Errances

Peau
Couette
Moquette
Poignée de porte
Culotte
Eau Chaude
Serviette
Vêtements
Crème
Maquillage
Lèvres
Clé voiture
Clé appartement
Poignées de porte
Rouge à lèvre
Portière
Volant
Carte Bleue
Pompe à essence
Joues
Barbe
Verre
Fourchette
Couteau
Chat
Cuillère
Assiettes à dessert
Macarons
Tasses
Nappe
Papier toilette
Eau froide
Canapé
Télé
Fourchette
Couteau
Assiette
Clémentines
Macarons
Joues
Sac en plastique
Poignée de porte
Portière
Clé voiture
Volant
Sac en plastique
Clé appartement
Poignées de porte
Lèvres
Calendrier de l’avent
Clavier.

On me dit toujours, que c’est pas une raison, et que je l’ai jamais la raison. Que je suis un peu comme une enfant. Et même, que je suis restée, une enfant. Mais j’aime bien moi être faire la gamine. Comme j’aime bien dire « Je ». C’est mieux de parler en « Je » que de parler pour les autres. Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre, après j’ai peut-être rien compris. Parce que dire « Je », apparemment c’est égoïste. Pour moi, un égoïste, c’est quelqu’un qui ne pense pas à moi. Mais pour les autres, c’est forcément moi qui ne pense pas à eux.
…
Et je fais comment, moi, dans tout ça ? C’est pas que c’est facile de faire l’enfant, mais entre s’occuper de ses oignons et ne pas parler trop de soi, c’est pas trop évident, pour moi c’est un peu avoir le cul entre deux chaises. Surtout quand t’as l’habitude de voir ta tronche dans le miroir depuis que tes parents t-on bien fait comprendre que « mais oui, mais oui, là, c’est Emeline. C’est bien la plus belle de toutes les petites princesses ». Alors bravo pour te faire comprendre des années plus tard que, « faut pas se regarder tout le temps dans les vitrines ou les bagnoles ».
J’aime bien, moi, je, être la plus belle des princesses, avoir raison et que les autres pensent à moi.

J’ai RIEN.
Rien pour vous, rien dans les mains, rien dans les poches.
Ce n’est pas un tour de magie. Ce n’est rien.
Rien je vous dit.
Je pourrais en parler pendant des heures. D’ailleurs, tout le monde le fait. Parler sur du vide, du vent. Du rien. Parce que ces petits rien, c’est la vie.

CADEAUX

http://www.fubiz.net/2013/12/05/fish-love-campaign/

En fait la clé du bonheur, serait-elle là ?
Se foutre de tout.
Se contenter du reste.
Vivre pour soi, rendre heureux les autres.

Mais comment rend-on les gens heureux ?

Faire aux autres ce qu’on voudrait pour soi.
Se contenter de leur bonheur, plutôt que de s’occuper de celui qu’on a pas.
Ça commencerait-donc par là ?

Je veux jouer les cobayes.

Je ne compte plus le temps en heures mais en épisode de Dr House. Aux nombres de 12 aujourd’hui, j’ai bien travaillé. Mes poignets m’indique que je commence une tendinite. Pas de quoi s’inquiéter, je ne manie le cutter qu’en période de bilan.
Aller, je retourne à mes fourneaux, Dr House m’attend.

Je fais des boites. Et demain je ferais la cuisine.

S’embrasser.
Chialer.
Se déchirer.
Se prendre au jeu.
Revenir.
Pleurer un peu.
Crier.
Se caresser.
Se toucher.
Perdre la raison.
S’engueuler.
Se taire.
Chialer encore.
S’aimer.
S’insulter.
S’en prendre plein la gueule.
Sourire.
Tout recommencer.

J’aurais voulu être trapéziste. Pouvoir emmerder les gens en leur disant « moi, je sais voler ». J’irais dans les airs. Je ne serais peut-être pas aussi légère qu’une plume, mais j’en aurais les airs. Je ne voudrais plus jamais toucher le sol, au risque de m’abimer les chevilles. Je ne voudrais plus jamais que mes pieds foulent le sol. C’est trop lourd en bas. Et le sol est trop dur sous mes pieds.
Moi, je veux de l’air. Je veux du rien. Je veux du vide.
Le vide sous mes pieds. C’est tout ce que je souhaite.

Allez y faire un tour, c’est toujours un plus de bien connaître son pénis.
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