et moi je brule
Dans la rue à un moment il a fait chaud. Sur dix mètres même pas. Ça sentait un peu le feu. Je savais pas trop si je devais m’inquiéter d’un incendie ou envier celleux qui étaient au chaud devant les flammes de leurs cheminées. Ça m’a rappelé une soirée de cet été, on jouait aux cartes dehors, et d’un coup un souffle chaud à envahi les lieux, plus aucun bruit, même nous avons tout arrêté parce que ça nous a fait un peu peur. Un golem nous examinait et soufflait son haleine brûlante dans notre direction. Ça aurait pu être un feu de forêt sinon, on savait pas trop mais on savait que c’était inquiétant et que la forêt toute proche s’inquiétait elle aussi, en silence.
Et dans la rue j’ai repensé au livre que je viens de finir qui disait des fois des trucs intéressants, ça disait que la nature, le vivant, le sauvage, c’était un feu, qui était en train de s’éteindre, et si on veut venir en aide à nos écosystèmes il faut en raviver les braises. Et ça m’a rappelé que notre feu à nous, l’humanité, c’est la destruction.
Alors que le Golem au souffle chaud, lui, n’a rien détruit, il a observé et peut-être appris à jouer au tarot.