J-22
Chers passants que j’aime, les pistes cyclables sont réservées aux cycles.
Chers voitures que j’adore, les angles morts, ce n’est pas juste un truc chiant qu’on doit faire au permis.
Bisou-bisou
Chers passants que j’aime, les pistes cyclables sont réservées aux cycles.
Chers voitures que j’adore, les angles morts, ce n’est pas juste un truc chiant qu’on doit faire au permis.
Bisou-bisou
Mon premier achat en euros a été une entrée sans location de patins à la patinoire de Franconville. 2€50 payés avec un billet de 5€ que personne n’avait jamais utilisé. Devant moi, une fille a voulu payer 6 euros avec une pièce de 2€ et le reste en francs. La vendeuse a fait l’erreur d’accepter…
(édit 22h12 : j’ai donc utilisé internet alors que je payais encore en francs. Je suis vieille.)
Planches réalisées pour le Prix jeunes talents du FIBD d’Angoulême, la, la, la on croise les doigts !
Il y a deux semaines, je l’ai rencontrée dans le TGV pour Paris. Elle était assise 2 sièges devant. Je portais un bonnet ramené du Canada qu’elle a regardé d’un air de dire « Putain elle a des cornes plus grandes que les miennes. »
Je ne sais pas si je préfère ses lunettes ou celles d’Eva Joli
« Je t’ai vue ligne 12 le 10 novembre 2011. Tu es montée Rue du Bac et tu es descendue à Pigalle. Je devais descendre à Notre-Dame-de-Lorette mais quand j’ai croisé ton regard brun et profond, des jambes si longues et musclées, je suis resté. À un moment, je me suis dit que tu étais peut-être un homme, vue la largeur de tes épaules. Puis je me suis dit que peu importe. Si tu te reconnais, contacte ce journal, écris moi. Un admirateur secret. »
Voici ma deuxième astuce de gros rat des villes. D’autres sont à venir bientôt. Je crois que je vais en faire en recueil : « Les combines de tonton Philippe » ! Si vous avez des idées et même si vous en avez honte, les commentaires sont là pour ça. Digne de « C’est mon choix » (Ha quelle nostalgie, aujourd’hui « Tellement vrai » tente de retrouver ce niveau intellectuel incroyable mais n’y parvient pas), ces combines nous sortirons de la crise ! (ou pas)
« Et tous les jours tu nous fais des petits dessins,
Des petits bonshommes, des maisons et des soleils,
On te dit jamais rien, sinon après tu chiales,
Mais en fait tous tes dessins, ben c’est vraiment de la merde. »
Didier Super, Comme un enfant au Brésil in Ben quoi ? 2008
Il y a 5 ans dans un atelier d’écriture, on m’a demandé de rédiger une lettre d’amour. J’avais fait ça :
« L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier bureaucrate aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste »
Cette petite phrase de mai 68 figurait jusqu’à il y a peu sur toutes les étiquettes des BD de l’Association. Elle faisait partie d’un texte expliquant leur choix de ne pas imprimer les codes barres sur les livres mais plutôt de coller des étiquettes avec une colle non salissante pour obtenir de beaux livres, de belles couvertures saines. Finalement pour faire des économies, l’Association vient de se résoudre à les imprimer.
Le 15 septembre 2011, Lewis Trondheim a dit :
« Que ceux qui veulent pendre des bureaucrates avec les tripes des fonctionnaires ou inversement s’en chargent eux-même. »
À chaque fois que je retournais un de leurs livres, cela me faisait rire (je suis bon public), alors je vous la fais partager ; on ne sait jamais, que la maison coule (actuellement, c’est plus proche de la guerre civile que de l’utopie participative et associative des débuts), on ne sait jamais, que l’Europe coule.
Il y a 10 ans je découvrais internet. Nous avions un forfait 20 heures mais il n’y en avait que 8 pour moi. 15 minutes et 30 secondes par jour. Ça faisait du bruit, c’était lent, c’était sous IE5. Il n’y avait pas vraiment de blogs, les jeux hors ligne était beaucoup mieux que les jeux en ligne. Les sites étaient moches. Pourtant, c’était fabuleux.
(Édit : puisqu’on est dans le sujet , regardez cette vidéo vintage incroyable tout droit sortie du XXème siècle : 1984, le futur.)
Ça fait drôle, à 6 ans, de tomber sur un Reiser quand on cherche un Astérix dans la bibliothèque familiale. On s’en remet, on s’en remet même très bien mais quand je serai grande, je les rangerai mieux, les miens.
« C’est pourtant simple à comprendre. Ce qui ne va pas, c’est que les enfants croient aux discours des adultes et que, devenus adultes, ils se vengent en trompant leurs propres enfants. « La vie a un sens que les grandes personnes détiennent » est le mensonge universel auquel tout le monde est obligé de croire. Quand à l’âge adulte, on comprend que c’est faux, il est trop tard. Le mystère reste intact mais toute l’énergie disponible a depuis longtemps été gaspillée en activités stupides. Il ne reste plus qu’à s’anesthésier comme on peut en tentant de se masquer le fait qu’on ne trouve aucun sens à sa vie et on trompe ses propres enfants pour tenter de mieux se convaincre soi-même. »
Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, Gallimard, Folio, p. 19-20
Powered by WordPress