Errances

18 décembre 2020

parle plus bas

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15 décembre 2020

les doigts fripés

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14 décembre 2020

épouvantez les champs de corbeaux

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13 décembre 2020

j’attends la pluie de roses

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11 décembre 2020

(2) rêver de maison, mode d’emploi

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(1) se trahir

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10 décembre 2020

petit sanctuaire

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(un nouveau cycle)

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3 décembre 2020

(à travers d’autres yeux)

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2 décembre 2020

femme de chambre II

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30 novembre 2020

quelque chose de sacré

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26 novembre 2020

chaussée d’Ixelles 315

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♥ (https://www.youtube.com/watch?v=4uWB4wLB2Po)

25 novembre 2020

femme de chambre

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24 novembre 2020

désappartenir

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(I) En devenant étudiante j’ai perdu mon nom. On nous dit, « vous connaissez tous… », « vous avez tous entendu parler de… ». Au début non. Et puis au bout de quelques années, on rit parce que ton père pensait que le Palais de Tokyo se trouvait à Tokyo. On a appris trop vite la langue de l’école. Je dis « pomme » pour parler de la touche contrôle, alors que je n’ai pas les moyens de m’acheter un mac. Mes parents ne comprennent plus que 50% de ce que je dis. Il a plus que 5 typographies existantes. J’étais déjà aller à Paris, en 2010, pour voir la Tour Eiffel. (II) En marchant dans la ville j’ai perdu mon prénom. Les gens sont tous inconnus, ils ne se disent pas bonjour, ni dans la rue, ni dans les commerces, ni sous l’arrêt de bus, ni dans le métro, ni dans les salles d’attente. Mon grand-père me dit, c’est dans la foule qu’on se sent le plus seul, quelque chose comme ça, il faisait sûrement référence à un truc connu que je ne connais pas. Il utilise aussi fréquemment l’expression « de ville » pour parler de ce qu’il trouve chic et approprié, des habits « de ville », des chaussures « de ville », vous savez cette paire en cuir, qui sort du placard pour les mariages, et les enterrements. C’est un concept erroné. En ville, les gens porte des chaussures conçues pour courir ou faire de l’alpinisme. Tu appels ton grand sac de randonnée, le « sac de courses »: on part en bivouac au centre commercial, pendant que les employés communaux ramassent les feuilles mortes pour les mettre à la poubelle. Les premiers pas dans la ville c’est la liberté, on peut aller à la poste en pyjama, tout le monde s’en fiche, ou peut-être que personne ne nous voit tout simplement. On peut se perdre, tomber, répandre ses courses sur le trottoir, pleurer dans la rue, personne ne nous voit. On peut se faire insulter, suivre, coincer contre un mur, personne ne nous voit.

encore les arcades

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l’obscurité collante de sucre et la BO du première étage se superposent aux mèches bleues de l’actrice

 

23 novembre 2020

cloîtrée

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21 novembre 2020

maternité

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je n’arrive plus à rien du tout

alors voilà

20 novembre 2020

mot de passe

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( )

18 novembre 2020

je t’attends

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(toutes les cuisines où j’ai pleuré – raconté un secret)

17 novembre 2020

deux heures et demi de l’après-midi en été

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Un capharnaüm en plein cœur d’un village vacances. Sur les balcons des immeubles alentours, les maillots de bain sèchent. Au numéro 6 du bâtiment B, les rideaux sont tirés. De la fumée s’échappe d’une fenêtre entrouverte.
Madame B. met toujours plusieurs minutes a ouvrir la porte. Elle peine à se lever du canapé, auquel elle est attachée par les poignets et le visage avec des fils et des tuyaux. Elle traverse lentement son petit couloir encombré en faufilant son déambulateur entre une pile de cartons, une centrale vapeur en panne, un guéridon couvert de brochure de supermarchés, un poste de télévision cathodique et ses trois chiens minuscules. Elle doit entrer dans sa chambre pour entreprendre de faire demi-tour. A 14h38, elle tourne la clef dans la serrure. Madame B. reçoit du monde à longueur de journée, les médecins, les infirmier.ère.s, les psychologues, les assistant.e.s sociaux, les ambulancier.ère.s, les livreur.euse.s – alors elle ne prend plus la peine de dire bonjour en ouvrant. Un mince sourire poli suffit.
La première fois qu’elle entre chez Madame B., elle peine à supporter l’odeur. Un mélange de maison de retraite, de cigarette froide, de litière, et de sachet de lavande. Elle regarde cette petite dame, pas si vieille pourtant, progresser lentement à travers le deux pièces enfumé où elle accumule compulsivement des meubles et objets. Des piles de livres à l’équilibre précaire semblent presque soutenir le plafond. Le lit disparait sous les brassées de linge, le canapé sous les poils de chat. Dans les douze mètres carrés de la pièce à vivre, trois tables à manger, un vaisselier et un buffet, un aquarium, deux panières à chiens, un bar, un sapin de Noël décoré, deux télévisions débranchées et une allumée, une friteuse pleine d’huile stagnante, des dizaines de classeurs débordant d’ordonnances et de paperasse médicale, et 6573 cadavres de cigarettes dans des fonds de verre d’aspirine. Madame B. se rassoit au milieu de son canapé, à l’endroit où les coussins se sont affaissés par habitude, et hésite entre une cigarette, ou quelques minutes d’assistance respiratoire. Elle choisit la seconde option, en expliquant avec une voix lourde de regret qu’on lui interdit de faire les deux en même temps.

 

16 novembre 2020

un amour de bibliothèque IV

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the plastic bag scene (https://www.youtube.com/watch?v=gHxi-HSgNPc)

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13 novembre 2020

les cigognes de 1944

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La maison est minuscule, et pourtant bien trop grande pour elle : à chaque pas, la douleur. Elle ne dort plus. Il est sept heure et elle s’est déjà levée, coiffée, habillée. Elle a arrangé son lit en une banquette d’appoint pour la journée, au cas où quelqu’un lui rendrait visite, sait-on jamais, il faut se préparer à toutes les éventualités, chaque jour, même si c’est éreintant, car renoncer à ça, c’est renoncer à la vie, à la dignité. C’est être vieille. L’eau chantonne dans la bouilloire, elle se précipite, de son mieux, vers le poêle à bois. Ce matin, elle l’atteint avant que le bouchon ne saute et qu’il aille rouler sous un meuble : la journée s’annonce douce. Une cuillère de café, elle caresse la gamelle avec son pouce en refermant le couvercle. Tous les matins, elle y admire la gravure de Marcel, mais sans les yeux, elle n’a plus besoin de la regarder, elle la connaît par cœur. Elle laisse ses doigts abîmés épouser les contours des toits de l’Alsace, et le bout de son ongle s’accrocher là où le dessin est plus profond, à droite, au niveau du nid. L’odeur du café qui remplit la pièce, le bruit de son alliance heurtant la boîte, un rituel d’amour simple, qu’elle persiste à effectuer chaque jour.

je cherche des titres toute la journée, j’en avais un avec le mot « cent » dedans, mais je l’ai oublié en l’écrivant

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(dimanche) le train va plus vite que les nuages de pluie, c’est comme remonter le temps, je suis de retour avant l’averse

(lundi) j’ai ce petit album photo que j’ai volé pendant le déménagement, ma grand-mère y a consigné les fleurs de son jardin méthodiquement, marguerite/rose/magnolia/camélia/arôme/géranium/dahlia/laurier/fuchsia/jasmin/iris/mimosa/jonquille/oeillet/chardon, il y a aussi des images assez étranges comme celle de mon grand-père avec sa panière à linge rose sous l’arche de la terrasse, Jeanne dans le potager avec le paon, et puis moi en 2000, un bébé joufflu

(mardi) dans ma chambre il y a des marques de barre de pôle dance au plafond

(mercredi) tous les jours, regarder les appartements à louer à Bruxelles, comme une promesse à moi-même : on rentre bientôt

(jeudi) les ecchymoses plus ou moins anciennes cicatrisent sur mes jambes, et cette brûlure de pot d’échappement aussi, un rond rose, parfait, la marque de l’été, je reçois un SMS de maman, « bisous bleus et dorés », je me dit qu’elle en fait trop, et peut-être que moi aussi

(vendredi) nous sommes à nouveaux enfermées, cette fois dans l’appartement de la gare, moi, et C., deux théières, un scanner, sept plantes vertes

 

 

 

10 novembre 2020

matilda (des petits bouts d’amour collectionnés depuis 2003)

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9 novembre 2020

clémence de la concierge

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« C’était l’histoire d’un vieux couple qui vivait à côté de chez lui, à Rome. Je m’imaginais Rome comme une ville très sombre, lointaine, très, très lointaine, où vivait le Pape et où je n’irais jamais. Ces gens avaient travaillé toute leur vie pour la Poste et étaient à la retraite. Ils n’étaient pas antipathiques, mais restaient très discrets. Pendant des mois, les voisins les avaient vus aller et venir à toute heure, portant de grands sacs noirs en plastique. Puis une horrible puanteur a commencé à envahir le bâtiment. Tout le monde pouvait la sentir. Les voisins se sont aperçus qu’elle arrivait du dernier étage, où vivait le vieux couple. Ils sonnaient à la porte, mais les vieux ne répondaient jamais. Lorsqu’ils les voyaient dans les escaliers ils leur parlaient de cette odeur. Ils répondaient qu’ils n’avaient rien remarqué. Et cela a continué pendant des mois. »

l’écume des

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7 novembre 2020

sphinx géminé/saturnia pyri

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(je rêve énormément, je suis dans une pièce noire, éclairée par un tout petit écran, une horloge en bois, du papier peint en laine bleu nuit, la fenêtre est condamnée, on est assis tous les deux sur le lits de mes grands-parents, on fixe l’écran, le générique démarre, je renverse la tête en arrière

le mur grouille – des centaines de papillons de nuit gigantesques y sont épinglés vivants et battent tout doucement des ailes)

6 novembre 2020

dans mon jardin (mais j’ai pas de jardin) qu’est devant ma maison (mais j’ai pas de maison) il n’y a qu’une fleur, elle est tout ce que j’ai, cette fleur

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https://www.youtube.com/watch?v=VachYN_sDos

5 novembre 2020

rien d’autre à faire qu’écouter dalida

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