Errances

j’aimerai qu’il neige, que tout soit recouvert de blanc, de silence, de froid. Que chacun reste dans sa hutte, et que des traces de pas s’inscrivent sur le sol pour raconter, trahir les déplacements des gens. Et puis le lendemain, c’est oublié.

J’aimerai qu’il brouillard, que personne ne voit plus rien devant soit, que la vie soit ralentie, qu’elle laisse plus place au hasard d’une rencontre. Qui fonce sur son autoroute ne voit pas ce qui l’entoure. J’aimerai respirer à nouveau les nuages pour gouter la saveur de la vie.

J’aimerai qu’il pleuve des litres d’eau, que la ville soit un ruisseau, que les habitants s’y baignent avant d’aller au boulot. J’aimerai qu’il y ai des gens qui nous fasse traverser d’une rive à l’autre, que le dessus des voitures soit des rochers sur lesquels se poser. Que l’eau vienne laver tout ce qui n’a pas lieu d’être.

J’aimerai qu’il tempête, que le vent souffle dans oreille la réponse, que nous soyons retenus par les branchages des arbres, sans quoi nous partirions loin loin dans une autres contrée. Certains sont partis, et restent loin

J’aimerai que la terre bouge, que tout tremble, que tout désordre, pour laisser au nouveau et à nous tous, repenser l’organisation de la vie.

J’aimerai qu’il feu, qu’il chauffe qu’il brûle, que la ville deviennent noir et qu’une autre civilisation naisse ailleurs. Ou alors que le feu viennent éteindre le superflue qui nous empaquette, que les choses sans valeurs brûlent, et puis le lendemain, c’est oublié.

Je sais qu’il y a des conséquences terribles aux philippines dues au climat, mais cela n’empêche pas de rêver.

C’est un mec qui part en vacances. Il confie son chat à un de ses amis.

Quelques jours plus tard, celui-ci l’appelle et lui dit : »Ton chat est mort. »

Choqué de l’apprendre de façon aussi abrupte, voici l’échange qui s’en suit :

Le mec (en vacances) : « Mais tu aurais pu me préparer psychologiquement ! »

Le mec (l’ami) : « Bah, tu aurais voulu que je te dise quoi ? »

Le mec (en vacances) : « Je ne sais pas ! … ton chat est sur le toit, les pompiers sont arrivés, ton chat est tombé…bref quelque chose ! »

Bien plus tard, Le mec (en vacances) repart en vacances (veinard !).

Son ami l’appelle : « Alors, voilà, je t’appelle pour te dire quelque chose…ta grand-mère est sur le toit… »

Mais qu’est-ce que tu cherches Emeline, hein? Qu’est-ce que tu cherches ? Tu veux faire du mal à qui ? À moi ou à toi ? Tu sais pas faire autrement que créer le malheur. Tu vis de ça, y’a que ça dont tu jouis. Faire du mal. Qu’est ce que tu cherches alors, si c’est pas ça ? C’est moi qui invente ? Tu cherches la merde, tu ne sais faire que ça. Je vois bien. Tu mens à qui ? Parce que moi, je ne vois que toi. Je sais tout. Penses-tu. Je constate. Je fais que ça constater. Tu dis que je me fais des films. T’es en communication et tu sais pas communiquer. Ah pardon, j’oubliais. Tu ne sais pas communiquer qu’avec moi. Mais va voir les autres, si avec eux y’a pas de problème. Vas-y ! Dégage. De toute façon je serais malheureux sans toi ou avec toi.
(Aucune remise en question, c’est toujours l’autre qui a tort. Surtout quand l’autre ne fais rien de mal et essaie de s’en sortir malgré tous ces bâtons qui lui transpercent les mollets. Bâtons qui sont pour la plupart posés par elle-même.)
Mais j’y remédie à tous ça. Et les tiens de bâton ils me font chier. J’ai bien du mal avec les miens, m’en rajoute pas non plus. Fais l’écorché. Écorche-moi. Mieux, écorchons-nous. Et surtout faisons-nous du mal. Mais non, mais non, j’oublie. JE nous fais mal. Allez.

Nous pique-niquons sur une aire plane, avec au-dessus de nos têtes un énorme pont. Je suis avec mes parents. Face à nous s’offre une vue sur la ville entière. Futuriste. Au loin, une grande tour longiligne avec au sommet une plateforme ovale, domine la ville. Tout d’un coup elle se met à vaciller puis à flancher. Nous assistons à sa chute, tel des spectateurs impuissants face au spectacle qui se déroule sous leurs yeux. J’aperçois à l’intérieur les centaines de personnes prisonnières de cette tour de verre, condamnées à mourir.

L’écroulement provoque un mouvement de panique général. Tout le monde s’agite autour de nous et il faut fuir. Nous nous mettons à courir mais un droïde nous barre le passage. Il nous indique d’aller nous abriter dans les sous-sols de la ville. Mais j’aperçois plus loin d’autres droïdes, distribuant des blouses blanches à certaines personnes. Instinctivement je me dis qu’ils nous faut à nous aussi ces même blouses, et non aller dans les sous-sols. Je retiens mes parents et dans la cohue j’arrache une blouse à l’un des robots.

Je me réveille alors en sursaut, avec la peur au ventre de ne pas en trouver deux autres.

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