Errances

16 décembre 2022

Parce que c’était plus simple

Filed under: - Louise — Louise @ 04:54

J’ai pas réussi à dormir.
Parce qu’il se passait trop de trucs dans ma tête.
Parce que je vais prendre un train aujourd’hui.
Parce que je suis pas prête.
Et parce que je t’ai revu.

Je pensais que ça allait mieux mais bon comme d’hab ça me revient dans les dents et ça m’empêche de dormir. J’ai vu toutes les heures passer. Une crise d’angoisse à chacune. Et à chaque fois t’étais là, dans ma tête.

Je t’ai revu souvent dans la journée. J’ai vu les regards furtifs. J’ai vu la haine.

Le soir on est allés à la fête foraine. J’adore ça, les fêtes foraines. Ca me rend heureuse tout de suite: les lumières, l’ambiance, les rires de ceux qui se moquent des cris de ceux sur les manèges. Je redeviens une gosse.
La dernière fois que j’y suis allée c’était avec toi. De base, on devais y aller avec les autres du groupe d’amis. Mais tu as fait un caprice, « car tu n’aimes pas le groupe » (Tu étais pourtant bien content qu’ils soient là après la rupture). Tu ne m’avais pas laissé le choix: c’est moi ou eux. Alors j’ai mis ma joie de côté et j’ai raté des tas de souvenirs avec les gens qui me sont aussi chers. Parce que c’était plus simple. Parce que tu m’avais reproché qu’on ne passait plus de temps ensemble (alors qu’on vivait ensemble et que la semaine d’après tu allais venir passer Noël chez mes grands-parents). Parce que si j’y étais allée, tu aurais boudé dans le lit et à mon retour j’aurais dû faire face à ton silence, j’aurais dû me mettre à genoux devant toi, te supplier de croire en mon amour pour toi et m’excuser de quelque chose pour laquelle je n’avais commis aucune faute. Peut-être que tu aurais suivi, mais tu aurais fait la gueule et tu m’aurais accusée d’avoir été égoïste, de t’avoir forcé au dépens de tes sentiments. Je me souviens que j’en avais même parlé à ma psy.
A la place on était allés au cinéma voir un film que tu voulais absolument voir et que j’ai trouvé vraiment pas terrible (désolé les fans de Dunes). A l’approche du Gaumont, j’avais aperçu C. et M.. J’avais couru, trop contente de les croiser et de pouvoir goûter un aperçu de la fête foraine. Tu m’avais tirée par le bras pour me retenir. Quand j’ai voulu les suivre brièvement pour dire coucou au reste du groupe, tu t’es énervé. Alors j’ai battu en retraite. Parce que c’était plus simple.
Hier soir j’ai voulu effacer cette dernière impression. Quelques bonnes âmes m’ont suivies et on a fait 1 attraction. J’ai perdu mes dix doigts à cause du froid mais j’étais heureuse. Puis on a rejoins les autres au bar. Et tu étais là. Quand je souriais je ressentais ta haine de l’autre côté de la table. J’ai voulu faire bonne figure alors j’ai fait comme si de rien. Mais je suis partie tôt, je me suis servie de mon excuse du train. Parce que c’était plus simple.

Cette nuit j’étais en colère. Contre toi, contre moi, contre la situation, contre notre immaturité. Alors j’écris, parce que j’aimerais retourner dormir un peu.

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