Escapade
un moment pour respirer.
Je suis descendue annoncer la nouvelle. Paul et Maman préparaient la soupe. Ils rigolaient, et je n’aimais pas cette idée de les arrêter. 12h12, j’annonce le décès. Paul me prend dans ses bras mais ne pleure pas, il reste là, muet. C’est étrange comme chacun réagit différemment à la disparition. Maman avait les larmes aux yeux, Paul n’a rien montré, m’a juste écouté. Antoine a relativisé, “Il faut voir ça comme un soulagement, elle souffrait, maintenant elle est partie et un nouveau né prendra le relais, c’est le cycle de la vie”. Il n’a pas tort mais j’avais l’impression dans sa voix, que rien ne tremblait. Puis j’ai réussi à avoir Papa: “Allo? Oui, comment ça va? Pas bien. Je suis triste. […] Je suis seul aux Comores et je dois voir le ministre des transports dans 2h”. Je n’aime pas m’habiller en noir. Mais le 3 janvier 2022 je n’aurai pas le choix, je vais faire une exception.
Mes rêveries sont de plus en plus intenses ces temps ci, cela doit être dû aux longs trajets qui m’animent. Mes pensées divaguent, il y a des heures à perdre. J’ai du temps pour construire mon scénario, la musique à fond, la fausse réalisatrice que je suis recommence les chapitres. Aziliz retrouve Ludo un ami d’enfance à l’escabel, ils prennent un verre et se rappellent les anecdotes du collège. Et comment l’ignorance les a fait se perdre.
On prépare le nouvel an, ça rigole plus. On investi. Cette année on va s'marrer, c'est Bruno qui l'a dit. Alors on sort la boule à facette, et les années 80 sont de sortie.
Ma rêverie me joue des tours, je mélange mes envies et mes désirs, la réalité et la fiction. Je prépare la nouvelle année, avec la seule décision, de ne pas avoir de résolution.
Si seulement on pouvait revenir, juste un instant, à l'innocence de l'enfance. Où le réveillon de Noel n'était que le moment merveilleux où tout allait bien. Où les Playmobil attendaient patiemment d'être découverts sous le sapin.
J'aime me perdre dans mes pensées, j'aime me perdre dans les nuages, j'aime partir un peu trop loin. Je repousse le moment de partir, pour profiter des derniers instants, qu'il me reste avant d'oublier. D'oublier mes pensées, d'oublier de rêver et partir, pour de bon.
Ma rêverie continue même en vacances, je profites du changement de lieu pour renouveler le scénario. Aziliz n'aime pas les fêtes de noël, elle n'aime pas faire semblant, semblant que tout va bien. Alors elle s'évade avec lui, souvent sous la pluie, de façon romantique.
Dernière soirée, on se décide à sortir.
On fixe la mer, on regarde le soleil tomber, puis on se retourne, et la lune prend le relais.
Ça faisait longtemps qu’on voulait retourner à la cafétéria de Cora. Alors voilà c’est fait. Toujours la même déco, la même ambiance, Cora quoi.
De retour sur la plage, je continue ma quête de coquillages. Ma musique en tête, je me sens seule sur terre.
I guess I'm going through a phase I'm feeling kinda low I never leave the house but I'm not home Can't tell if I'm awake, or living in a dream A caterpillar drifting down a stream And I just wanna fly away But I can't seem to get my feet up off the ground Everything is turning upside down Maybe we're just butterflies, butterflies Going through a chrysalis Don't you ever wonder why, wonder why We've been going through all this Maybe there's a cocoon around the world And we're all dying just to break through 'Cause we'll be butterflies, butterflies Brand new
Les sirènes ne faisaient que clignoter, la panique était en bas. Nous on ne voyait que la beauté du bleu, vu d’en haut.
Se perdre dans les films, et recommencer. Je me nourris d'histoires, et je les mêle aux miennes. Je commence ma rêverie par un contact, pour le poursuivre, en vain. Puis je recommence.
Les rêves sont indescriptibles, surtout quand ils ne se finissent jamais. J'en suis au chapitre 22, Azylis rentre dans le restaurant / café où je suis allée en 2018, sur les toits de Shanghaï. Elle y croise toujours cette même personne, mais n'arrive pas à l'approcher. Peut-être dans le prochain chapitre.
Aujourd'hui j'ai prit un café à côté de Magloire. J'ai eu un retour en arrière dans les années 2000. Quelle journée!
Ça a commencé très tôt, je n'étais jamais attentive, j'étais obsédée à l'idée de m'évader. Le pire c'était que ça se voyait, quand je décrochais. Mon regard partait, et mon esprit divaguait. L'ennui je l'appréciais: pour ne pas dire que je l'attendais.
Pourquoi je suis coincé dans ces pensées. J’aimerai me changer les idées, trouver une autre activité. Aujourd’hui c’était le sapin, qu’est ce que ce sera demain? Imagines je reste coincée, dans mes pensees. J’ai peur d’y rester, et d’en oublier la réalité.
Mes yeux restent ouverts, mais mon esprit est ailleurs. Perdu dans mes pensées, j'avance dans ma deuxième vie. Puis les bilans approchent, et c'est le retour du temps qui presse. À quoi ça sert de dormir? Si on peut rêver éveillé.
Parfois le rêve est plus fort, il prend le dessus sur la réalité. C'est d'ailleurs lui que je viens chercher, chaque jour dans mes pensées. J'écoute peu, j'écoute plus, je le poursuis lui. Ce scénario infini dans ma tête, inspiré de moments de la journée de rencontres furtives du temps trop court, qu'il m'est donné pour le réaliser pour de vrai.
Rêverie
Nature : s. f.
Prononciation : rê-ve-rie
Etymologie : Rêver.
Idée chimérique semblable à un rêve.
Délire causé par une maladie, par la fièvre.
État de l'esprit occupé d'idées vagues.
Pensées riantes ou tristes auxquelles se laisse aller l'imagination.
Produit de l'action de rêver, de méditer.
Powered by WordPress