Gravitation aqueuse
Arrête de parler et finis ton repas
à la télé ils parlent que de ça,
now, prend ton sac à dos
ne prend pas trop d’affaires
les voyages des sédentaires
sur des banquises sans animaux
un peu comme Trump
j’ai l’impression d’un hold-up
avec des pot-de-vin avant
de faire sauter l’Occident
mais non faut pas s’inquiéter
être dans une période
et ça va l’exode
où tout est en mode alarmer
arrête de parler et finis ton repas
écoute pas il disent souvent ça
J’avais un gros programme pour cet après midi. Rechercher ma clef de cadenas sur le trajet , passer au bureau gérer mes mails, offrir une consultation chez apple à ma souris qui devient folle, imprimer des photos..
finalement j’ai fait une sieste et je vais la transformer. On verra demain. d’habitude je ne suis pas pro du crastinage mais apprendre à procrastiner c’est toujours apprendre, et bon à prendre.
A bon entendeur..
Je récupère des photographies argentiques de paysages et décide de travailler l’auto fiction en recréant du récit à partir de celles-ci. Je scanne les images et en ouvre une avec l’application Aperçu afin de la regarder sous forme numérique.
Aperçu me propose son auto fiction.
Ils disent qu’il faut boire 1,5 L d’eau par jour mais faut avoir le temps de le faire pipi après hein.
?? Qui n’a jamais connu cette sensation d’être efficient(e) – au mieux de ce qu’on peut faire- jusqu’à ce que ..
en cherchant jean François Maurige je tombe sur Dominique Abensour pour entendre qu’elle ne m’a pas vu depuis longtemps que je dois faire le point par mail sur les cours ratés (2 à ce jour, un en raison de mon Brocéliande à moi, l’autre because boulot), et faire ce soir ma critique d’exposition sur Soulages pour demain. Point.
Et voilà que.. en pensant à cette critique à vélo sur le chemin du boulot, je tombe, m’écorche genou et 2 doigts jusqu’au sang, repars, arrive au boulot et ne retrouve pas ma clef d’antivol , fais le choix de repartir en sens inverse, la trouve facilement avec sa dragonne, par terre. Arrive très en retard à mon bureau.
Réserve 1h sur mon temps de travail pour commencer ma critique sur l’expo Soulages. Prévois de partir à 17h15 max pour le cours de rattrapage de mme Abensour à 17h30.
Pars finalement à 17h25. Pense au sketch de Foresti « Tant qu’on n’a pas dépassé l’heure, on a toujours l’impression qu’on va pouvoir le faire ». Regrette de manquer de temps aujourd’hui pour m’arrêter au marché.
Attends trop aux feux.
Passe 1’ chez moi pour me délester de l’appareil photo et prendre cahier et texte de Brian Oberty. Vérifie par habitude ma clef de cadenas dans ma poche. Plus de clef. Redescends avec frontale en poche.
17h38 Fais le choix de repartir en sens inverse. Ai du mal à concentrer mon regard sur la route. Attends à nouveau aux feux interminablement. Arrive sur les lieux de mon travail bredouille.
17h50 Repars en pédalant à fond, frontale toujours en poche car sans pile. Quitte les yeux du sol devant le marché..
Passe tous les carrefours sans m’arrêter, puis devant chez moi poursuis ma route.
18h12 arrive aux beaux-arts, fais un semblant d’accrochage avec le cadenas fermé. Arrive avec 40 mn de retard, m’excuse gênée « j’étais au travail » – c’est pas complétement faux en même temps.
Conclusion :j’aurais fait en tout plus d’1h de vélo aujourd’hui, paradoxalement pris le temps d’écrire un long texte sur errance et à Minuit 22 j’ai toujours pas fini ma critique.
La vie d’adulte est une tempête que personne ne voit venir.
Elle arrive du jour au lendemain, sans que personnes ne s’en aperçoivent.
Elle déferle sans que personne ne soit prévenu.
Bouscule tout, range et dérange, questionne et devaste.
Elle est glaciale et hostile, brusque et sans raison.
Elle classe et déclasse, efface et organise.
Elle cloisonne et enferme.
Elle rembobine la mémoire et puise abondamment dans le vécu.
Elle joue les bourreaux, use du souvenir comme on use de la torture.
Nous prive de la madeleine, et nous laisse seulement l’odeur.
Elle rend impossible le retour en arrière et jubile du regret.
Elle fracasse et fait peur.
Elle nous arrache avec la force de son courant.
Nous mène à la dérive.
Elle est fourbe et vicelarde.
Elle sectionne le lien de l’enfance avec brutalité, largue l’adolescence avec non-chalance.
Elle étouffe les contestations et joue les inconnues.
Je viens de m’apercevoir que la Rue Hoche fait référence au général révolutionnaire Lazare Hoche et non au général Ferdinand Foch. Cela faisait maintenant plus de deux ans que je vivait dans le mensonge. Tous mes repères s’effondrent, je ne suis même plus sur de qui je suis.
Mais enfin qu’est-ce que ça veut dire ?
Hier, Libé publiait sur son site internet « Vous êtes de gauche et vous voulez voter aux primaires LR ? Voici les astuces »
Tout à l’heure, Marion me parlait de son voisin qui a voté à toutes les primaires des différents partis français ; et il se dit militant PS
L’autre jour, Angéline écoutait une émission sur France Culture intitulée « L’important, c’est de participer : abstention et vote blanc »
Au lendemain de l’élection de Donald Trump, on nous exhortais de voter en 2017 pour ne pas avoir à affronter la même chose
Mais enfin qu’est-ce que ça veut dire ?
Je ne veux surtout pas choisir entre deux candidats extrêmes qui partagent les mêmes idées sur l’homosexualité, le travail, la culture, la famille, j’en passe… le conservatisme vomitif nous guette.
Je ne veux surtout pas donner ma voix à ces idées dégueulasse juste parce que l’un ou l’autre est « moins pire »
Je ne veux pas vendre mon cul pour une politique dans laquelle je ne place aucun, aucun, aucun espoir
Mais enfin qu’est-ce que ça veut dire ?
On n’en est plus à voter contre quelque chose, une idée déjà vraiment étrange
On n’est est plus à choisir entre la peste et le choléra
On est bien plus loin que ça, on est à un endroit où
Où plus rien, en fait. Le seul geste politique qu’on nous demande, c’est d’accepter un non-choix
C’est vide
Vide
Mais enfin qu’est-ce que ça veut dire ?
Qu’on se le dise, j’aurais le même discours si cette élection 2017 se présentait mieux.
Ce matin, j’ai rien à me mettre
Je vais m’habiller de pluie
Je n’ai pas réparé la fissure dans ma botte de pluie depuis Brocéliande
Quand j’ai dit que j’avais posté ma cervelle, il m’a répondu :
_ T’as pas du mettre un gros timbre !
Aujourd’hui j’ai partagé mon eau avec mes plantes et j’ai lavé mon ordinateur. J’espère qu’ils ont apprécié.
De plus, j’ai rencontré une araignée grande et grasse derrière le dérouleur de papier WC. Je ne connaissais pas son nom, cette fois je ne l’ai pas amenée dans le jardin, je l’ai mise dans le congélateur pour ensuite mieux l’observer. Je pense qu’elle n’a pas apprécié, je suis vraiment très désolée.
Bisous
Sary
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