Errances

30 janvier 2024

Par les temps qui courent – 3

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 13:56

Telle une ficelle qui se déploie dans mon intérieur, cette errance me chatouille de frissons internes et séduit mes jambes qui déjà empruntent son chemin.

Impulsion d’une fuite, recherche d’une quête qui me conduit vers cette inconnue. Une folle histoire née dans le lancement d’un regard éperdu. Un parcours encore caché se languit derrière sa courbe accueillante qui me séduit en me faisant oublier les douleurs des premiers efforts.

Une rencontre.

Elle a longtemps été là, comme si elle m’attendait.

Ce n’est que tardivement que je me risque à lui céder.

Errer serait parcourir aux côtés de cette inconnue en acceptant de se laisser parcourir par elle également. Se serait prendre le risque de cette étrangère lorsque l’on a le besoin de se sentir étranger avec soi. Être acteur d’un corps se mouvant dans un espace inexploré en l’appréhendant comme un nouveau-né. Être spectateur de ce mouvement, observateur de l’instant, ingérer et absorber les moindres interactions qui viennent façonner cet autre soi. En soi. Un dialogue initié avec son entre-soi. Y pénétrer et se faire pénétrer. Se perdre l’âme ouverte et dévouée devant l’immensité vulnérable que ce choix d’errer implique.

Nous nous parcourons en cet automne 2022. Lorsque les couleurs encore torrides d’un été sans scrupules s’adoucissent dans la réflection d’un courant chatoyant. Lorsque ses lignes se détendent pour qu’une impression de feu de cheminée ondule et danse au rythme d’une course lente. Prenant son temps, ce canal pourtant étroit remplit mes yeux de fabuleux vitraux étincelants. Le regard qu’une peinture romantique hypnotise, l’esprit divague quand le corps reste statique. Les premières sueurs se sont dissipées et la caresse d’une brise effacent les perles de ma peau.

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