premier jet..
Un jour on se dit qu’on devrait faire au moins une photo par jour. On se dit que ça ne peut pas faire de mal, que ça forme le regard.
Ça, c’était le 23 octobre 2008.
Alors on s’exécute, on fait des images avec son appareil dans la journée et le soir on trie, on en sélectionne une. Une seule. Et on la publie sur internet. Pour cristalliser, laisser une marque. Ou justifier la pratique, au choix. On est conscient que le concept est facile, que ça ne fait pas révolution. Le lendemain, on recommence. Ça remplit un peu le vide, donne l’impression d’être actif.
On continue.
Quelquefois on se force, mais souvent non. Les images se suivent, elle se touchent parfois. Il n’y a qu’une seconde entre deux journées.
On continue.
Un jour on a pas d’appareil, alors on triche un peu. Mais ça compte quand même, non? Et puis à un moment ça devient naturel, presque comme si on avait fait ça depuis toujours. Ça devient un peu cliché aussi. Et puis à un autre moment on se demande pourquoi on s’entête, pourquoi on ne prendrait pas plus de temps, une semaine, un mois, pour ne faire qu’une seule photo. Mais on s’est fixé un but. Pas explicite au début, mais après trois cent cinquante jours on se rend compte qu’il fallait tenir pendant au moins un an. Alors on reprend son souffle et le 23 octobre 2009, on arrête.
et pis entre les deux il y a eu errances alors ça faisait deux images par jour…
bref ce texte est un premier jet pour l’édition que je pense faire avec ces 365 images.. merci de me dire ce que vous en pensez, j’ai pas trop l’habitude d’écrire….
Commentaire by thom — 24 novembre 2009 @ 23:51
Je te donne ma première impression comme ça, il est tard j’ai un peu bu, donc voilà :
Je trouve le ton triste, aussi très en accord avec errances : publier tous les jours mais quoi, pourquoi une image plutôt qu’une autre ?
et puis tu tu dis vers la fin que ça devient naturel, alors je me sens rassurée : tu ne remets pas en question « ton errance, notre errance » et puis finalement à la toute fin, le ton change une dernière fois : tu arrêtes !
Et c’est comme si au lieu de reprendre ton souffle, tu l’arrêtais.
Commentaire by wald — 25 novembre 2009 @ 00:41
merci aude, c’est vrai aussi que la problématique est en accord avec errances..
tu as raison mon texte est surement un peu pessimiste. je teste quelques modif pour voir.
Commentaire by thom — 25 novembre 2009 @ 02:26
C’est vrais que c’est triste surtout « Ça remplit un peu le vide, donne l’impression d’être actif. » cette phrase, mais c’est là le problème de tout un chacun. Combattre ce vide parfois si grand. Moi la fin me dérange, je ne sais pas trop pourquoi Aude a raison c’est comme si tu arrêtais tout d’un coup et que finalement il n’ya pas de conclusion à cette reflexion. Justement c’est plutôt le commencement de quelque chose non?
Commentaire by nono — 25 novembre 2009 @ 17:49
oui tout à fait. en fait la fin du texte est brutale car j’avais décidé d’arrêter le projet assez rapidement, ce n’était pas prévu. mais je suis en train d’écrire une fin « bis ».. car effectivement c’est le début d’autre chose. il me fallait juste un peu de recul.
Commentaire by thom — 25 novembre 2009 @ 17:59
super que tu t’y mettes (à l’écriture). change le on en il ou en je ou en nous ou en vous… et il me semble que ce sera plus coloré. je ne trouve pas que ce soit triste, mais froid à cause de l’impersonnel. pour moi un appareil photo c’est froid, je suis pas sûre que ce soit le cas pour toi… qu’en penses tu ?
Commentaire by nadj_uk — 25 novembre 2009 @ 22:10