Errances

Ca va finir mal.

Une armée de trompette est la pour sonner la défaite.

Habillez-vous de noir, parez-vous de la tête au pieds.

Venez pieds nus mais venez.

Au bout du couloir, il y a un entonnoir.

Je vous en supplie, ne restez pas bloqués.

Venez.

Mon invitation ne saurait vous tenter ?

Allez rangez vos préjugés, devant la mort, on est tout collés.

Mais je vous préviens ca va mal finir.

Installez-vous bien confortablement dans votre siège.

L’avion va décoller dans quelques secondes.

Mais combien de temps durent ces secondes, une éternité ?

Non allez, gardez les pieds sur terre et revenez.

A quoi bon volez et divaguer ?

Quand je divague, je vois trouble.

Troubles sont mes pensées.

Troubles sont mes amitiés.

A quoi suis-je vraiment liée ?

La terre tremble,

je vois trouble,

le vent souffle,

il me semble,

une mouche passe,

et puis plouf.

Un silence puis la nuit.

Tout est fini.

il pleut des flocons d’avoine dans ma cabane, 

je plane…

Est-ce que vous aussi 

vous êtes oversurextramégagiga bookés par le boulot ?

Toutes les sonnettes d’alarmes sonnent en même temps de tout les côtés et 

je ne parviens à en éteindre aucune.

Alors je m’allonge par terre, lève les pieds en l’air, 

et tente par ce moyen de sentir ma fin. 

Mais j’y parviens pas. 

Toujours mon coeur bât. 

Il pleut des flocons d’avoines, et je vois jaune dans ma cabane. 

je vois la vie en éclair, en tonnerre, en grelots qui s’abattent

scintillant, bruyamment, rebondissant. 

Il parait que mardi ou mercredi c’est fini, 

je crois que ça y est,  

j’ai attrapé la maladie, 

dont jamais on ne guérit.

Tant pis, vous aussi. 

Même en courant
Plus vite que le vent
Plus vite que le temps
Même en volant
Je n’aurai pas le temps
Pas le temps.

De visiter
Toute l’immensité
D’un si grand univers
Même en cent ans
Je n’aurai pas le temps
De tout faire.

J’ouvre tout grand mon coeur
J’aime de tous mes yeux
C’est trop peu
Pour tant de coeurs
Et tant de fleurs
Des milliers de jours
C’est bien trop court
C’est bien trop court.

Et pour aimer
Comme l’on doit aimer
Quand on aime vraiment
Même en cent ans
Je n’aurai pas le temps
Pas le temps.

j’aimerai qu’il neige, que tout soit recouvert de blanc, de silence, de froid. Que chacun reste dans sa hutte, et que des traces de pas s’inscrivent sur le sol pour raconter, trahir les déplacements des gens. Et puis le lendemain, c’est oublié.

J’aimerai qu’il brouillard, que personne ne voit plus rien devant soit, que la vie soit ralentie, qu’elle laisse plus place au hasard d’une rencontre. Qui fonce sur son autoroute ne voit pas ce qui l’entoure. J’aimerai respirer à nouveau les nuages pour gouter la saveur de la vie.

J’aimerai qu’il pleuve des litres d’eau, que la ville soit un ruisseau, que les habitants s’y baignent avant d’aller au boulot. J’aimerai qu’il y ai des gens qui nous fasse traverser d’une rive à l’autre, que le dessus des voitures soit des rochers sur lesquels se poser. Que l’eau vienne laver tout ce qui n’a pas lieu d’être.

J’aimerai qu’il tempête, que le vent souffle dans oreille la réponse, que nous soyons retenus par les branchages des arbres, sans quoi nous partirions loin loin dans une autres contrée. Certains sont partis, et restent loin

J’aimerai que la terre bouge, que tout tremble, que tout désordre, pour laisser au nouveau et à nous tous, repenser l’organisation de la vie.

J’aimerai qu’il feu, qu’il chauffe qu’il brûle, que la ville deviennent noir et qu’une autre civilisation naisse ailleurs. Ou alors que le feu viennent éteindre le superflue qui nous empaquette, que les choses sans valeurs brûlent, et puis le lendemain, c’est oublié.

Je sais qu’il y a des conséquences terribles aux philippines dues au climat, mais cela n’empêche pas de rêver.

Soudain je m’enlise mes pieds se glacent. Je m’emmêle les cheveux de la tête au pied. Je m’enfonce doucement sans pouvoir me raccrocher, je m’enfonce attiré par le fond, par une force qui attire mon estomac vers le bas.

Il fait noir maintenant, je suis en bas. Mon corps tremble mais je n’ai pas froid. Ma chair se poule mais je n’ai pas peur. Ou suis-je donc ? Dans un piège ?

j’entend des pas au dessus de ma tête. Sont-ils dessus ou dedans ? Il sont réguliers. Non je crois que c’est plutôt quelque chose qui roule, mais qui se cogne, se cogne, qui se cogne comme bruit d’une porte qui se claque. clic. clac. boum. Ma tête éclate. trop tard, je n’ai pas pu la retenir. C’est amusant, je peux reconstituer les morceaux, comme un puzzle, je n’ai pas de miroir. Je fais un puzzle comme un aveugle.

Je veux monter. Mais pas rationnellement. Je dois lancer un cri, le lancer loin. Plus le cri est lancé avec minutie et précision plus il a de chance d’arriver. Mon cri s’arrête avant dommage.

Je suis bloqué. Il y a des noeuds dans mon désordre. Pour parvenir à les délier, il faut les déranger. Les noeuds sont vicieux, ils s’accrochent à toute sorte de chose. Il s’accrochent à vos pieds, vous empêchent d’avancer, vous gluant surplace. Je suis engluée, de plusieurs années, je suis agglutinée devant ma cheminée.

Mes yeux regardent ce feu qui crépite et qui craque, qui résonne dans le silence du noir. Mes yeux voient le feu. Le feu me parle, me réchauffe les pointes de pieds, mais soudain s’éteint. Soudain je me souviens.

Je m’enlise, mes pieds se glacent. Je m’emmêle les cheveux de la tête au pied. Je m’enfonce doucement sans pouvoir me raccrocher, je m’enfonce attiré par le fond, par une force qui attire mon estomac vers le bas . .