Mercredi soir
Le vent souffle sur les rideaux,
Il se tient devant son ordinateur,
La lumière blanche éclabousse son visage,
Ses yeux sont rouges et fatigués.
Rien ne bouge,
Le temps semble figé,
Un temps désespérément long,
Qu’il regarde cet ordinateur.
L’esprit me secourt enfin ! Je suis tout à coup inspiré et j’écris consolé :
Au commencement était l’action.
Apporter ma pierre à l’édifice
La race humaine contemple toujours la pyramide de Khéops
Devenir l’écho d’une civilisation qui a perduré ou disparu
Quand elle se retrouvera dans les étoiles
Et déjà le grand spectre l’entour de ses longs bras drapés. (Faust Symphony, S.108 : I.Faust)
Mourir pour l’honneur d’avoir vécu sa vie dignement
Étouffé par le cordon de la Mère,
Naissant dans la violence,
Un être qui désormais erre,
Dans la grande danse,
Du sang et de la Terre
Un soleil qui brûlait la peau,
Consumer les âmes et,
Liquéfiait les montagnes.
Amour charnel dans un désert virtuel
Le design peut-il briser les barrières de la condition humaine ?
Tu aspirais si fortement vers moi !
Tu voulais me voir et m’entendre
Je cède au désir de ton coeur.
Me voici ! Quel misérable effroi
Saisis ta nature surhumaine !
Est ce qu’on naît avec une identité et on la perd quand on meurt ?
Le jeu comme perte de soi.
Est-ce que jouer le jeu est une autre manière de dire qu’on accepte d’être quelqu’un d’autre, de ne plus être celui qu’on est, l’instant d’une partie ?
Le jeu possède une infinité de nuances, c’est un dédale sans fin qui nous détache de la réalité. C’est quand on s’y perd soi-même qu’on devient l’Autre.
Est-ce qu’une chaise pour personne, c’est une chaise qui n’a pas d’âme ?
Est-ce qu’une chaise sans identité, c’est une chaise moderniste ?
Je ne sais plus, j’ai arrêté de me poser la question.