Errances

14 février 2023

princess of tsurugi, deuxième et troisième jour

Filed under: - evan — evan @ 13:08

Je suis sur la route, pas très loin de mon royaume, on peut encore apercevoir mes grands gratte-ciel décorer l’horizon. Je ne sais pas où je vais, peu importe, là où je vais, je veux qu’on me remarque. À mon cou une parure de milliers de gemmes qui descend le long de mon corps en dessinant des arabesques, pour finalement qu’ils terminent leurs danses entre mes doigts de pieds.

J’ai aussi les mystérieux graviers à ma taille. Je les ai délicatement enveloppées dans un morceau de satin, noué avec une corde de coton. J’aurais préféré des pierres précieuses plutôt que des petits cailloux mal formés. J’aime quand ça fait bling-bling sur mes hanches. Mais les graviers sonnent creux.

Attends, je fais déjà effet. Une silhouette là-bas au loin court vers moi. Plus elle se rapproche, moins elle est effrayante. Un petit corps malhabile écrasé par une énorme armure de plomb. C’est un spadassin de Landstar. Un pauvre enfant enrôlé dans l’armée de son pays. Son visage écarlate ruisselle de sueur. Il est terrifié, il est essoufflé, il enlève son casque, il agite sa main autour de son visage, mais rien y fait. Il coule toujours autant. Il me baragouine quelque chose. Quesqu’il croit, je n’ai pas tout son temps. Ses phrases sont incompréhensibles. J’ai l’impression qu’il pleure en plus de ça. Je finis par comprendre quelque chose.

Il y a un magicien, d’après lui super méchant. Ce sont ses mots. Il la vue tuer beaucoup de spadassins comme lui. Ils se sont tous battus à mort, jusque parce que le magicien le leur avait demandé. Ils étaient comme envoûtés, leurs petits membres se crispais dans leurs grosses armures pour finalement céder aux ordres du magicien. Ils sont tous mort et je suis le prochain me dit il.

Quand tout un coup toutes les chaires du spadassin s’évapore pour laisser un gros tas métallique à mes pieds.

Je prends la fuite, j’ai peur, il est peut-être derrière moi. Mais qui c’est qui ce type qui tue des gosses à la pelle ?

 

Je me réveille. Je suis immobile. Je n’arrive plus à sentir mon corps. C’est comme si je n’en avais plus. Ma chaire, mes oses, mon sang n’existent plus. Je ne ressens plus rien, ou je ressens autre chose. J’ai l’impression de bouger, de tournoyer. Comme si je me trouvais dans un cyclone où comme si c’était moi le cyclone.
Je vois 7 grandes sources lumineuses qui surgissent du rien. Elles sont éclatantes. Elles me brûlent les yeux. Alors que des yeux, je n’en ai plus. En fait, je suis une lumière comme les autres, nous sommes 8. Je suis la seule à bouger. Il y a une qui a l’air excentrique, à côté d’elle une autre plus rigide comme du métal. Dans le fond, là-bas, il y en a une qui crame la peau ou plus loin une qui semble vouloir s’échapper, et encore plus lui il y a celle qui bourgeonne. Aussi, une autre semble entourée d’obscurité. Et puis à ma droite il y a celle qui me rassure. Moi, j’ai l’impression de tout pouvoir faire, l’impression de pouvoir traverser n’importe quelle distance, l’impression de pouvoir toutes les rejoindre. Je pense qu’elles dorment encore, il faut que je les réveille.

Je m’approche de celle qui se trouve à ma droite : celle qui me rassure. Je n’aurais pas du. Je me sens absorbé. Les seules sensations qui j’ai pu ressentir jusque-là, je les ai perdues. J’ai l’impression qu’elles sont à elle maintenant.

Je me réveille une deuxième fois, face à elle. Une créature à trois yeux. Celle qui était auparavant la lumière qui m’a attiré. Elle ne me voit pas pourtant, j’ai l’impression qu’elle m’a appelée. Où peut-être que c’est moi qui ai besoin d’elle. Oui, je pense que c’est ça.

Écoute.

Est-ce que tu m’entends ?

Je crois que tu ne m’entends pas, mais pourtant, j’ai besoin de te parler. Comme si c’était vital. J’ai l’impression de ne pas avoir de temps.

Je ne sais pas si toi aussi, mais le mal a l’air de grandir, dans l’atmosphère comme dans mon corps. J’ai peur et toi, tu n’as pas l’air. Les gens parlent du Renoncer, peu importe son nom, je ne vais plus être seule le jour où je le reverrai.

Je veux être avec toi.

J’ai l’impression de connaître la sensation de tes yeux posée sure moi. Comme un regard qui soigne.

Dis-moi ou tu es ?

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