Errances

23 décembre 2023

Extrait de notre n°33

Filed under: wanderings,- ezra — Ezras @ 23:59

Relent d’espoir, plus je m’éloigne de la ville et la paix revient, il me sape mon énergie vitale.
[…] je ne le reçois pas très bien, mauvaise connexion, allô, le train passe sous un pont, je ne suis pas sûr d’entendre tes excuses.

[…]

Le vert est si joli en hiver, le gris si froid qu’il apaise.

Pour parler : pour comprendre d’abord, puis de la même manière qu’on jetterait une bouteille à la mer. Sans espoir de réponse, juste le fantasme d’être perçu par un inconnu.
Pour parler est ma bouteille à la mer, mon bout d’intimité donné, ma contribution à l’humanité. J’ai le désir de me dévoiler pour être aimé. Si j’arrive à être honnête, est-ce que quelqu’un sera touché ? Si je vous dis là où ça fait mal, est-ce que ça me soulagera ?
Honnête à nu, de loin, de dos mais la tête tournée pour regarder droit dans les yeux, les bras serrés, garder une distance pour ne pas mettre mal à l’aise, vous comme moi.
Entre les crochets se trouve la distance sanitaire pour ne pas se contaminer mutuellement.
Visuellement, ça ressemblerait à une contradiction.

Pour parler : débat, échange, discussion en vue de trouver une solution, arriver à une conclusion. Tout le contraire de parler pour ne rien dire, parler dans le vent, juste pour parler. Tout et ne rien dire, insulter, aimer, comprendre.

Un enfant qui saute de rochers en rochers, incertains de la destination mais vaillant dans le trotinage.

Si on contient une contradiction dans un cadre ça devient un sujet, et on peut l’observer comme un combat d’organismes au microscope, s’en détacher comme pour regarder la seringue se remplir lors d’une prise sang. Résultat de dépistage dans une semaine.

Parler à demi-mot avec un temps de latence.

J’ai très peu de certitude dans la vie, mais celle que la peinture ne peut être pressée.

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