17h16
Des pieds, des jambes qui s’élancent, mon cerveau est en vitesse lente, les mouvements se décomposent. Le flou s’accompagne du chant des oiseaux et des paroles superficielles des passants. Et moi je suis là, parmi eux et je continue d’avancer, je regarde mes pieds, mes jambes puis je m’élance.
Quand le village ferme les yeux,
Au réveil, la confiance aveugle peut s’avérer mortel…
17h43
J’en ai mare d’être tête en l’air,
Ça prend du temps d’être tête en l’air…
Et puis l’énergie elle part dans les aires comme ça,
Sans prévenir, c’est fatigant…
23h29
Où allons-nous ?
Je ne sais pas.
Pour l’instant nous sommes là,
c’est ce qui compte.
Avez vous déjà entendu parler de l’ENA, l’entêtement national des abrutis. C’est une association à but lucratif crée en 19445 visant à former tout les abruti qui le souhaite dans l’entêtement, c’est à dire dans la non faculté à se remettre en question et donc à prendre les gens pour des cons. Alors un conseil, ne faites pas confiance à toutes les personnes sortant de cette institution, on pourrait bien vous prendre pour des cons.
Les souvenirs, le présent et le futur se mélange, il n’y a plus de repère, seul l’instant.
9h30
Quand la sonnette située juste à côté de ma chambre a retenti une fois, puis deux, quand elle s’est arrêté les yeux lourd ont commencé à s’ouvrir, j’ai pris conscience de ma gorge sèche après le kebab d’hier soir, de mes oreilles en compote avec le concert de la veille. Et un troisième coup de sonnette, je regarde l’heur sur mon tel 9h30. Et là précisément à ce moment-là j’ai eu envie de jeter une pierre dans la mer et de dire « cette pierre c’est pour tous ceux et celles qui sonne à ta porte un samedi matin quand depuis deux semaines, c’est la seule grâce mat que tu t’étais programmée ». Mais comme je m’étais réveillez et que la personne avait l’air très motivée derrière la porte je me suis levée, j’ai enfilé un bas de pyjama puis après avoir ouvert la porte de ma chambre je regarde à travers l’œil de la porte de l’entrée. Personne. J’attends un peu. Puis je la vois. La vielle du 4ème. Notre rencontre date d’il y a trois ans, à cette époque lui parler signifiait se prendre des piques dans la gueule peut importante les meilleures intentions que tu puisses porter. Puis avec mes colocs on a organisé des choses pour le quartier on a discuté avec les habitants de l’immeuble. Un matin, elle m’a dit bonjour, c’est à partir de ce moment là où notre relation à évoluée.
Hier soir avec mes colocs on est allé dire bonjour à tous les habitant de l’immeuble pour prendre de leurs nouvelles, savoir comment ils vont et leur ont parler des projets que l’on a pour le mois de novembre. (Faire une fresque sur la porte de la cave de l’immeuble, cette même cave où se trame un trafic pas très légal d’après plusieurs bouches, cette même cave où il est écrit « Nike la bac » en rouge)
Bref arrivé la porte de cette dame M. elle commence par nous clacher un peu comme à son habitude puis son air s’adoucît elle devient plus gentille et fini par nous remercier, elle nous offre des livres, « vous savez j’adore les livres » nous dit-elle avec un grand sourire et ses yeux pétillants. La soirée se poursuit avec mes colocs nous rentrons puis la nuit continue et vient le moment où exténué de fatigue je m’affale dans le lit vers 4h00 du mat. C’était la dernière chose dont je me souviens avant que cette putin de sonnette retentisse. Mais finalement M. venait pour donner des livres et des jouets dont elle nous avait parlé la veille pour qu’on les donne a d’autre association ou qu’on les garde pour nous. Ça se voyait dans ses yeux qu’elle était heureuse, heureuse de donner, heureuse de partager et heureuse de me rendre heureuse. Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’une vrai grâce mat’ aurait été le plus beaux des cadeaux. Mais sans rancune, je suis heureuse de la voir comme ça, aussi épanouie et pourtant elle alterne entre l’hôpital pour son mari et le cimetière pour un de ses être chère. Finalement même si le temp à sûrement augmenter sa méfiance des gens, cette personne à un très grand cœur, ça se sent. Finalement non, je ne lancerai pas de pierre. Mais je vais quand même tenter de me rendormir. Et merde il est déjà 10h30 est-ce que ça vaut le coup de se rendormir ?
Avec Manon on a jeter des pierres dans la mer.
Des pierres à tout ce qui nous emmerde, j’ai décidé de jeter des pierres ici aussi car ça fait du bien.
Ps: je vous déconseille de vous baigner quand je ne suis pas de bonne humeur
01h30
Trois boîte de kebab ouverte sont posées sur la table, trois histoires déballées dans l’intimité.
Que décide t-on de garder du passée ?
Qu’est ce qui restera gravé dans notre mémoire ?
Pourquoi se souvient-on de cette rue, cette phrase qui résonne encore en nous, ce sourire, ce regard ?
Il y a une infinité de souvenirs possible en une journée, mais notre cerveau fait le tri.
C’est aussi ce qui rend précieux le souvenir car il a été soigneusement taillé par notre cerveau pour ne garder que le diamant, cet instant unique qui a très peu de chance de se reproduire dans notre vie. Un diamant beau et tranchants qui peut contenir n’importe quelles émotions, de l’amour à la haine en passant par le dégout, la joie, la tristesse ou l’euphorie. Alors, avant de dormir, je passe en revu certains éléments de la journée que je ne veux pas oublier et je me les répète comme une poésie que l’on apprend, image après image, je récite ces souvenirs, je taille la pierre.
Ce samedi à Nantes, une performance participative autour de la poésie au lieu unique.
Voici des petites vidéos de ce moment partagé
lou_avion
IMG_9556
21h21
Le soleil s’est couché et les lumières de la ville se sont allumées.
Il pleut.
À travers mes lunettes sur lesquelles ce sont posées des gouttelettes,
je vois la vie avec des paillettes.
(more…)
Premières photographies de la prison de Jaques Cartier. Cela fait maintenant une dizaine d’années que la prison n’est plus occupée, Rennes métropole à récupéré ce lieu emprunt d’histoire. La ville est en demande de projet artistique ou autre pour faire revivre ce lieu. Dans le carde du cours de photo aux beaux arts, nous menons un projet autour de ce lieu, à voir où cela va nous mener.
0h31
Premier cours de théâtre à la paillette, c’est fou que le premier exercice d’impro corresponde vraiment à ma situation actuelle. Ce que j’aime dans le théâtre, c’est de pouvoir imaginer une autre histoire, être dans la peau d’une autre personne, ressentir du dépit, du dégoût, de la tristesse et finir par la colère en quittant le lieu du jeu. Je reprends alors conscience que ce n’était qu’une histoire, qu’une personne inventée et totalement extérieure à ma propre personne. Je retrouve alors les émotions qui m’accompagnaient avant de jouer.
Ce qui est assez incroyable, c’est que ma prof de théâtre me dit en début de cours que l’atelier de la semaine prochaine est annulé car la pièce qu’elle a mis en scène va être jouée mardi prochain. C’est une pièce que Kate Tempest, dont je lis actuellement le livre Connexion. (Dont j’ai cité un extrait au dernier post errance d’ailleurs)
Kea Tempest, Connexion (2020)
« Ce circuit dessine un triangle. Afin que la connexion s’opère et qu’elle soit ressentie, trois bornes doivent être alimentées avec une intensité égale. Ces bornes, les trois pointes du triangle, sont l’écrivain, le texte et le lecteur. Cela vaut pour toutes les formes artistiques mais l’idée, c’est que le créateur, l’œuvre et la personne qui se charge de donner vie à cette œuvre doit fonctionner de conserve, s’activer et transmettre à cette énergie pour que l’ampoule s’allume, que la connexion ait lieu.
« Ce qui compte, ce ne sont pas uniquement les mots en eux-même, mais les ponts que ses mots prononcés à la suite, sur le bon registre, jette entre l’émotion et l’expérience. Entre la scène et le public, le lieu et l’humanité qu’il contient. Entre la journée que chaque personne dans la foule traînait avec elle et la soirée qui s’annonçait. Quand la connexion s’établit, tout est relié et convergent vers un moment d’émotion partagée, vers une affinité créatrice qui arrime chaque personne à un présent vécu comme une expérience collective. »
« La beauté (…) peut s’exprimer par une poubelle sur la quelle tombe un rayon de soleil, ou ce peut être une rose dans le ruisseau… »
Charlie Chaplin
17h21
Ce n’était pas une ressemblance,
C’était bien lui.
Un frisson m’a traversé le corps
C’était bien lui,
Ce n’était pas une ressemblance.