—————————————– travailler avec le vivant ———————————————-
avec comme principal sujet ——- le devenir de ce vivant dans la durée, dans le temps ————–
—————————————– travailler avec le vivant ———————————————-
avec comme principal sujet ——- le devenir de ce vivant dans la durée, dans le temps ————–
je suis dans un coton un peu trop dur
un peu trop mou à certains endroits
filandreux sur les bords
et mousseux au milieu
des poils entre les lignes m’ont fait éternuer
dégât des eaux au rez de chaussé
Trois stylos, deux bleus, un noir
Un carnet bleu
Un livre de poésie
Des écouteurs
De la crème pour les mains qui sent la rose
Un pochon
Un paquet de mouchoir.
Perec nous invite à faire l’inventaire de nos poches, de nos sacs, de questionnez ces objets ? Que disent-ils de moi ?
Sur ces trois stylos, il y en deux que je préfère
Des mots, des maux, démos
J’aime posséder des livres pour pouvoir les lire une seconde fois
Il y en a qu’un qui marche sur les deux, c’est agaçant
On peut penser que ça sent les toilettes, mais elle sent plutôt bon
Le vice ?
Les allergies ou le rhume ?
Alors ? Qu’est ce que ça dit de moi ?
« Mon monologue en forme de dialogue avec toi sans toi en question à mes réponses. »
Babouillec, « Algorithme Eponyme »
» Je guette les étoiles qui brillent dans ma tête. Univers à l’envers du décor toilé imbibé d’hymnes boréals, scintillement musical sans limites qui fait danser les couleurs de tes étoiles. »
Babouillec, » Algorithme éponyme »
Parfois Doug s’allonge sur la table
nu comme un vers
et sa bite tape sur la table au rythme de la musique
c’est souvent quand on se réveille en pleine nuit d’une insomnie
c’est bizarre d’ailleurs c’est toujours en même temps
on va donc dans le salon avec les lumières éteintes
on allume juste le faux feu sous l’arbre en pot
et dans ces moments là je l’écoute débiter des banalités
avec en arrière fond le bruit de sa queue sur la table en bois
mes paupières s’alourdissent
et je m’endors sur le canapé
le matin je me réveille quand la lumière rentre par la fenêtre
il est toujours au même endroit
endormi la bouche ouverte
son penis ne bouge plus
juste des petits sursauts de temps en temps, comme les chiens qui rêvent et courent dans leur sommeil
ou comme un poulet à qui on aurait coupé la tête
je vais alors me recoucher dans notre lit
il me rejoint un peu plus tard avec son corps tout froid et son kiki tout petit
je me pousse et lui s’allonge
sous la table il y a un monstre
derrière le rideau il y a un monstre
dans le coin derrière le radiateur il y a un monstre
dans la poitrine il y a un monstre
sous le tapis il y a un monstre
derrière la porte il y a un monstre
dans le coin de l’oeil il y a un monstre
dans le pommeau de douche il y a un monstre
sous le cuir chevelu il y a un monstre
Karen sent son keur qui bat fort.
Est-elle amoureuse ?
Est-elle dans un manège à sensation ?
Est-elle émue par la fin de son film ?
Et non, c’est une crise de tachycardie !
9h. « le trois de trèfle évoque la rupture d’un lien affectif qui pourtant semblait fort (…) vous allez éprouver le besoin de vous éloigner d’une personne ou de prendre de recul sur vous-même afin de repartir sur des bases plus saines (…) le trois de trèfle vous invite au détachement (…) il faut parfois accepter de rompre un lien affectif pour se sortir d’une situation problématique et continuer d’avancer »
18h. « j’ai décidé qu’à partir d’aujourd’hui je n’accorderais plus de sens à ce qui n’en a pas »
sans aucune raison je relis le premier texte que j’écrivais l’année dernière
c’est en me rendant compte qu’il datait d’il y a un an jour pour jour,
que je décide qu’à partir d’aujourd’hui, je redonnerais à nouveau du sens à tout ce dont j’avais arrêté de croire
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