Errances

14 octobre 2022

pourquoi je ne dessine pas assez :

Filed under: - marion — Marion @ 18:55

parce que je n’ai pas encore trouvé le moyen de retranscrire en dessin le bruit de la pluie.

(j’aime autant les rimes internes que les alexandrins blancs cachés dans la prose) (ça révèle forcément quelque chose, mais comme pour beaucoup d’autres de ces phénomènes flottants je n’y ai pas encore suffisamment réfléchi) (je retarde le plus possible la fin du mystère)

12 octobre 2022

juste à temps

Filed under: - marion — Marion @ 23:54

(si j’arrive à tenir au moins un jour sur deux est-ce que vous me pardonnez de ne pas pouvoir faire plus ?) (c’est difficile d’ordonner le chaos) (de tirer quelque chose de la mêlée)

Aussi, Fernando Pessoa a dit en 1928 :
« (Le patron du Tabac est sorti sur le pas de sa porte).
Estève, comme mû par un instinct divin, s’est retourné et m’a vu.
Il m’a fait signe de la main, je lui ai crié
Salut, Estève !, et à nouveau
L’Univers s’est refermé sur moi sans idéal et sans espoir, et
Le patron du Tabac a souri. »

(et bonne nuit !)

10 octobre 2022

pour expliquer mon court silence

Filed under: - marion — Marion @ 08:29

Tant que le ciel est de ce pourpre noir, tant que la voix n’a pas tremblé à mon oreille je retiens mon souffle.
Si je savais comment faire je retiendrais pour toujours les dernières senteurs de l’été dans la première fraîcheur de septembre, l’or des fins d’après-midi ne me quitterait plus jamais et il n’y aurait plus pour moi, ou pour toutes celles, tous ceux que j’aime, d’heures creuses comme un lac asséché plongé dans une nuit noire, collante et sourde.
Tant que je ne distingue que les silhouettes des immeubles et que les églises restent éteintes je m’efforcerai enfant pratique d’un monde virtuel de recouvrir mon angoisse de sons incohérents, de visages trop lisses et d’amours trop purs.

Il faudra bien que le jour se lève et que la voix revienne.
Jamais rien ne s’opposera assez radicalement à la vérité absolue que la vie continue.

————————

(P.S.: héberger des (futurs?) membres du Massicot c’est bien, parler avec elleux des livres qu’iels remarquent dans ma chambre – Rilke et Bobin pour toucher tout près du cœur – c’est encore mieux.)

7 octobre 2022

saisissement

Filed under: - marion — Marion @ 21:42

au cours d’histoire de l’art ; c’est la deuxième fois que de l’art académique produit cet effet sur moi, aussi profond, aussi immédiat, aussi émotionnel ; peut-être qu’au final il y a là quelque chose à explorer

5 octobre 2022

Papier Timbré – 2

Filed under: - marion — Marion @ 22:14
De nouveau au Papier Timbré - à nouveau une libération du stylo et des formes - exercice de détente à renouveler aussi souvent que possible





4 octobre 2022

Nouveau carnet de croquis

Filed under: - marion — Marion @ 22:42

3 octobre 2022

J’écoute un podcast et je me demande :

Filed under: - marion — Marion @ 18:45

est-ce que Proust aurait écrit sur un ordinateur s’il avait eu le choix ?
Autrement dit, tout communique et je persiste à croire qu’on écrit de la poésie bien plus belle avec un stylo qu’avec un clavier.

Le culte du passé amène la frustration constante d’avoir manqué l’âge d’or de l’art, de la littérature, de la mode… Et en effet ce qui a existé n’existera jamais plus ; mais ce qu’on se représente depuis le présent n’est pas non plus ce qui a existé ; Proust lui aussi devait trébucher dans les escaliers et mettre sa veste à l’envers de temps en temps.
Alors peut-être que les différences d’époques n’ont pas tant d’importance, qu’il n’y a pas de recette miracle. Elle nous manque pourtant, on tâtonne dans le noir et je crois que ça, ça ne changera jamais ; on l’invente dans les images déformées du passé imprimé sur du beau papier. On s’imagine qu’eux, il y a cinquante ans, cent ans, eux étaient dans les conditions nécessaires pour créer du beau.
Mais : évitons les clichés et écrasons la fausse nostalgie.

2 octobre 2022

week-end escapade

Filed under: - marion — Marion @ 22:53

(des choses en naîtront mais voilà il faut du temps alors en attendant)

30 septembre 2022

La vie est vaste l’espace est beau

Filed under: - marion — Marion @ 17:30

Exister dans l’automne comme une ombre nouvelle
(Oui j’aime bien aller mieux mais pourriez-vous aussi sauver mes amis)
Exister dans le froid qui nous laisse respirer quelques instants au milieu de la fin du monde
Où – le croyez-vous ? Je n’y crois presque pas – il y a encore de la beauté
Encore du grave encore du délicat
Tout n’est pas dévoré par les machines et leurs grincements ne recouvrent pas le battement d’ailes de ma boîte aux lettres

La vie est vaste l’espace est beau
Ça y est, les matins sont bleu sombre et frais comme une nuit de décembre
Rennes coule en reflets depuis ma fenêtre
Vingt-quatre heures qui rétrécissent comme le jour s’enfonçant dans l’hiver
La passion, il est vrai – la passion dilate le temps
Happées par un trou noir les heures retrouvent un peu de la magie qu’elles avaient à l’enfance

la minute épistolaire (1)

Filed under: - marion — Marion @ 16:52

Parfois j’écris à mes ami.e.s et dans ces moments-là j’aime bien me comporter comme un poète du XIXè ; ça peut surprendre ; mais en fait ça fait vraiment du bien. Alors voilà un morceau de lettre, prenez garde, ce ne sera sûrement pas le dernier.
(Exclu totale puisque vous lirez ça avant elle, je ne sais pas trop quoi en penser ; je choisis de trouver ça fun)

« Voilà ce que je peux te dire : tout va trop vite pour moi. Je suis arrivée à Rennes hier, je repartirai demain, les dessins flottent et défilent si rapidement devant mes yeux qu’ils ne peuvent presque jamais trouver le chemin de la page, c’est frustrant, frustrant.
L’empressement de la vie trouve son apaisement dans la lenteur des grands événements, et une heure sublime se construit et se paie en années : un instant seul ne suffirait pas à la porter, il lui faut le socle du passé et la puissance incomparable du temps. »

29 septembre 2022

Papier Timbré

Filed under: - marion — Marion @ 18:33

Hier soir au Papier Timbré – l’improvisation des musiciens aidait étrangement à la liberté du stylo, qui vibrait et dansait sur la feuille, encouragé par la tête qui bougeait sur le rythme ; les dégringolades de notes ; les renâclements de la batterie…

marion

Filed under: - marion — Marion @ 13:24
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