Errances

11 octobre 2012

We. Are. Legion.

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4chan

10 octobre 2012

Conte de fée #2

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Il rentre dans le foyer. Rebecca se demande tout de suite ce qu’il fait là. Comme elle, on dirait qu’il n’a pas sa place ici et pousse comme une mauvaise herbe dans les jardins royaux. Peut-être qu’après tout, personne n’a sa place ici, pense-t-elle.
Elle ne l’avait jamais vu avant, et pourtant, il a l’air de connaître tout le monde. Il a même l’air de la connaître, elle. Juste avant de s’avancer vers la princesse, il la cherche des yeux. À cet instant, elle sait qu’ils vont s’aimer. Lui ne le sait pas encore, même s’il la pénètre d’un regard aussi lubrifié qu’un vis recouvert de glaire cervicale. Elle s’étonne de se détacher de la réalité encore trop plate de leur relation pour partir dans des rêves à deux très improbables. Ce pique de lucidité ne dure pas longtemps – ils ne durent jamais longtemps. Bien vite, elle se retranche derrière ses pensées douteuses et sa basse estime. Il doit déjà partir, et il l’embrasse presque dans le cou, avec une maladresse calculée. Elle sait qu’il a respiré son odeur et que maintenant qu’il y a gouté, il ne pourra plus s’en défaire. Il viendra la chercher, c’est sûr.

[…]

C’est égoïste, c’est totalement égoïste. Oui, l’amour n’est pas amour sans être égoïste, pense-t-elle. Ce qui est considéré comme la plus belle chose du monde est en fait le repli le plus total sur soi-même. Quelle horreur! Cela me plait, décide-t-elle, en prenant conscience qu’elle n’en a rien à foutre de renier toutes les convictions qu’elle a cru se fabriquer tant qu’elle obtient ce qu’elle veut.

La jeune fille murmure, comme éveillée d’une telle révélation

« En fait, on est vraiment jamais sûr de rien »

9 octobre 2012

à écouter avec un casque ou des écouteurs

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7 octobre 2012

Sounds of travel

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Rue!

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6 octobre 2012

Qu’est ce que les chats font la nuit?

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5 octobre 2012

une vidéo de chat, hein?

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4 octobre 2012

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Lennart Nilsson, Trompe de Fallope.

 

Chloé Kermorgant, ma robe rouge.

 

3 octobre 2012

World’s end

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Une belle histoire du temps

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1 octobre 2012

croisé au musée de l’érotisme

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Antoine Bernhart

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Mon dieu, il est minuit passé.

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Et ce matin, j’ai trouvé à ma porte l’équivalent de Dr Jekyll/Mr Hide en chat.

 

29 septembre 2012

Je cherche encore l’adresse

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Monsieur Alain Guyard,

La Zonzon n’est pas de votre première plume, mais ce sont les premières de vos lettres que j’ai lues.
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de lire quelque chose qui vous tire par le bras d’un trou trop sombre où vous étiez tombé? Il faut dire que vos phrases sont arrivées au bon moment, j’ai retrouvé foi entre lecture et écriture.
Je ne suis jamais passée par la case «prison», j’aime bien la philo mais pas trop, je suis une enfant gâtée des classes moyennes, le genre de fille qui s’ennuie au lieu d’être heureuse, je n’aime même pas le sud, je trouve que les murs y sont trop propres, et  manquent de cette humidité champignoneuse qu’on trouve dans le nord.
Mais j’ai grave kiffé votre écriture, sa mère. Quand on frappe votre nom dans google avec la hâte de savoir qui a bien pu pondre un truc pareil, on tombe sur des interviews où vous expliquez votre dévouement philosophique marginal, votre pensée rebelle, et sur des photos de vos tatouages de bad boy.
Même si je n’ai pas tout vu/lu, je n’ai pas trouvé beaucoup de lignes sur votre verve entrainante. Alors j’en rajoute quelques unes ici. Le battage médiatique autour du «professeur en grève illimitée avec l’éducation nationale», c’est chouette comme histoire, et ça explique pas mal de trucs. sauf que je le trouve injuste parce qu’il oubli un peu tous les mots dont vous êtes fort. Face à la voix sensuelle qui vous interroge sur France Inter (on a presque l’impression qu’elle mouille devant un gangster), je voulais ajouter que vous décrivez les choses avec une justesse qui défie la langue française.
Bref, je voulais surtout vous dire merci.

Sincèrement,

Chloé Kermorgant

P.S.: je suis évidemment entrain de lire «Le Projet Salomon»

28 septembre 2012

Deep inside of me

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27 septembre 2012

Where are the leaves?

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26 septembre 2012

Les étoiles (derrière les nuages)

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Des étoiles après les nuages

25 septembre 2012

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[…]

Not long after the Sept 11 attacks, American gamers created a number of game modifications for games like Quake, Unreal and the Sims in which they inserted Osama Bin Laden skins and characters to shoot at and annihilate. Since the Sims is not a violent game, one Osama skins distributor suggested feeding the Sims Osama poison potato chips. If you cant shoot him, then force him to overeat American junk food, to binge, death by over-consumption, death by capitalism. (The Sims is essentially a game whose rule sets are based on capitalist algorithms, although according to the Sims designers these rules are balanced by other factors.) 

The most disturbing Osama mod I saw was on display in October 2001 at a commercial game industry exhibit in Barcelona called Arte Futura. To give the exhibition organizers the benefit of the doubt, they were probably unfamiliar with urban American ethnic cartography. In this mod, Osama is represented as an Arab corner grocery story owner, as is common in many tough inner city neighborhoods in North America. The goal of the mod is to enter the corner liquor grocery store and kill the Arab owner. (At the time I saw this I had just gotten an email from my sister in Seattle describing how she and other college students were taking turns guarding mosques from vandalists.)

[…]

 

VELVET STRIKE

24 septembre 2012

Conte de fée

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[…]

Elle se trouvait devant une maison. Rébécca ne l’aurait presque pas cru. La bicoque se fondait corps et âme dans la forêt. Elle frappa à ce qui lui semblait être la porte. Quelques instants après, elle s’ouvrait comme si elle n’avait jamais été ouverte depuis cent ans. Les végétaux qui poussaient par-dessus se déchirèrent, même de la mousse vola aux pieds de la princesse. On aurait dit un arbre qui se fendait en deux. Une femme d’un âge moyen – aussi vieille que ma mère, pensa Rébécca – apparu dans l’encadrement de la porte. Robe de chambre et pantoufles, une tisane à la main, des bigoudis dans ses longs cheveux d’un blond passé, elle avait l’air toute conne et muette tellement cette rencontre l’interloquait.

Ça alors, s’exclama-t-elle par-dessus son épaule, les filles! Devinez qui est à la porte!

Quelques bruits de précipitation, et deux autres têtes poussèrent de chaque coté de la première femme. Elles se ressemblaient toutes, avec ce même air de fatigue réveillé par la surprise.

Rébécca! Mais qu’est ce que tu fais là, fit la brune.
Laissez-la donc entrer, interrompit la rousse.

La jeune fille remarqua que les trois femmes avaient des petites ailes rabougries qui leur pendaient mollement dans le dos, les faisant plus ressembler à de vieilles mouches qu’à de gracieux insectes.
Ce qu’elle faisait là, elle n’en savait fichtre rien. Elle ne savait même pas qu’elle venait d’atterrir chez ses marraines les bonnes fées, la blonde-grisée Santé, la rousse Justice et la brune Morale.
Les trois robes de chambre s’écartèrent pour accueillir la princesse fatiguée. L’intérieur de la maison était plongé dans une pénombre boisée. La seule lumière venait du halo bleuté que la télévision projetait sur un canapé et de la lampe de chevet qui éclairait une table. Sur celle-ci s’étalaient des factures et autres administrations. Justice les rejoignit bien vite, absorbée par son travail.
Santé fit assoir Rébécca dans le canapé et lui apporta une tisane. Morale l’assommait de questions, lui faisant presque oublier que c’était plutôt à elle d’en avoir, des questions.

Laisse-la tranquille, interrompit la blonde. Elle a besoin de dormir.
Oui, on verra tout ça demain, renchéri la rousse sans pour autant lever les yeux de ses papiers.

Le lendemain, lorsque Rébécca descendit, les trois femmes l’attendaient campées sur un coté de la table, derrière une tasse de thé. Le jury regardait la princesse descendre les escaliers d’un mouvement unanime. Elle essora ses yeux mouillés d’un revers de main et s’arrêta devant la table, se demandant ce que les trois grosses mouches attendaient d’elle.

Assieds-toi.
Prends ton petit déjeuner.

Pendant qu’elle mangeait, les trois femmes lui expliquèrent qui elles étaient. Qu’elles venaient d’appeler la reine, et qu’elles n’étaient pas du tout, du tout contentes. D’ailleurs la reine ordonnait à sa fille de rester chez ses marraines et que ça lui donnerait une bonne leçon, pardis.

C’est très mal ce que tu as fait, trancha Morale. Le meurtre est un crime envers la société entière.
On est aussi au courant pour tes coucheries avec ce garde, ajouta Santé.
Tu n’étais pas censée sortir de ta tour de cette manière, acheva Justice.

Tu es consciente du sang qui te tâche les mains?
Tu utilisais un préservatif, au moins?
Tu vas devoir répondre de tes crimes.

Rébécca termina sa tartine et se lécha consciencieusement les doigts.
Après quoi elle leur demanda où elles étaient passées, ces seize dernières années. Elles qui étaient ses marraines, ne devaient elles pas veiller sur leur filleule? Elle ne les connaissaient même pas. Elle précisa que jamais elle n’avait couché avec ce garde qu’elle avait tué, mais qu’elle se faisait violer sur l’ordre de sa mère. Non, il n’utilisait pas de préservatif, et déversait bien sa semence de garde dans le royale vagin. La princesse termina en disant qu’à son avis, élever un enfant enfermé dans une tour n’était pas très approprié, même pour une reine.

Qu’en sais-tu? Tu ne connais rien au monde, tu as été élevée enfermée dans une tour.
Quelle horreur! Tu portes peut-être un bâtard dans ton ventre! Sais-tu ce que cela signifie pour la lignée royale dont tu viens?
Comment oses-tu contester les décisions de la reine? Comment oses-tu contester les décisions de cette mère qui t’aime tant et qui prends soin de toi?

Rébécca décida qu’elle ne resterai pas plus longtemps dans cette bicoque, coincée entre trois insectoïdes. Elle avait l’impression de se tenir devant trois exemplaires de sa mère, et ça, personne ne le mérite, pensa-t-elle.

23 septembre 2012

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Peux être que l’un des pièges de ce travail est le nombrilisme.

22 septembre 2012

l’urgence d’une réponse

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« Concluons, avec Wolton, qui dans son ouvrage Internet et après ? explique clairement la thèse selon laquelle le village global reste à faire. Le village global est une réalité technique, mais n’est pas une réalité sociale et culturelle. Etre en interaction, ce n’est pas communiquer. La communauté internationale se construit, mais les médias de masse ne permettent pas de réussir cette communauté internationale, du moins, pas encore. »

à lire ici

 

 

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