« Maman, des oiseaux réveillent la nuit ».
26 février 2021
23 février 2021
18 février 2021
16 février 2021
J-7
Excusez-moi de ne plus pouvoir écrire en ce moment.
J’arrive à un tournant de ma vie, un carrefour très important. La pression est tellement impressionnante que je détourne les yeux en permanence, j’ai peur de faire face. J’ai peur de ma vie, de ce qu’elle va devenir. Je m’emmure de toute mes forces, en moi-même, j’essaye de me bétonner le crâne, immuable face aux autres. J’ai peur de vous, les autres, de vos pensées et de vos rêves aussi, j’ai peur qu’ils m’atteignent et me réduisent. Alors je ferme les yeux, prends ce qu’il y a à prendre, visualise l’objectif et continue à marcher les yeux bandés, encore pour un moment, je crois que ce foulard s’est pris dans mon visage encimenté.
Impassible, je suis néant face à mes rêves.
15 février 2021
13 février 2021
11 février 2021
10 février 2021
Mardi 9 Février
Le vin blanc
Les boules de neige
Les boules de neige
Le vin blanc
Le vin blanc
Les boules de neige
Les boules de neige
Les boules de neige
Le vin blanc
Les je t’aime.
8 février 2021
7 février 2021
4 février 2021
3 février 2021
1 février 2021
Le bruit de mes pas dans les flaques,
et le sourire de la boulangère.
Ne plus devoir s’excuser,
le parquet, le chauffage, la playlist sur la télé.
N’ayez pas peur qu’on puisse prendre soin de vous,
même quand vous n’avez rien demandé.
28 janvier 2021
27 janvier 2021
25 janvier 2021
24 janvier 2021
Le passage de la nuit
Le passage de la nuit est très risqué.
Ses longs couloirs sont remplis de portes entrebâillées.
Un œil ou une lame y dépassent parfois.
Des figures sombres et inconnus en sortent derrière vous,
sans savoir si elles errent ou nous poursuivent.
La course, le cœur qui palpite, les pavés glissant,
nous font déraper devant les centaines de mauvais souvenirs,
nous laissant en pâture devant l’angoisse et les disputes inachevées.
Le passage de la nuit est très risqué.
Places we choose not to look
La vieille piscine gonflable, au fond du garage.
Autrefois source de joie, aux couleurs criardes rappelant l’été; et, depuis plusieurs années,
remisée et ignorée, dans un coin poussiéreux.
Dégonflée, déformée, décolorée, percée, empoussiérée,
elle se consume lentement.
Elle n’attend pas qu’on la ressorte, la répare et l’installe dans le jardin.
Non, elle attend un respect endeuillé réciproque à la joie qu’elle à pu procurer.
Qu’on ose la regarder en face, la saisir pour l’achever.
La laisser partir aux ordures pour ne plus qu’elle soit ignorée.
Retrouver des toboggans ruinés et élimés, des balançoires percées,
aux cordes arrachés aux milieux des poupées démembrées, au fond de la décharge, souvenirs d’été.