J’ai tellement de pensées dans ma tête à la minute que j’ai le sentiment que ma tête est sous pression comme un pot-au-feu dans un auto-cuiseur.
8 janvier 2023
le ragondin
Au départ j’ai pensé à un rondin
parce qu’il restait immobile
ça l’a fait réagir :
vexé il est parti
le ragondin
(je reviens d’entre les morts avec cette anecdote dramatique de mon nouvel an)
dimanche silence
Je m’essaye au silence
Je dis silence mais mon voisin fait le ménage depuis deux heures, il frotte les murs comme si il avait tué quelqu’un
Mais à part ça, je m’essaye au silence
7 janvier 2023
6 janvier 2023
et je lui rends le plaisir qu’elle me donne
J’ai pas mon casque alors j’écoute de la musique sur le haut parleur de mon téléphone. Je le colle contre mes oreilles et c’est presque pareil.
5 janvier 2023
mercredi ça ressemble à merde
franchement, franchement ?
une journée bien minable
comme on en fait rarement
j’étais
fatiguée,
donc irritable,
conne (par manque de discernement),
et frustrée !
malgré tout, bonne année.
4 janvier 2023
J’ai été dans un magasin de cartes postales
C’était une belle boutique alors je suis allée voir la dame et je lui ait dit:
Bonjour madame vous avez de très jolis portes-cartes-postales
rue de la Crèche
En décembre j’ai visité un appartement rue de la Crèche, en face du dernier endroit où l’on s’est embrassés, ça m’a fait tout drôle. Finalement je ne l’ai pas eu, j’habite rue [x], au dessus du café où j’avais demandé un stylo à la serveuse pour te gribouiller mon adresse sur un vieux ticket de caisse. Tu vois Rennes, ce sera toujours un peu toi. Mais ne te méprends pas, Rennes pour moi c’est plein de gens à la fois.
L’impact des rêves sur la réalité
– Et tu n’as pas envie que ces rêves entre dans la réalité ?
– Non, les rêves me suivent…
3 janvier 2023
Je vous souhaite de mettre le masque de chien et vos pieds à l’envers pour de bonnes errances en 2023
très belle expo
sur le cartel de ce tableau
Le Masque de chien 2002
Garouste a réalisé plusieurs autoportraits. Il se représente ici dans un paysage, portant sous le bras un masque de chien. Le chien guidé par son flair, que l’on retrouve aussi à l’arrière-plan avec les personnages du classique et de l’indien , renvoie à l’intuition.
Les pieds de l’artiste, orientés vers l’arrière, soulignent le refus d’une direction unique et invitent à l’errance.
peut-être qu’en 2023 j’écrirai un livre
Est-ce que tous les changements de décennie s’accompagnent d’un changement de réalité ?
2 janvier 2023
irish goodbye
boire de la bonne bière, parler trop fort au pub, payer six euros un mauvais vin dans une minuscule bouteille, la whipped cream et les baby guiness, le serveur de Frank Ryan, dire grand et ye et hiya, les t-shirts de Rory, les gens qui portent des pulls de Noël tout le mois de décembre, les maisons sur-décorées pour Halloween, se baigner dans la mer glacée fin novembre, cracher sur les anglais, râler contre les touristes à Temple Bar, repérer les stickers franco-anarchistes partout, courir sous la pluie à 23h30 pour ne pas rater le dernier Dart, Dublin in the rain is mine – a pregnant city with a catholic mind, écouter les Undertones, Sinéad O’Connor, les Cranberries et les Corrs, penser à St Malo sur les rochers de Sandycove et au Cap Fréhel sur les chemins de randonnées de Howth, prétendre comprendre les règles du GAA, traverser le pays en bus pour le prix d’un sandwich, envoyer des cartes postales aux gens que j’aime, le marché aux puces des Liberties, les concerts à Vicar Street, la bouquiniste de Cows Lane qui lisait Madame Bovary, ne pas réussir à aimer le whiskey, même irlandais, même dans le café, arrêter de fumer à cause du prix des cigarettes, arrêter d’écrire à cause de la dépression, lire James Joyce et Emilie Pine, les accents différents à chaque coin de rue, l’accent nord-irlandais, avoir ma tête dans le journal et me faire reconnaître à la cantine, la gentillesse des irlandais.es, le soleil tous les jours, la pluie tous les jours, les quatre saisons en douze heures, retrouver Emma à Blackrock pour voir la mer, le café au lait végétal, les banana bread plein d’épices, regretter de ne pas avoir de poncho, pester contre les bus, les écureils de St Stephen’s, croiser des renards dans mon quartier à chaque fois que je rentre dans la nuit, manger une glace artisanale à 22h en décembre (saveur sea salt & butterscotch), sortir des petits commerces en disant God bless you, les marées hautes par la fenêtre du Dart, […]