. Mais je crois aussi très fort au fait qu’on a un rôle à jouer dans le déroulé du-dit destin. Par exemple je finis cette lettre en écoutant « I wanna be yours » mais c’est en aléatoire, pas de ma faute, et j’arrive pas à savoir si je dois te l’envoyer ou non — j’ai pas peur de dire les choses, généralement, mais je suis terrifiée de comment les gens vont les interpréter. Je veux pas que tu penses que c’est une déclaration d’amour parce que c’est pas le cas. Benjamin a beau dire que je suis croc-love, je t’assure que non, en plus c’est pas mon genre, l’amour c’est pas mon truc. Je veux pas que tu sur-interprètes ce que je dis, je crois que je voulais seulement te dire qu’il y avait Radiohead sur France Inter ce matin et que j’ai pris ça comme un signe pour t’écrire.
J’arrête pas de penser à toi ça veut dire quoi ?
au lycée je m’enfermais dans les toilettes pour pleurer, maintenant je m’enferme dans les toilettes de l’école pour m’y faire vomir
quand est-ce que ça s’arrête ?
je rêve d’un bouton « volume » pour baisser le son tout autour de moi, faire taire les autres et me noyer dans mon silence
Il y a trop de bruit
Je n’en peux plus
Fin de la journée la plus longue de la terre : mes super amies ont fait une marmite de coquillettes aux légumes et c’était incroyable, ça m’a rempli le corps et le coeur, j’espère réussir à m’endormir maintenant
Je pense encore à Paul et ça me fait chier — question d’ego
Ce midi je ne mangerai pas, j’ai pas envie, j’ai envie de vomir, j’ai envie de rien. Je pense au lit de Jean dans lequel j’aimerais faire la sieste.
Pour ce qui me reste de mon heure de liberté en solitaire, j’ai envie d’errer sans but, je verrais bien où j’atterris — Je mens, je sais le chemin que je veux prendre, mais si je vais trop loin j’arriverai au pied de l’immeuble de Jean et cette pensée me terrifie.
Pour une heure, ou du moins ce qu’il en reste, je veux juste disparaître, avancer sans que personne ne fasse attention à moi, disparaître en laissant derrière moi mon corps qui me supplie de le nourrir et mon cerveau qui me traite de petite conne.
Je suis montée sur le toit – on est allées chez Jean mais il s’est rien passé entre nous – c’est pas grave mais je regrette pas mal de m’être couchée à quatre heures – j’ai une grosse journée devant moi et zéro motivation – je suis roulée en boule dans mon lit – j’hésite à reprendre de la codéine pour me réveiller – je développerai plus tard ou peut-être pas on verra
J’oublie un peu de poster en ce moment mais pas d’errer; demain je monte sur le toit de la ville*
*je l’écris ici comme ça ça m’engage à le faire, à combattre la maladie et la fatigue, pour le post de demain
j’aime pas les non-dits. si on dit pas les choses, on passe à côté de tellement de possibilités ! et on sait pas ce qui aurait pu se passer. alors on peut regretter avoir dit quelque chose mais au moins on sait que les choses ont été dites et c’est toujours mieux.
va te faire foutre
Ariadne a vomi dans la rue (pas parce qu’elle était ivre, croyez moi elle aurait préféré). Moi le vomi ça me gêne pas parce que ma mère et ma soeur sont migraineuses et les nausées ça les connaît donc bon je suis habituée. Mais ça m’a bien embêtée pour Ariadne parce que je l’aime et qu’elle mérite pas de vomir. C’est une de mes personnes préférées au monde j’espère bien qu’elle va aller mieux et je sais qu’elle a une montagne à monter avant que tout ça soit ok mais je pense que si Lena Situations et Seb La Frite peuvent grimper l’Himalaya et bah ma copine Ariadne aussi.
Tu te rappelles du sommeil ? Tu te rappelles de comment ça fait, d’être reposée ? Tu te rappelles du dernier vrai repas que t’as mangé ? Tu te rappelles de la dernière fois que t’es sortie de chez toi pour autre chose que les cours ou les courses ? Tu te rappelles de la dernière fois que tu as fait le ménage ? Un esprit sain dans un corps sain dans un espace sain, tu te rappelles ?
Ce soir j’ai cuisiné, je me suis préparée une assiette avec 4 légumes et 3 couleurs, et je me suis rendu compte que je ne me rappelais pas de la dernière fois que j’avais mangé un vrai repas toute seule.
Aujourd’hui, c’était le début de quelque chose.
Tu te rappelles quand on s’est retrouvés, complètement par hasard, dans le bus qui menait à l’aéroport, alors même que tu étais censé avoir décollé la veille ? À ce moment-là, je m’étais dit qu’on avait atteint un point de non-retour, on était tombé dans le scénario d’une rom-com et on s’y était enfoncés jusqu’au cou. On a passé une heure ensemble, côte à côte dans ce vieux car, à discuter en regarder les paysages défiler. Tu m’as raconté tes plans pour la suite, le documentaire que tu voulais filmer, les road trips entre potes pour aller surfer qui t’attendaient. Et à chaque fois que tu rajoutais quelque chose, je me disais que tu étais drôlement audacieux de cocher à ce point toutes les cases imaginaires qu’un mec remplirait pour moi. C’était presque insolent, cette façon de me fasciner sans en avoir aucune conscience ni aucune volonté; tu étais juste toi, un gars random rencontré deux nuits plus tôt. Et en même temps, de manière complètement inattendue, ça ne m’a pas fait grand chose. Je t’écoutais avec attention, mais je ne ressentais pas de passion naissante, je ne fantasmais pas sur ce que l’on aurait pu être. Je me rappelle en avoir tiré la conclusion que je n’avais eu que du désir pour toi, un désir encouragé par quelques verres, mais un réel désir malgré cela. Et puis ça s’est arrêté là, et je n’ai rien regretté.
ROUGE ET BLEU, SONT NOS COULEURS
LYONNAIS EST NOTRE CŒUR
Quand je t’ai vu arrivée je me suis dit que tu l’avais fait exprès, le combo col roulé noir et veste en cuir, comme si t’avais besoin de ça pour me séduire. J’avoue, tu m’as intimidée, un peu, parce que tu es charmant et que tu le sais, parce que tu n’as pas peur d’en jouer aussi. Tu savais ce que tu faisais quand tu m’as souri en mettant ta main sur mon épaule. Quand tu m’as vouvoyé pour me demander mon prénom, quand tu as plongé tes yeux noirs dans les miens, quand tu m’as lancé un dernier regard au moment des au revoir. Je n’ai pas honte de dire que ça a complètement marché, parce qu’avant ta belle gueule, ton mètre quatre-vingt et ta silhouette de comédien, tu m’as surtout fait rire, et tu sais ce qu’on dit sur une femme qui rit…
tu vois moi je suis un peu chiante, j’aime pas avoir des points communs trop précis avec les gens parce que j’ai l’impression qu’il me prenne une partie de moi, même quand c’est des bêtises sans aucun enjeu hein, surtout quand c’est des bêtises d’ailleurs, il y a plein de trucs comme ça que j’aime bien garder tout près de mon coeur et si quelqu’un d’autre en parle de la même manière que moi, j’ai l’impression qu’on s’approprie un trait de ma vie, alors que NON bien sûr que non, mais je suis comme ça, un peu chiante je te l’ai dit, je te l’ai pas dit pour m’apitoyer pour mon sort mais parce que dans la plus grande sincérité, je sais que c’est un de mes défauts et que ça me rend chiante, je me répète pour insister que j’ai conscience du truc, je crois que ce que j’essaye de dire c’est juste pardon
la qualité est à -15 parce que sinon le site va explosé dsl en vrai c’est propre hein
je sais pas ce que je fuis mais je fuis et il faut que je me l’admette
je change de locations tous les trois jours c’est pas normal quand est-ce que je me pose vraiment quand est-ce que je prends le temps
je fais que travailler
je ne mange plus je ne dors plus mais je fume plus
burn-out dès novembre ?
pas ouf
J’ai pas trop envie de réfléchir à quoi poster ce soir donc comme je suis sans aucuns scrupules je poste juste un message pour vous dire que je recherche des gens pour me coller des stickers pendant vos balades urbaines un peu partout en France (dans le Sud ça m’arrangerait vachement) (mais je prends partout) ça vous prends un demi seconde et c’est plutôt fun donc si vous partez en weekend pensez à moi ;) c’est trop tard pour Thierry à Marseille g le seum
J’ai croisé un tournage de film à Venise et je me suis demandée si c’était toi (et pis non, rien à voir). Je sais pas si je devrais t’envoyer ce message, peut-être pas, trop tard, d’ailleurs je sais même pas si tu as gardé mon numéro, en tout cas j’ai pensé à toi ce matin et j’ai voulu te le dire. Je suis comme ça j’y peux rien, j’ai pas peur de dire aux gens que je pense à eux, mais bon y’a rien à interpréter de plus, je suis juste un peu direct, et c’est pas parce que je t’envoie un message pour te dire que j’ai pensé à toi pendant deux minutes qu’il faut en déduire quelque chose. C’est ça qui est compliqué, l’ego des hommes gonfle bien trop vite, donc on peut plus rien dire. Ça m’empêche pas de dire les choses mais ça me fait parfois bien chier, vous emballez pas trop vite, je suis comme ça, je dis aux gens ce que je pense. Je crois que ça t’avait un peu désemparé, d’ailleurs, le soir où on s’est rencontré et que je t’ai demandé si tu voulais couché avec moi. Parce que la réponse était oui mais que tu as rougi de l’admettre, j’avais trouvé ça mignon d’ailleurs. Alors c’était peut-être un peu direct de ma part mais ça avait le mérite d’être clair. En tout cas voilà, n’ayez pas peur de dire aux gens que vous pensez à eux, même si c’est pas réciproque, ça fera toujours sourire je crois, et moi faire sourire les gens ça me suffit.
