Errances

17 novembre 2016

Dur

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 13:41

Je n’ai pas encore réalisé la puissance de la mort de Leonard Cohen.
Ce matin encore, j’y ai pensé les yeux dans le vague.
A cet instant même, en attendant que le scanner veuille bien finir son travail, Leonard me reprend par la gorge. Je crois bien que je suis complètement nostalgique, mais pas avec la même force que lorsque j’ai su que David Bowie venait de clamser. C’est très étrange tout ça. Je crois que je suis plus affecté par la mort de Leonard Cohen que de celle de David Bowie, pourtant je le montre beaucoup moins.
Phi-Dung, en montant les escaliers, m’a dit « on n’a pas encore eu le temps de parler de la mort de Leonard Cohen ». C’est peut-être ça : je n’ai pas le temps de prendre ce temps. Alors que merde, moi ça me fout le cafard, comme plein d’autres choses. Mais là, il y a quelque chose de particulier, c’est l’intimité qui remonte. C’est mon père, c’est son émotion lorsqu’il écoute New Skin for the Old Ceremony. C’est cette émotion que je retrouve lorsque je pense que Leonard Cohen est mort.

Angéline m’avait demandé, une fois, « pourquoi es-tu triste que David Bowie soit mort, puisque tu ne le connais pas ? ».
Aucune idée, c’est viscéral.

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