Errances

Le perroquet en question en train de juger le dessin du dessus :

Il y a un autre article dans le même genre les quelques jours avant où j’ai oublié d’errer.

Je verrai bien quelques scénettes en arrière plan.
Pourquoi pas du mouvement.

Mo toutca by morganebaltzer

Les mots. Ils sont si jolis dans la tête, harmonieux. Je les sors ils sont rabougris, maladroits, n’ont ni queue, ni tête. Alors j’admire ceux qui arrivent. Les gens de lettres, de cinéma, les deux parfois qui écrivent des histoires. Leurs mots, dans mes mains, sont un brouhaha, des envolées, je les aime comme ça.

(Sur l’image il y a les mots d’Henri Michaux, André Rollin, Alice Ferney, Sylvie Aymard, pour les sons tout est dans la description de soundcloud)

Le studio Sonnenzimmer se trouve à Chicago et est mené par le duo Nick Butcher & Nadine Nakanishi. Ensemble ils créent un langage singulier et équilibré à travers des affiches, des jaquettes, des livres ou des tee-shirts colorés. J’aime tout dans leur travail, la poésie qu’ils mettent dans chaque support, l’équilibre des couleurs (ils sont d’ailleurs tous les deux peintres), leur façon d’aborder un sujet… Bref, je suis admirative.

Icebergs, sans garde-fou, sans ceinture, où de vieux cormorans abattus et les âmes des matelots morts récemment viennent s’accouder aux nuits enchanteresses de l`hyperboréal. Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l’hiver éternel, enrobés dans la calotte glaciaire de la planète Terre. Combien hauts, combien purs sont tes bords enfantés par le froid. Icebergs, Icebergs, dos du Nord-Atlantique, augustes Bouddhas gelés sur des mers incontemplées. Phares scintillants de la Mort sans issue, le cri éperdu du silence dure des siècles. Icebergs, Icebergs, Solitaires sans besoin, des pays bouchés, distants, et libres de vermine. Parents des îles, parents des sources, comme je vous vois, comme vous m’êtes familiers…

Extrait de la chanson de Daniel Johnston « Life in Vain », la meilleure chanson du monde.

Y a deux, trois ans j’avais commencé des têtes bizarres à l’aquarelle, sans cheveux, des petits signes, symboles sur le visage.
C’est maladroit, pas agile du tout mais c’est là. On ne sait trop pourquoi. Ça n’aboutit à rien mais c’est déjà bien.

600×849 c’est déjà bien.

« Je ne m’habitue pas aux choses qui finissent depuis tout petit c’est un peu mon vice. »