Errances

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Fait le bus

il en avait oublié ses poils de testicules dans l’évier

et des pâtes accrochées au fond de la casserole

il était parti trop vite et avait mis son slip à l’envers

ses lacets étaient défaits

il est tombé dans l’escalier

et s’est cassé le bout du nez

ça a fait des taches sur la moquette de l’entrée

il a épongé sa chemise avec un mouchoir décomposé par la machine à laver de sa mère

une voiture est passé à un doigt de le faucher sans faucille

je crois bien qu’il aurait largement préféré finir son lundi pourri écrasé entre deux bandes blanches du passage cloutée

Nous nous sommes retrouvé à 15h15, devant le Ty anna Tavarn, il faisait (presque) ma taille. Nous nous sommes fait la bise.

Nous avons marché jusqu’au quais, puis nous avons commencé à boire des bières, jusqu’à 18h00. Ponctué par des pipis incendiaires sur la résidence.

Un frelon à élu domicile dans mon pull.

A 18h15 nous avons rejoins l’école pour assister à la conférence.

Nous avons glané du tabac, acheté une Jenlain et une kro à Super U, avant de descendre le parc des Tanneurs, et d’aller chez moi pour chercher à manger.

Nous sommes resté avec Fernando jusqu’à 00h00 à écouter du rock, du métal et de la soul. Puis devant un dessin animé nous nous sommes rapproché, Fernando nous offrant un confort et une certaine proximité.

Nous nous sommes embrassé, très tardivement. Lové comme deux chats dans le canapé.

Ensuite j’ai perdu la notion du temps.

Entre 00h00 et 8h00 nous avons fumé un super bon shit, mangé des burgers, fait un bain en fumant encore et en buvant nos binouzes.

Puis à 8h00 nous avons décidé de nous coucher, quelques câlins, une douche nécessaire avant de se reposer jusqu’à 16h24.

J’ai parlé dans mon sommeil, ce qui me donne honte et peur.

Recalins, re-douche.

A 18h25 je l’ai raccompagné au bus, on s’est fait la bise.

Un
Deux
Yeux qui regardent
Des billes qui roulent

Une
Deux
Trois
Doigt qui gratte
quatre
Des mains sur ta joues

Une
Tête ronde
Qui surplombe le monde.

La rencontre de deux tomates séchées sur l’estrade emmental discutant laitue entre deux pains.

« Il étaient fous de ne pas y croire !

Je leur ai dit pourtant ‘croyez-moi,
je vais marcher là-bas tous les soirs !
Le poète Noctambule, c’est son nom, titube
mais tient ma main fermement, comme faisait toujours papi.
Il n’y a pas de lumière là-bas, quelques étoiles parfois.
Mais il se hâte et sort de ces tiroirs une de ces histoires qu’il écrit dans le noir
et dont il ne connait ni la forme, ni le sens.
Il me la tend, alors, et se tait.
Et moi, je m’en saisis et lui narre.’

Et ils ne me croient pas !
Ce n’est pas moi ! Moi, je ne suis qu’un conteur d’histoire, un relayeur, une voix !
Un être, du jour et de la lumière, qui enlève toute la noirceur du cœur, oui !
Mais c’est Noctambule, le poète,
tous les soirs.

C’est Noctambule. »

Pour ma mère je suis Ewen, mon chou, surtout mon grand, parfois juste tu, rarement mon enfant.

Pour mes amis je suis Ewen, Evan, tu, trop souvent Fragile ou Miskine. Et pour certain un très bon pote, pour d’autres une connaissance.

Pour ma copine je suis Ewen, bb, coco, trou du cul, my love, gaspard le bagareur…

Pour mon médecin je suis monsieur Gautier, vous ; Ewen et Mon garçon quand j’étais petit. Je suis aussi 1 97 11 29 024 236 36, 1971129024236 et 2001175055 / 4DYNAMISME. Je suis ce cas, ce patient, ce dossier.

Pour Errances je suis Evan de la promo méandres, posteur régulier.

Pour l’EESAB je suis Gautier Ewen, 1408001099C, élève en troisième année option Art.

Pour les services de police je suis un inconnu.

Pour mon professeur de CE1 je suis ce cancre qui une fois s’était mis à pleurer parce qu’il n’arrivait pas à ranger son classeur. Où peut-être ne suis-je plus personne.

Pour ma banque je suis 149 euros parfois moins, 4970 4037 0573 7234 479, je suis le dossier 4789ND786, le client, la proie facile, le pigeon.

Il n’y avait jamais eu autant de publications en un mois

un bain d’octobre