Errances

26 octobre 2023

est-ce qu’on peut tout mettre dans errances?

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 23:37

au début pour errances j’imaginais parler de moi, un peu, en surface. faire quelques petits dessins, des anecdotes. poster des photos floues et funs. puis je me suis mis à poster des métaphores et de la poésie, à effleurer du bout des doigts un peu de mon malaise. je rapprochais tout à des animaux, à des souvenirs. je me retrouve maintenant un peu au fond du trou à presque vomir ce qui ne va pas et à blasphémer un peu beaucoup. est-ce qu’il y a des limites dans ce que je peux poster sur errances? est-ce qu’il y a des choses qui peuvent choquer? un trigger warning sur tous mes posts est-ce que c’est suffisant? la question est ouverte, c’est pour ça aussi que je la pose comme ça plutôt que d’envoyer un mail.

aussi est-ce que vous aussi vous avez des proches qui vous lisent et ça vous bloque un tout petit peu?

je vous souhaite une bonne nuit et de faire de beaux rêves. salut c’est ciao, c’était theo!

wishlist (1)

Filed under: wanderings,- saintemarie — SainteMarie @ 22:11

J’ai envie d’intimité avec un chasseur, qui pourrait être un pêcheur, 35 ans environ, une barbe de quelques jours et un bonnet. Il ne dit presque rien à part viens là, comme ça, c’est bien, ou alors quand il raconte une histoire, qu’il explique quelque chose.
On écoute la radio, on lit dans des fauteuils au coin du feu. C’est lui qui s’occupe du feu, ça lui fait plaisir ça lui rappelle quand il le faisait avec son père. On habite dans une petite maison, presque une cabane. On cuisine ensemble, il coupe des légumes pour la soupe, moi je pétrit du pain, qu’on trempera dans la soupe ce soir. 
Évidemment je parle de légumes mais cet homme c’est un chasseur, alors certains matins il part à la chasse, je l’embrasse et j’embrasse son fusil en bonne chance. Il revient avec un lapin, deux lapins, un chevreuil, plein d’odeurs de musc et de sang. Il les dépèce et je fais des terrines.
Il porte des pulls avec des losanges, il porte surtout du kaki et du marron, et un peu du bleu et du orange. Il m’attrape la taille il m’attrape les épaules, il est pas si grand mais il est solide.  Il me regarde peindre parfois des heures, j’ai peur qu’il s’ennuie mais il aime bien. Comme il parle peu j’arrive enfin à me taire, j’écoute la pluie. 

carnet

Filed under: wanderings,- zouille — zouille @ 19:58

aujourd’hui c’est pluie

c’est pain au seigle

aubergine pourrie

un mélange de pensée

deux plats en un

raté

rater le réveil

rater un peu sa journée

cacher des images dans des boîtes

Rattrapage

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 18:06

désolé je prends beaucoup de place

Errances à Fréhel (6)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:53

Errances à Fréhel (5)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:50

Errances à Fréhel (4)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:49

Errances à Fréhel (3)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:48

Errances à Fréhel (2)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:48

Errances à Fréhel (1)

Filed under: wanderings,- leostrate — leostrate @ 17:47

3, Brenchley Road, Lyttelton

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 12:32

Vu sur le port. Un gros bateau navigue doucement pour venir amarrer. Est-ce que c’est bien ou mal ?

Cela me rappelle la période « ça fait rien si..? », quelque temps après son viol, après l’alarme, le regard injecté d’inquiétude.

Mercredi matin, matin du marché. Maman sort de la salle de bain, la serviette enveloppant son corps « Alalalalalalalalalaaaaaaaaa! Qu’est ce qu’on dit après la douche les enfants ? ». Mon frère et moi, en coeur: « Aaaaaaaah ça fait du bien! » Sourires aux lèvres. « Allez les titis, on va y aller, rangez vos jeux, pipis et les chaussures. »

Je me rappelle le regard défieur que je lui lançais lorsqu’une potentielle course pointait. Nos bras s’activent, la tête aux aguets, le rire incontrôlable. Il accepte le défi sans dire un mot, la réponse dans l’éclat de ses prunelles. Le premier arrivé au garage, les chaussures lacées aura raison de l’autre. Tirer une chaise en guise d’obstacle, des bousculades chaleureuses, je le devance et m’assois en plein milieu du passage, m’imposant entre lui et la victoire. Ne sentant pas la pression habituelle d’une Tomate se frayant son chemin, je me retourne, le vois s’en aller dans sa chambre. Je lace une première chaussure, il me revient, sa bouille pleine d’innocence. Sans aucune hésitation, il me partage un regard derrière lequel je devine une peur coupable. « Peter, ça fait rien si j’ai regardé le four ? » « Le four ? Non, comment ça ? » Je me retourne et le considère, les lacets de ma deuxième chaussure trainant sur le sol. « Bah j’ai marché, j’ai levé la tête et j’ai vu le couteau sur la table, puis j’ai vu le four puis j’ai pensé à quelque chose de pas bien. » « Je ne sais pas, à quoi tu pensais ? »

Je mentirais si j’écrivais sa réponse. Je ne peux même pas l’imaginer par interdit de remettre sa parole en doute. Ça lui prendra plusieurs années avant de ne plus ressentir le besoin de nous les exprimer. Aujourd’hui, je me demande pour la première fois si « ça fait rien? » vit toujours dans ses pensées.

J’ai le sentiment que depuis, il se cache en moi, tapit dans l’obscurité des ombres de mon âme. « Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est mal ? »

masters of the scene

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 01:53

Sylvia Plath de retour sur ma table de nuit. ce n’est pas un bon signe.

il y a un engouement pour les « sad girl books » sur les réseaux sociaux ces derniers mois. les lecteur.ice.s (mais surtout des femmes ou des personnes queers de ce que j’ai observé) veulent lire des livres déchirants, bien écrits. mais ielles veulent aussi lire des choses dégoutantes, dérangeantes, malsaines. même si il y a des triggers warnings dans la plupart des vidéos de recommandation, qu’est-ce qu’on fait une fois qu’on est en train de lire et qu’on sent que la chimie du cerveau s’altère, que les émotions montent? et oui, c’est plus dur que ce que tu pensais, hein? le « unhinged crazy girlboss book » que tu voulais lire te fais te sentir folle? je suis le premire à aimer ça. est-ce que ça fait de moi un voyeur? il y a un côté malsain certain. est-ce qu’on est tou.te.s cassé.e.s?

pensées sur la littérature à presque 2heures du matin brought to you by theo from their bed.

aussi: pourquoi le racisme est si souvent excusé chez ces aut.eur.rices comme étant de l’originalité ou le fruit d’une époque? je suis là pour te lire parler de ta dépression, de comment tu manges des hommes, pas pour t’écouter être raciste sur une demie page (oui je parle de « The Bell Jar » là).

bon, il faut vraiment que je raccroche, bisous, à bientôt!

vieil.le ami.e, étoiles déçues et mouton! no clickbait!!

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 01:40

The hills step off into whiteness.
People or stars
Regard me sadly, I disappoint them.
The train leaves a line of breath.
O slow
Horse the colour of rust,

Hooves, dolorous bells——
All morning the
Morning has been blackening,

A flower left.
My bones hold a stillness, the far
Fields melt my heart.

They threaten
To let me through to a heaven
Starless and fatherless, a dark water.

-Sheep in Fog, Sylvia Plath


j’avais appris ce texte par cœur l’année dernière, il m’en restait des brides.
quand j’ai attrapé le recueil il s’est ouvert tout seul à la bonne page, j’ai passé trop de temps à le tenir entre mes mains pour relire celui-ci.

fulgurance

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 01:14

il y a de l’urgence dans ce que j’écris ce soir. j’ai l’impression que si ça ne sors pas tout de suite ça sera perdu à jamais. j’en suis à me tenir la tête dans les mains parce que j’ai trop d’idées. ce que je cherche en écrivant autant c’est la petite lumière. en fait, tous mes textes brillent un peu, comme des bâtons fluos phosphos dans le noir. ils sont un peu vulgaires et bons marchés. ce que je cherche c’est un qui éclaire comme la lune. pas comme le soleil ou une étoile, je ne veux pas créer de la lumière comme ça, j’en suis incapable. si j’étais un bon poète, je pourrais réfléchir ce qui m’accompagne. peut-être que je vais finir pyromane et foutre le feu. ça ça en ferait de la lumière.

« je suis à la poursuite de l’éclair de génie » c’est fou comme le champ lexical de la lumière et de l’intelligence sont liés. c’est encore la faute de dieu tout ça. sacré vieux dieu.

j’écris donc beaucoup ce soir et ça brûle dans mon torse. parfois dans les vidéos de yoga que je suis parfois, l’instructrice nous dit d’imaginer deux lampes torches électriques attachées à nos hanches et qui pointent vers le ciel. elles ne produisent pas de chaleur, du moins pas autant qu’une planche à bouts de bras tous les 4 mois. là c’est tout autre. ça brûle comme un feu de poubelles. ça pue le plastique, ça gicle de partout, le goudron gondole et les flics arrivent. ça rend joyeux mais les causes sont tragiques.

il y aurait des choses à dire sur l’écriture, sur le fait de montrer au « monde » qui on est par l’art, sur l’intimité, sur la notion de public et privé, sur la vie, sur la sincérité, sur la fiction, sur l’autofiction, sur la mythologie, sur les protocoles, sur l’égoïsme, sur les poètes. sauf que je ne sais rien de tout ça. je n’ai jamais rien fait de tout ça. voilà les pompiers qui arrivent avec leurs lance à incendie, je m’éteins pour ce soir. vivement la prochaine révolte. en espérant qu’il reste des briquets.

je vous embrasse, theo.

aleks

Filed under: wanderings,- panoplie — panoplie @ 00:17

je prends mon petit-déjeuner dans le noir. les nouvelles du monde me glacent le dos. dans mon thé sans goût il y a un visage. le jeune homme ukrainien sur la 10 à Paris. il porte une veste en cuir trop grande des mains noires d’encre comme les miennes et une énorme valise défoncée couverte d’autocollants. sur le téléphone qu’il me montre je lis google traduction :
*maintenant je vis dans un atelier pour artistes en exil pour ceux qui sont persécutés Et quand je vivrai moi même dans cet atelier, ils me trouveront un logement séparé, alors nous pourrons déjà parler. Peut être qu’on sortira ensemble. Et peut être que nous nous réunirons d’une manière ou d’une autre. Alors je ne veux pas penser à l’avance. Vous n’êtes qu’une artiste aussi.*

confession (1)

Filed under: wanderings,- saintemarie — SainteMarie @ 00:14

Aujourd’hui je crois, sans la sentir j’aperçois une écharde bien enfouie. Parce que j’ai fais un pas de côté je vois ce que j’ai honte de dire d’admettre, j’ai honte de mon ego, j’ai honte d’avoir envie de gloire, j’ai honte de constamment vouloir être marquante, de vouloir autant d’attention. Moi qui me vante d’avoir aucun secret et de tout dire, et bien je ne mens pas, mais il y a des choses que moi même j’ignore, ou alors que j’occulte volontairement, va savoir.
Mais si je réfléchis mieux j’ai même pas tellement envie d’être une star, c’est pas un tapis rouge une ovation que je veux, j’ai juste envie que ce que je fasse ça atteigne les autres, ça résonne autre part que à travers moi.
Sinon ce que je fais ça sert à rien.

bonjour

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 00:07

je ressens je ressens je ressens et c’est atroce. c’est trop.
je n’arrive même plus à me mentir à moi-même, je me connais trop bien.
je serai toujours moi. moi moi moi moi moi moi moi moi meh.
peut-être qu’il n’y a pas de leçon à tirer de tout ça.
il n’y a pas de grand sens à quoi que ce soit. peut-être qu’il n’y a rien vraiment
et que par conséquent il y a tout. ohlala alors on serait libres? d’agir?
de penser? de changer? donc on est responsable?
croire en un.e dieu tout puissant mais qui me déteste est bien plus rassurant.
oui,
moi, theo, 20 ans,
brun et à lunettes,
dieu ellui-même me déteste. iel me crache dessus,
me pousse à chaque occasion.
on a sûrement un jour été en maternelle ensemble et iel ne voulait pas me rendre la balançoire.
alors dieu m’a jeté par terre.
on est re-né.e.s tou.te.s les deux
et nous revoilà.
je suis theo,
iel et dieu. c’est amené à changer un jour.
ou peut-être pas. cycle nul, j’aimerais le jeter à la corbeille. je changerai d’école la prochaine fois.

25 octobre 2023

Rocher de Fréhel

Filed under: wanderings,- zie — Zie @ 23:54

Lit de Ninon

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 23:26

pierre en bas à gauche, mes jambes fondent par rafraîchissantes brûlures que les vagues emportent jusqu’aux creux de mes cuisses

j’écoute ce qui a de plus animal en moi, ce qui parle une langue sourde, qui me fait peur dans ce que je ne comprends pas

généralités (29)

Filed under: wanderings,- saintemarie — SainteMarie @ 23:23

Je me sens visqueuse, je me sens vaseuse, et j’aimerais pas être propre mais plus poisseuse encore. J’ai envie de me baigner dans l’eau d’un marais, verte, pleine d’algues dans les cheveux, j’ai envie de dormir dans l’herbe la peau dans la boue sous des torrents de pluie.
Je veux un truc spirituel crasseux et nettoyant en même temps : j’aimerais me réveiller de rêves (prophétiques) couverte de sueur et tremblante, soupçonner une fièvre, j’ai envie de sensations fortes pitié rien de doux j’en peux il faut que je me mette à la boxe il faut que
Je me suis coupé le doigt avec l’emballage de mon fromage ail et fines herbes c’était pas exactement la violence que j’espérais, j’ai un peu honte d’avoir autant la dalle, mais bon c’est pas ma faute c’est la faute à jésus ou un hasard biologique, ou autre chose encore.

pourriture (tw pourriture)

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 22:54

dans ma cuisine ça sent la pourriture. il y a des spores qui poussent du chou rouge, il devient blanc. le brocoli est jaune. même si je le cuisais maintenant il ne redeviendrai pas vert fort comme il devrait être. c’est naturel et anormal.
« You must feel rotten. »
oui, j’aimerais répondre. l’odeur flotte tout autour, ça me rentre dans les poumons. j’ai du mal à respirer, j’hallucine. c’est Paradise Rot all over again. ça sera peut-être ça mon recueil de poésie (celui que j’aimerais mettre en page): « poésie de la putréfaction ». vraiment dégueulasse.

bon

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 22:41

et les étoiles et les mots et la putain de poésie et la censure

qu’est-ce qu’on en fait de tout ça? moi je reste figé comme une mouche sur un attrape mouche.

j’ai enfin commencé Fleabag, hier ou avant hier je ne sais plus. j’aimerais moi aussi croire en Dieu ou au moins en moi. je n’ai aucun repère. le chien, le cowboy, la boîte de thé c’est tout moi? c’est tout moi.

qu’est-ce que c’est atroce. quelqu’un siffle dans mon couloir, le chat se nettoie encore. ça bouge, ça frappe, ça claque et moi je reste bien là où je suis. quelle angoisse. c’est radical le désespoir. si c’est radical le désespoir alors mon groupuscule va bientôt être dissout. ce n’est pas parce que le sucre disparaît qu’il n’a pas agi. qu’est-ce qu’il en restera de tout ça?

il y a quelques semaine on m’a dit d’aller à fond dans le pathétique, dans l’ennuyeux. j’y suis bien là, non? si je creuse encore des kangourous bleus vont remplacer mes lapins. rien de ce que j’écris ou fait n’a de sens. dans deux jours je taperai juste des lettres au hasard sur le clavier. ça sera juste:

 

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dkez,vr tjen, ezrjozeike,xn’u ç ttè. egeqzcjx

 

perfectionnisme mal fini, je fais attention à mettre des espaces assez souvent dans mon keysmash pour qu’on puisse distinguer des mots. tout est si lourd. bonne nuit.

Discussion avec Gaëlle et Citation d’Isis

Filed under: wanderings,- ezra — Ezras @ 22:04

La transcendance – c’est bien équilibré
la série à continuer
le velouté du crayonné
La symbolique – les symboles qui doivent rester des indices et non des règles d’autorités / de lecture*

rappel contemporain permet d’inclure le spectateur dans l’œuvre, lui laisse une porte ouverte

faire des portes ouvertes sur des mondes foisonnant, besoin de voir le chaos bouillonnant quand on rentre dans la pièce

Sentir l’amour porté aux personnages

foison   symbole   transcendance

générosité   peur   inquiétude

 

On a vraiment parlé du sujet


*la fine ligne d’équilibre du symbole sur laquelle je marche. Inviter à plonger dans la profusion et ne pas coincé dans une idée propagandesque

 

« Je sentais que j’appartenais à mon lit »
Isis

statut

Filed under: - odilon — odilon @ 20:42

un peu faim un peu la gerbe et beaucoup de morve dans la gorge

6, L’Ecluse

Filed under: wanderings,- corbix — corbik @ 19:03

un vieux chêne, de la terre, de la pierre
de l’acier, du verre, des lumières électriques
quelques visages, des animaux

[Maria Lai (2)]

Filed under: wanderings,- antide — latige111 @ 15:37

[Maria Lai]

Filed under: wanderings,- antide — latige111 @ 15:29

“What does sewing mean? A needle enters and exits something leaving a thread behind: a trace of its path which joins places and intentions”

Lost (and Found) Artist Series: The Visual Poetry of Maria Lai

“It doesn’t matter if you don’t understand, just follow the rhythm”

между

Filed under: wanderings,- zouille — zouille @ 14:16

несколько слов
написанные между
между домом и пустотой
дорога
линия

промежуток
длинные вытянутые бесконечные облака
садящееся солнце
тень
тишина и ожидание
линия облака тень
голова уже дома тело нет
вернуться
потеряться
вернуться
найти
смысл
увидеть людей найти
прожить некоторое время
вырасти
тишина и тень
несколько слов запомнить
вернуться

не забыть

etta forever

Filed under: wanderings,- mr. white — Mr. White @ 14:11

a sunday bloody sunday kinda love

coton cotonneux

Filed under: wanderings,- lakrima — lakrima @ 10:26

tu m’oublies, non?
non, coton n’oublie personne, coton délègue simplement les informations encombrantes, les hommes dont le souvenir du nom est moins palpable que celui du grain de peau. les amantes le marquent toujours d’avantage par leur parfum, qu’il soit plutôt fleuri ou au contraire audacieux, le rendent eros aveuglé mais curieux. l’arc bande et la flèche cible le centre creux des oreillers, où l’être aimé le temps d’une nuit s’épuise jusqu’au matin doré. charmeur trop facilement charmé, s’entiche des battements de cils mais jamais pour la vie, rarement pour longtemps.

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